Hydrogène vert : l'Allemagne double ses objectifs
L'Allemagne a été l'un des premiers pays de la planète à lancer une stratégie hydrogène à l'échelle nationale. Durant le dernier mandat d'Angela Merkel, ce projet ciblait initialement une production d'hydrogène vert à partir de centrales renouvelables onshores et offshores de 5 gigawatts, avec une capacité additionnelle de 5 gigawatts générés par un électrolyseur domestique qui sera opérationnel d'ici 2035, voire 2040.
Le nouveau gouvernement du chancelier Olaf Scholz souhaite à présent doubler cet objectif. Il projette en effet une accélération importante de la transition énergétique du pays avec un développement économique de l'hydrogène sur le plan industriel. Pour faire face aux futurs besoins du pays, les sociaux-démocrates, les libéraux-démocrates et les Verts coalisés souhaitent augmenter les capacités d'électrolyse de la nation en exploitant davantage d'éoliennes offshores. Ils veulent par ailleurs conclure des partenariats énergétiques au sein de l'Europe, ainsi qu'avec d'autres pays du monde. Le gouvernement lancera également plusieurs programmes d'accompagnement au sein de la filière hydrogène.
L'hydrogène bleu comme solution transitoire
Alors qu'elle privilégiera l'hydrogène vert pour les secteurs où l'élimination des gaz à effet de serre est irréalisable par une électrification directe, l'Allemagne utilisera aussi de l'hydrogène bleu de manière temporaire.Généré à partir de gaz naturel, cet hydrogène fait l'objet d'une décarbonisation oscillant entre 80 et 90 %. Contrairement à l'hydrogène vert, il émet donc du dioxyde de carbone et sa production s'accompagne inévitablement de fuites de méthane.
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