Train hydrogène : Alstom valide ses tests au Québec

Michaël TORREGROSSA
16.10.2023 à 09:06

Expérimenté cet été, le train à hydrogène d’Alstom a pu parcourir plus de 10 000 km en conditions réelles d’exploitation.
 
Après plusieurs semaines d’exploitation, Alstom conclut avec succès la première expérimentation de son train à hydrogène en Amérique du Nord. Testé dans la province canadienne du Québec, le Coradia iLint a pu parcourir 10 660 km répartis sur 130 trajets. Plus de 10 000 passagers ont été transportés durant la période d’essai, de mi-juin à fin septembre.
 
« La démonstration a permis à notre partenaire ferroviaire d’économiser environ 8 400 litres de diesel et d’éviter l’émission de 22 tonnes de CO2 par rapport aux trains diesel qui desservent normalement cette ligne » estime le constructeur dans son communiqué. Ces chiffres seront précisés dans un rapport final dont la publication est prévue début 2024.
 
« Cet été, nous avons démontré que les trains à hydrogène peuvent être une alternative attractive, sécuritaire et pertinente au diesel sur des lignes non-électrifiées et que nous pouvons le faire ici en Amérique du Nord » a déclaré Michael Keroullé, PDG d’Alstom en Amérique.
 
De nombreux partenaires
Le projet de démonstration a été rendu possible grâce à un partenariat entre Alstom, qui a fourni et entretenu les trains, Train de Charlevoix/Réseau Charlevoix qui a mis à disposition leurs équipes et leurs voies, Harnois Énergies, qui a fourni la bonne quantité d’hydrogène vert à la pression attendue, HTEC, qui a mis en œuvre la solution de recharge d’hydrogène mobile et Accelera par Cummins, qui a fourni et maintenu la pile à combustible pendant le projet de démonstration. Le projet a également été autorisé et soutenu par le gouvernement du Québec.
 



Un marché à fort potentiel

Comptant seulement 1 % de réseau ferroviaire électrifié, le marché nord-américain est particulièrement propice au développement du train à hydrogène.
 
En validant ce premier « proof of concept » au Québec, le groupe espère intéresser d’autres territoires. Alstom précise toutefois que les décideurs nord-américains devront adapter leurs normes réglementaires pour ne pas freiner l’émergence de la filière.