Le premier avion à moteur hydrogène d'Airbus prend son envol

Le premier avion à moteur hydrogène d'Airbus prend son envol

Dans le cadre d’une expérimentation visant à étudier les trainées de condensation, Airbus a réalisé le premier vol d’un avion à moteur à combustion hydrogène au-dessus du Nevada, aux Etats-Unis.

Visant à faire voler son premier avion à hydrogène dès 2035 dans le cadre de son projet ZEROe. Airbus est sur tous les fronts. Alors qu’il étudie également le potentiel de la pile à combustible, l’avionneur a pu réaliser le 8 novembre dernier un premier test en vol d’un moteur à combustion hydrogène.

Baptisé Blue Condor, ce démonstrateur vise en premier lieu à étudier les trainées de condensation provoquées par la combustion de l’hydrogène. Reposant sur un planeur Arcus-J modifié, il embarque un petit moteur à combustion hydrogène assemblé par la société allemande Aero Design Works. Dans le cadre du programme, le petit avion sera utilisé jusqu’à 30 000 pieds. Ses émissions seront comparées à celles d'un moteur au kérosène de taille similaire, volant à bord d'un deuxième avion.

Par rapport à un carburéacteur conventionnel, les trainées d’hydrogène diffèrent considérablement, note l’avionneur. « Ils ne contiennent pas de suie ni d'oxydes de soufre, mais contiennent des oxydes d'azote et beaucoup de vapeur d'eau : jusqu'à 2,5 fois plus que les traînées de kérosène » note le groupe dans son communiqué.


Le petit moteur à combustion hydrogène utilisé par Blue Condor a été fourni par la société allemande Aero Design Works.

Organisé dans le Nevada, le premier vol du Blue Condor a duré environ 30 minutes. Il avait pour objectif d'augmenter la poussée du moteur à hydrogène à 7 000 pieds, tout en stabilisant l'avion à différentes vitesses. Depuis, deux autres vols ont eu lieu, dont un démarrage moteur à 10 000 pieds. 

Les tests se poursuivront au cours des prochains mois. Les membres de l’équipe Blue Condor prévoient notamment une nouvelle phase d’analyse durant la période froide au début de l’année 2024. Par la suite, le petit appareil sera « remorqué » pour tester son comportement à plus haute altitude. C’est le laboratoire aérospatial allemand DLR qui sera chargé de l’instrumentation de l’appareil qui fera appel à un ensemble de capteurs visant à mesurer en temps réel les données liées à la condensation.

 


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