Les transports lourds dépendront davantage de l'hydrogène que des batteries

La rédaction
01.07.2022 à 11:00

L’hydrogène est-elle l’énergie de demain dans le secteur du transport lourd ? C’est la tendance avancée par le groupe Rethink Energy dans son dernier rapport. Intitulé en anglais « Heavy duty transport transition WILL rely more on hydrogen than batteries », celui-ci estime que les piles à combustible hydrogène seront massivement utilisées dans les années à venir pour les véhicules lourds, au détriment des modèles électriques à batteries.

Les auteurs du rapport considèrent que les premières fortes inflations du pétrole à l’échelle mondiale pourraient survenir dès 2027, d’où le besoin d’avoir des alternatives fiables aux hydrocarbures. L’hydrogène pourrait être privilégié à cette occasion, avec des applications dans les transports publics (pour les bus et les trains) dans un premier temps. Le domaine du fret pourrait également se tourner vers cette solution plutôt que vers les véhicules électriques. L’étude avance que les véhicules lourds ayant besoin de fonctionner longtemps sans interruption feront le choix de l’hydrogène.




Aussi pour le VUL

Les utilitaires légers devraient aussi constituer un terrain de concurrence majeur entre les modèles électriques et à hydrogène. Alors que Renault, Citroën, Peugeot et Opel s'apprêtent à lancer leurs premiers modèles, l'étude estime que les VUL à pile à combustible pourraient représenter 13 % du marché en 2035 et 30 % en 2050.

La tendance pourrait être nettement en faveur de l’hydrogène pour les véhicules lourds. Les technologies actuelles ne permettent pas de concevoir des batteries suffisamment puissantes et autonomes pour ce type d’engin. Le faible temps de ravitaillement est un autre avantage de l’hydrogène par rapport à l'électrique à batteries.



Sur le segment de la voiture particulière, l'étude estime que les conducteurs réalisant des kilométrages importants pourraient eux aussi préférer l’hydrogène aux batteries électriques. Pour le transport par bateau et avion, l’ammoniac pourrait être employé comme vecteur d’hydrogène avant d’être remplacé par la mise au point de technologies à hydrogène liquide.





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