Energy Observer lève 2,4 millions d'euros pour développer l'hydrogène
Parti depuis 2017, le catamaran Energy Observer sillonne les mers de la planète pour promouvoir l’hydrogène mais aussi le solaire et l’éolien. Au-delà de ce périple qui doit durer six ans et mener le navire dans cinquante pays et plus de cent escales, les expérimentations et mesures réalisées doivent permettre à la société à l’initiative du projet de changer d’échelle. Après le temps de l’expérimentation, des premières mondiales (électrolyseur embarqué), vient le temps de l’innovation, de la mise en pratique, puis du développement de solutions hydrogène concrètes et accessibles au plus grand nombre.
C’est chose faite avec l’annonce, lors du dernier Solar & Energy Boat Challenge de Monaco, de la création de Energy Observer Developments. Les fondateur sont ainsi parvenus à lever 2,4 millions d’euros auprès d’investisseurs majeurs, tels que Thélem-Assurances, Amfil (Groupe Mulliez), Delanchy Transports, Accorinvest, et ainsi embaucher deux cents techniciens et ingénieurs pour « proposer des solutions disruptives, innovantes, optimisés et accessibles aux différentes communautés maritimes et portuaires ».
Energy Observer Developments et ses associés souhaitent se positionner en leader européen capable de concevoir, assembler et diffuser des systèmes énergétiques zéro émission à échelle industrielle. Compte-tenu des ambitions affichées, il fallait bien cette savante alchimie entre ingénieurs R&D, champions de course au large et spécialiste de marine marchande pour atteindre les objectifs fixés.
Alors que le navire Energy Observer poursuit sa navigation (il est actuellement dans le Grand Nord), la nouvelle entité créée va conduire simultanément le développement et l’industrialisation d’une station service et d’un groupe électrogène à hydrogène de nouvelle génération.
Proposer un groupe électrogène à prix compétitif
Le GEH2 a pour objectif de remplacer les groupes électrogènes diesel, notamment dans le secteur maritime, dont l’usage sera à terme restreint ou interdit dans de nombreuses zones maritimes ou fluviales. Et ce à un prix compétitif, le coût restant actuellement le principal handicap des alternatives aux moteurs à explosion. L’autre projet, Hâ‚‚ 360 , vise à développer des stations-service à hydrogène, installées en zone portuaire, mais capable de ravitailler simultanément des navires et des véhicules routiers.Pour surclasser ses concurrents, à l’échelle mondiale, Energy Observer Developments compte sur l’expérience acquise avec le navire expérimental en matière de corrosion, de ventilation et de gestion de l’hydrogène dans des conditions météorologiques intenses. Le bureau d’étude Energy Designer, créé pour l’occasion, pourra s’appuyer sur les nombreuses expérimentations solaires, éoliennes, d’hydrogénération (production d’énergie à partir de l’eau) ou encore de mutualisation des flux développées sur le catamaran Energy Observer.
Avec la création de Energy Observer Developments, Energy Observer est en passe de réussir son pari : devenir le premier ambassadeur français des Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par l’ONU.