Hyundai croit-il toujours à la voiture à hydrogène ?

Michaël TORREGROSSA
22.06.2023 à 07:00

Patron de Hyundai pour l’Europe, Michael Cole a confirmé que l’hydrogène restait dans les plans du constructeur. Il alerte toutefois sur les problématiques liées aux infrastructures et au manque de disponibilité de l’hydrogène vert…  

Alors que le SUV à pile à combustible Nexo n’a quasiment pas évolué depuis sa sortie, en 2018, la marque a confirmé à vouloir continuer à développer la technologie.

« C'est définitivement dans notre plan » a confirmé Michael Cole, patron européen de la marque lors d’une interview accordée à TopGear.com. Ce dernier a toutefois reconnu que les « restrictions en matière d’infrastructures » rendaient aujourd’hui compliqué un déploiement à grande échelle.

« Soyons honnêtes, le coût de la technologie et la disponibilité de l'hydrogène vert font qu'il est difficile d'avancer » a déclaré le représentant de la marque, confirmant que la marque consacrait aujourd’hui une grosse partie de son énergie au développement de son offre de poids lourds à pile à combustible.

Le Hyundai Nexo n'a pas évolué techniquement depuis sa sortie. Un fait étonnant pour la marque, pourtant habituée à renouveler très régulièrement ses modèles


Electrique ou hydrogène... à chaque segment sa technologie

Pour le patron de Hyundai Europe, véhicules électriques à batteries et modèles à combustible restent des technologies complémentaires.

Les segments adressés seront toutefois différents. Alors que les citadines seront davantage orientées vers la solution électrique, sans doute plus pragmatique compte tenu des distances parcourues, Michael Cole estime que les plus gros véhicules seront « probablement à l’hydrogène ».  

Reste à savoir quand Hyundai lancera un véritable plan sur la voiture hydrogène. Il y a quelques jours, le constructeur a annoncé un nouvel investissement massif de 28 milliards d’euros sur la voiture électrique avec un objectif de 2 millions d’unités écoulées chaque année d’ici à 2030.

Sur l’hydrogène, on comprend que les investissements ne seront débloqués qu’à partir du moment où l’écosystème sera en place, tant en matière d’infrastructures que de disponibilité de l’hydrogène vert.