Avion hydrogène : le Japon prévoit un programme colossal
Le Japon se lance dans la course à l’avion à hydrogène. Dans la continuité des premières annonces remontant à 2023, le ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie a annoncé son intention d’investir 4 000 milliards de yens (24,5 milliards d’euros) dans un partenariat public-privé visant à développer un avion de ligne de nouvelle génération”.
« Il est important pour nous de construire des avions de nouvelle génération basés sur des technologies où le Japon est compétitif tout en contribuant à la décarbonation du transport aérien » a justifié le Ministère dans un communiqué.
Electrique, hybride, moteur à combustion hydrogène ou pile à combustible… si plusieurs technologies seraient en lice pour alimenter cet avion du futur, l’hydrogène serait aujourd’hui la solution privilégiée.
Un retour attendu
« Pour que l'industrie aéronautique japonaise parvienne à une croissance durable, nous ne pouvons pas rester satisfaits de notre position de fournisseur de pièces détachées » a expliqué le ministre de l'économie, du commerce et de l'industrie, Kazuchika Iwata, lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi 27 mars.Le dernier avion « made in Japan » est le NAMC YS-11, un avion de ligne bimoteur construit à la demande du gouvernement japonais par un consortium d'entreprises japonaises et dont le développement remonte aux années 60. Sa production a pris fin en 1973, sans modèle de remplacement. Porté par Mitsubishi Heavy Industries, le programme le plus récent, baptisé SpaceJet, a été abandonné l’an dernier. Une décision qui conforte le choix du gouvernement d’associer les industriels nippons à d’autres acteurs internationaux de premier rang pour développer la technologie.
L'arrivée de cet avion nouvelle génération n'est toutefois pas attendue à court terme. Le Japon prévoit que son développement sera terminé après 2035, une échéance proche de celle du programme ZeroE d’Airbus.