Hydrogène dans les navires : l'Europe veut mieux évaluer les risques

La rédaction
19.11.2023 à 17:00

L'Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) a lancé un appel d'offres pour la réalisation d'une étude des risques liés à l'usage de l'hydrogène comme carburant pour les navires.

D'un montant de 450 000 euros, l'appel d'offres lancé par l'AESM vise à mieux cerner les risques spécifiques de l'hydrogène dans le milieu maritime. L'agence souhaite ainsi s'assurer que cette solution de décarbonation ne constitue pas une menace pour la santé des équipages et de l'environnement marin.

Basée à Lisbonne, l'agence explique qu'en raison de sa haute inflammabilité et des risques de fuites dus à sa très faible taille moléculaire, l'hydrogène peut mettre en danger des vies humaines, par exemple, par asphyxie ou par brûlures. Sous forme liquide, sa conservation à une température de - 253 °C peut également entraîner une hypothermie et des gelures en cas d'accidents.

L'AESM souhaite donc analyser les risques inhérents aux propriétés chimiques et physiques de l'hydrogène, y compris sa fragilisation des métaux.

L'étude se focalisera sur l'utilisation de l'hydrogène et non sur celle de dérivés, comme le méthanol et l'ammoniac. Elle abordera toutefois leur conversion en hydrogène à bord des navires.

Le contractant devra évaluer la fiabilité des principaux équipements, systèmes et sous-systèmes présents sur les navires hydrogène. Cela inclut les piles à combustible, les moteurs à combustion interne, les réservoirs et la gestion de l'évaporation de l'hydrogène ("boil-off").

L'étude, qui devrait être livrée d'ici à 2025, compilera par ailleurs les normes et meilleures pratiques existantes afin d'identifier des lacunes réglementaires et de fournir ses propres orientations aux navires européens souhaitant utiliser l'hydrogène comme carburant.

L'appel d'offres est ouvert jusqu'au 4 décembre 2023.