Pile hydrogène : Airbus franchit un nouveau cap
En quelques années, l’avionneur européen a accompli des progrès très rapides dans ses recherches pour décarboner le transport aérien. La date de 2035 visée pour le vol des premiers avions à hydrogène est toujours en ligne de mire, ce d’autant qu’Airbus a plusieurs cordes à son arc.
Une pile hydrogène de 1,2 MW est nécessaire pour chaque moteur
En effet, explorant simultanément la piste des moteurs à hydrogène et celle des piles à combustible, Airbus a déjà franchi avec succès des étapes décisives pour les premiers.Du côté de la pile à hydrogène, la grosse incertitude tenait dans la capacité de l’avionneur à les adapter au secteur aéronautique. Même si les piles à combustible existaient déjà sur le marché au début du projet, aucune ne fournissait l'énergie nécessaire tout en restant à un niveau de poids acceptable. De fait, les premières simulations donnaient une puissance nécessaire de 1,2 mégawatt pour être adapté à l’A380, choisi pour mener les premiers essais en vol, ce qui semblait complexe à obtenir en maintenant un poids raisonnable.
Au sein d’Aerostack, la joint-venture créée avec ElringKlinger, pour développer des piles à combustible, les recherches ont conduit au développement rapide d’un système complet alimenté par une pile, l’Iron Pad qui réunit Pac, moteurs électriques et accessoires.
Un premier vol du ZEROe prévu en 2026
Première victoire obtenue fin 2023 : suite aux tests approfondis menés sur la pile à combustible en juin dernier, qui avaient confirmé que celle-ci atteignait bien la puissance de 1, 2 mégawatts ; c’est désormais l’Iron Pad complet, doté de son motopropulseur de 1 mégawatt, qui a passé avec succès toutes les épreuves de validation.Les tests doivent se poursuivre au fil de l’année en 2024 avec en ligne de mire l’installation de l’Iron Pad sur la plateforme d'essais en vol multimodal ZEROe – le tout premier A380 propulsé à l’hydrogène - une série de tests au sol et enfin un premier vol prévu pour 2026.