Lufthansa va tester la maintenance au sol d'un avion à hydrogène

Jean-Luc PONCIN
12.07.2021 à 14:28

Lufthansa Technik, avec l’appui du Centre aérospatial allemand (DLR) et du Centre de recherche aéronautique appliquée (ZAL), installe à Hambourg une plateforme dédiée aux nouvelles technologies hydrogène. Objectif : concevoir et tester, dès 2022, les processus de maintenance et d’accueil au sol des avions à hydrogène liquide.
 
« Il n'y a pas d'alternative à la transformation de notre industrie vers un vol climatiquement neutre. Avec ce projet, nous voulons relever cet énorme défi technologique, à un stade précoce, pour l'ensemble de l'industrie aéronautique de la maintenance, de la réparation et de la révision. Nous assurons ainsi activement l'avenir, car nous développons aujourd'hui le savoir-faire pour les processus de maintenance et d’accueil au sol d'après-demain ». Pour Johannes Bussmann, président-directeur général de Lufthansa Technik, l’avenir du transport aérien passe nécessairement par l’hydrogène et cela doit être pris en compte très rapidement dans la conception des infrastructures aéroportuaires et dans l’élaboration des procédures de contrôle et d’entretien des futurs aéronefs.



C’est à cette fin qu’un Airbus A320 sera transformé en laboratoire stationnaire sur la base de Lufthansa Technik à Hambourg. La première phase du projet, d'ici à la fin de 2021, vise à identifier les domaines de développement les plus urgents pour, début 2022, expérimenter des solutions concrètes. Grâce à l’A320 modifié pour fonctionner à l’hydrogène liquide, les partenaires de l’opération comptent rapidement élaborer les cahiers des charges des infrastructures nécessaires à l’accueil et la maintenance d’avions à hydrogène.
 
Grâce à l’appui du DLR, un environnement virtuel viendra en appui des recherches et tests réels réalisés avec l’A320 ; tandis que le ZAL apportera son savoir-faire dans le domaine de la technologie des piles à combustible et de la cartographie numérique des processus.
 
L'hydrogène liquide est de plus en plus concrètement envisagé, par les grands constructeurs aéronautiques, comme un carburant de substitution durable pour les futures générations d'avions commerciaux. Cette plate-forme de développement devrait permettre d’intégrer, en amont, les contraintes qui en résulteront pour les aéroports, tant du point de vue structurel que dans la mise en œuvre des procédures de contrôle et maintenance.