En Russie, EDF s'associe à Rosatom pour développer l'hydrogène vert

Philippe SCHWOERER
05.05.2021 à 09:00

En signant un partenariat avec le groupe EDF, compte s’imposer sur son territoire et en Europe comme un acteur incontournable de l’hydrogène vert.
 
Holding diversifiée (plus de 400 entreprises et organisations) dans les secteurs de l’énergie, l’industrie mécanique et la construction, Rosatom fournit plus de 20 % des besoins en électricité en Russie. Elle s’active à développer les sources d’énergie à faible émission de carbone. Et particulièrement l’éolien. C’est cependant encore sur le fort potentiel nucléaire du territoire que Rosatom State Atomic Energy Corporation s’appuiera dans un premier temps pour développer l’hydrogène vert.
 
L’entreprise se présente comme « la seule au monde à posséder des compétences sur toute la chaîne technologique du cycle du combustible nucléaire, depuis l’extraction d’uranium naturel jusqu’aux dernières étapes de la vie d’une unité de production ».
 

Expansion européenne

Disposant de ses propres ressources pour la recherche scientifique, Rosatom a des ambitions européennes, et même mondiales. L’entreprise se justifie par son statut d’acteur de premier rang en termes de portefeuille de projets à l’étranger.
 
Son alliance stratégique avec le groupe EDF devrait lui permettre de poursuivre son expansion sur le continent. Au sujet de la production d’hydrogène neutre en CO2, le groupe russe s’est allié à EDF pour développer l’usage de ce gaz dans la mobilité et les secteurs industriels en recherchant en commun de nouvelles technologies. Cette démarche se veut un moyen de lutter contre le réchauffement climatique. Une visions affirmée par les 2 partenaires.
 

Déjà 2 pistes majeures

Rosatom compte poursuivre 2 pistes pour obtenir de grandes quantités d’hydrogène vert. En plus de l’électrolyse, la société russe entrevoit tout le potentiel de la conversion du méthane associée à la capture du CO2.
 
Dans sa feuille de route pour s’illustrer dans la production, le stockage, la distribution et la consommation de gaz H2 décarboné, Rosatom a prévu de participer à divers projets pilotes à travers le monde. Créé par EDF, Hynamics se présente comme un bon vecteur pour cela. L’énergéticien français pousse ses pions également hors de son territoire national pour déployer des réseaux d’électrolyseurs couplés avec des sources renouvelables d’énergie.
 
Directeur général adjoint pour le développement de l’entreprise et les affaires internationales chez Rosatom, Kirill Komarov confirme : « Je suis convaincu que notre collaboration avec EDF se traduira par des synergies significatives et nous permettra de mener des projets hydrogène communs, non seulement en Russie et en France, mais aussi à l’échelle mondiale ».