BAC prépare une voiture de sport à hydrogène

Jean-Luc PONCIN
27.01.2022 à 12:00

Constructeur britannique de voitures de sport, BAC s'associe à Viritech pour créer une version à pile à combustible de sa monoplace Mono. Un challenge compte-tenu des nombreuses contraintes dynamiques qui pèsent sur ce type de véhicule.

A l’origine la Mono est un bolide monoplace homologué pour la route comme pour le circuit. Alimenté par un moteur atmosphérique à quatre cylindres de 2,5 litres développant 330 ch, elle ne pèse que 570 kilogrammes (moitié moins qu’une Toyota Corolla ! ). Vouloir la doter d’une pile à combustible hydrogène, c’est devoir chercher comment supprimer le moindre gramme superflu pour lui conserver son caractère explosif.

Ce d’autant que, ancien ingénieur de Formule 1, M. Faulks, cofondateur de Viritech, a déclaré que son entreprise ne voulait pas construire des voitures de sport qui « pèsent deux tonnes ». Partenaire de BAC dans la transformation de la Mono, Viritech déjà engagée dans la mise au point d’une supercar à pile à combustible de 1.100 ch (l’Apricale Halo), doit donc simultanément gérer deux composantes dans le cadre du développement de la Mono à hydrogène.



Le premier est la masse : plus vous avez besoin de stocker de l'énergie, plus la voiture devient lourde. Le second, compte-tenu des préoccupations environnementales des deux entreprises est l'utilisation de grandes quantités de matières premières dans la construction des blocs de batteries, alors que leur recyclage n’est pas complètement opérationnel (le réemploi du lithium n’est à ce jour pas maîtrisé).

Les détails techniques de la Mono à hydrogène restent confidentiels et les deux partenaires n'ont ni confirmé de date de présentation, ni si une mise en production est envisagée ou s’il s’agit simplement d’un exercice de style.