Plastic Omnium se voit en leader de la mobilité hydrogène
Après avoir annoncé fin octobre la création d’une co-entreprise avec l’allemand ErlingKlinger, Plastic Omnium poursuit sa conquête du marché de l’hydrogène. A l’occasion d’une conférence organisée avec ses investisseurs ce mercredi 25 novembre, l’équipementier français spécialiste des réservoirs à carburant a précisé ses ambitions.
« Nos ambitions à long terme dans l’hydrogène sont fortes ; les moyens humains, technologiques et financiers mobilisés sont à la hauteur de ces ambitions » a martelé Laurent Favre, Directeur Général de l’entreprise.
Un savoir-faire complet
Réservoirs, piles à combustible et système à hydrogène intégrés. Dans le domaine de l’hydrogène, le savoir-faire de l’équipementier se concentre autour de trois grandes activités. « L’ambition de Plastic Omnium est d’être leader sur chacun de ces segments, en développant une offre technologique et commerciale compétitive » précise le communiqué du groupe. D’ici à 2030, l’industriel vise ainsi 25% de parts de marché sur les réservoirs à hydrogène, entre 10 et 15% sur la pile à combustible et 10% sur le système hydrogène intégré.Une ambition qui passera par une baisse importante des coûts « D’ici 2030, le coût total du système hydrogène pour un véhicule particulier sera de l’ordre de 6 000 à 8 000 euros, rendant ainsi la technologie accessible à un marché de masse » promet l’entreprise.
300 millions de CA en 2025
Chiffrant le marché à 200.000 véhicules en 2025 et 2 millions en 2030, Plastic Omnium estime que la mobilité hydrogène se développera d’abord via les bus, camions et utilitaires avant de s’élargir au segment des voitures particulières. A l’échelle mondiale, l’équipementier considère que l’Asie représentera 75 % du marché, suivie par l’Europe (20 %) et l’Amérique du Nord (5 %).En matière de chiffre d’affaires, Plastic Omnium annonce un objectif de 300 millions d’euros en 2025 puis 3 milliards en 2030. Pour tenir cette ambition, le groupe compte investir 100 millions d’euros par an au cours des prochains années. « Ces investissements permettront d’avoir une présence industrielle dans toutes les régions, avec une quinzaine de lignes de production déployées d’ici à 2030 dans des sites existants ou dans des nouvelles usines » détaille le communiqué du groupe.
Egalement engagé sur le volet R&D, le groupe compte créer un grand pôle hydrogène à Compiègne. Mobilisant une centaine d’ingénieurs, celui-ci sera financé à hauteur de 30 millions par an dans les 2 à 3 prochaines années.