Que retenir du premier Conseil National de l'Hydrogène ?

Michaël TORREGROSSA
25.02.2021 à 18:56

Organisée ce jeudi 25 février dans les locaux de Safra, à Albi, la première réunion du Conseil National de l’Hydrogène a permis de réaliser un point d’avancement du plan hydrogène français annoncé le 8 septembre dernier.
 
Officiellement lancé le 11 janvier dernier, le Conseil National de l’Hydrogène s’est réuni pour la première fois ce jeudi 25 février. Co-présidée par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l'Industrie, cette première réunion a permis de réunir les différents acteurs de la filière pour la réalisation d’un premier point d’étape.
 

De nombreux projets hydrogène déjà engagés

Alors que le gouvernement compte mobiliser 7 milliards d’euros pour développer la filière hydrogène française, les différentes parties prenantes ont souligné la forte dynamique industrielle du secteur.
 
En matière d’investissements, de nombreux financements ont déjà été engagés : « De premiers éléments ont été présentés concernant les projets d’envergure qui pourraient bénéficier d’un accompagnement dans le cadre du PIIEC en cours de construction au niveau européen, sous l’impulsion de la France et de l’Allemagne » complète le communiqué du gouvernement. « Ces projets français représentent un montant total d’aide avoisinant les 8 Mds € et concernent la production d’électrolyseurs, la décarbonation de l’industrie lourde, la production des équipements pour la mobilité » précise t-il.
 
Afin d’encourager l’émergence de nouvelles technologies, le Secrétariat général pour l'investissement a par ailleurs annoncé l’amélioration de l’appel à projets « briques technologiques et démonstrateurs hydrogène » opéré par l’ADEME. Les aides accordées peuvent ainsi désormais grimper jusqu’à 60 % des investissements éligibles, voire 75% sous certaines conditions.


 

Electrolyse : 3.2 GW de projets identifiés

Alors que la production d’hydrogène vert constitue un axe fort du plan français, les industriels s’organisent.
 
France Hydrogène a dénombré 4 projets d’usines en France de fabrication d’électrolyseurs et a identifié des installations d’électrolyse projetées d’une puissance totale de 3,2 GW. Cela correspond déjà à près de 50% de l’objectif fixé par la stratégie nationale de disposer d’une capacité d’électrolyse sur notre territoire de 6,5 GW en 2030.
 

Une nouvelle filière pour l’emploi

Le développement de l’hydrogène va conduire à l’émergence de nouveaux métiers. Pour mieux identifier le potentiel et les besoins, France Hydrogène est en passe de finaliser un référentiel dédié aux compétences dédiés. Celui-ci sera présenté fin mars.
 
Sur les 75 métiers identifiés, une quinzaine apparait déjà en tension. Pour y remédier, de nouvelles initiatives pourraient émerger dans le domaine de la formation professionnelle. Deux projets ont été évoqués :