Bateau à hydrogène : toute l'actu en continu https://www.h2-mobile.fr H2 Mobile - Information en continu sur la mobilite hydrogene fr-FR hourly 1 https://www.h2-mobile.fr/img/logo-h2mob.png H2-mobile.fr https://www.h2-mobile.fr Le bateau à hydrogène d'Inocel réalise un premier plein chez Hympulsionhttps://www.h2-mobile.fr/actus/bateau-hydrogene-inocel-realise-premier-plein-hympulsion/https://www.h2-mobile.fr/actus/bateau-hydrogene-inocel-realise-premier-plein-hympulsion/Wed, 27 Mar 2024 18:10:57 +0100
Démonstrateur grandeur nature, le bateau à pile à combustible de l’entreprise iséroise Inocel a réalisé son premier plein d’hydrogène.
 
Réalisée à Chambéry, sur une petite station du réseau Hympulsion dont l’inauguration remonte à début 2020, l’opération a permis de valider le bon fonctionnement du système de ravitaillement. « Lors de son arrivée, le réservoir du bateau était rempli d'azote à 5 bars, nécessitant deux opérations de purge effectuées avec succès » détaille le communiqué des deux entreprises.
 
Aujourd’hui doté d’une capacité embarquée de 10 kilos à 350 bars, le prototype devrait prochainement pouvoir stocker 20 kilos à 700 bars grâce à de nouveaux réservoirs.
 

Laboratoire flottant  

Basé sur une plateforme du constructeutr italien Tullio Abbate, le bateau d’Inocel a été imaginé comme un démonstrateur grandeur nature. Véritable laboratoire flottant, il doit permettre à l’entreprise de recueillir des données précieuses sur l’utilisation en conditions réelles de sa pile à combustible Z 300. Un projet mené avec GEKO, filiale d’Inocel spécialisée dans l’intégration et le dimensionnement de systèmes complexes.
 
Une fois sa mise au point terminé, le prototype d’Inocel pourra développer 360 kW de puissance et atteindre 50 à 60 nœuds de vitesse maximale.
 
 
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Dédié à la marine, ce moteur GNL a été converti à l'hydrogènehttps://www.h2-mobile.fr/actus/ce-moteur-man-marine-converti-hydrogene/https://www.h2-mobile.fr/actus/ce-moteur-man-marine-converti-hydrogene/Mon, 11 Mar 2024 13:00:02 +0100
La société japonaise Mitsui E&S Co. Ltd a testé avec succès l’alimentation en hydrogène d’un très gros moteur deux-temps MAN, initialement conçu pour le GNL et destiné à l’industrie maritime. Bien qu’encore en phase expérimentale, cette première mondiale ouvre des perspectives particulièrement intéressantes pour la décarbonation des flottes de navires.
 
Même si la dernière enquête de Hydrogen Europe (Groupement de 99 professionnels de la filière hydrogène), révèle que nombre des répondants considèrent que les carburants dérivés de l'hydrogène sont plus adéquats que l’hydrogène liquide ou gazeux pour décarboner le transport maritime ; de grands acteurs de la motorisation hydrogène sont convaincus que, malgré leur moindre densité énergétique (vs les carburants dérivés), l’hydrogène gazeux ou liquide peuvent parfaitement alimenter des moteurs avec efficacité.
 
C’est ainsi que Mitsui, spécialiste japonais d’équipements et motorisations navals de haute technologie, vient d’expérimenter l’alimentation en hydrogène gazeux d’un des quatre cylindres du moteur MAN B&W ME-GI, utilisé actuellement avec du GNL sur de nombreux navires. Objectif : étalonner la performance du cylindre alimenté en hydrogène par rapport aux trois autres recevant du GNL.
 

Pas de perte de puissance avec l’alimentation en hydrogène gazeux

Expérience concluante puisqu’un fonctionnement stable a été obtenu à diverses charges et conditions de fonctionnement. Comme le souligne ce cadre de Mitsui, « dans ce fonctionnement à 100 % de charge moteur utilisant du carburant hydrogène, qui s'enflamme facilement et nécessite un contrôle approprié de la combustion, la courbe de pression des cylindres était équivalente à celle des trois autres cylindres fonctionnant avec du carburant conventionnel ».
 
 
Courbe de pression des cylindres sur carburant hydrogène (courbe bleue) et conventionnel (courbe verte)
 
De plus, l’installation d’approvisionnement en hydrogène gazeux, conçue par Mitsui, a ainsi pu démontrer sa capacité à fournir de manière stable l’hydrogène à haute pression requis par le moteur.
 
Ce premier succès mondial dans l'exploitation de la combustion d'hydrogène d'un gros moteur marin à deux temps, ouvre des perspectives très intéressantes pour le retrofit de l’industrie maritime. Ce d’autant plus que le moteur MAN ME-GI est actuellement utilisé sur de nombreux gros navires. Dès lors, le passage à l’échelle industrielle du test réalisé par Mitsui pourrait immédiatement permettre la conversion de centaines de bateaux.
 
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Le premier porte-conteneur à hydrogène courte distance entame sa constructionhttps://www.h2-mobile.fr/actus/premier-porte-conteneurs-hydrogene-courte-distance-entame-construction/https://www.h2-mobile.fr/actus/premier-porte-conteneurs-hydrogene-courte-distance-entame-construction/Wed, 06 Mar 2024 18:00:03 +0100
Attendus l’an prochain en mer du Nord, les premiers porte-conteneurs à hydrogène viennent de débuter leur construction.

Assemblés au sein du chantier naval de Cochin, entreprise propriété du gouvernement indien située dans l’Etat du Kérala, dans le sud-ouest du pays, ces navires ont été commandés en 2023 par la société néerlandaise Samskip dans le cadre de SeaShuttle, un projet financé à hauteur de 149 millions de couronnes (13 millions d’euros) par le gouvernement norvégien.

Attendus au second semestre 2025, les deux navires seront équipés de piles à combustible de 3,2 MW et d’un dispositif de stockage d’hydrogène complété par un moteur diesel « de secours ». Il s’agira des premiers porte-conteneurs de cette taille à fonctionner à l’hydrogène. Taillés pour les courtes distances, ils pourront transporter 365 conteneurs de 45 pieds de haut. Ils effectueront des liaisons entre l’Europe continentale et les marchés scandinaves. ]]>
Hydrogène : la Norvège valide un navire XXLhttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-norvege-valide-navire-xxl/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-norvege-valide-navire-xxl/Sat, 02 Mar 2024 11:39:33 +0100
L'Autorité maritime norvégienne vient d'approuver le projet de navire hydrogène à grande vitesse de TECO 2030 et Umoe Mandal. Les deux entreprises vont désormais travailler avec leurs investisseurs pour obtenir le financement nécessaire à sa construction et à ses essais en mer.

Le navire, qui ressemble à un énorme catamaran, pourra transporter 275 passagers. Il sera alimenté par une pile à combustible de plusieurs mégawatts, naviguera à une vitesse de 35 nœuds et sera capable de parcourir 260 km avec un seul plein d'hydrogène.

Il sera également doté d'une technologie à effet de surface (SES) similaire à celle des navires de transport de techniciens de parcs éoliens offshore d'Umoe Mandal. "Ce système, qui crée une couche d'air entre la coque du navire et la surface de l'océan, limitera fortement son impact sur le milieu marin, même dans des conditions difficiles", explique TECO 2030 dans un récent communiqué. "Son rendement énergétique sera élevé et sa consommation de carburant sera 5 % plus faible que celle des navires à carburant fossile équivalents. Il disposera en outre d'une autonomie suffisante pour parcourir un trajet complet sans ravitaillement."

Le projet sera subventionné par les comtés norvégiens de Finnmark, Nordland, Trøndelag et Vestland. ]]>
Hydromer : la drague hydrogène franchit une nouvelle étapehttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydromer-drague-hydrogene-franchit-nouvelle-etape/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydromer-drague-hydrogene-franchit-nouvelle-etape/Tue, 27 Feb 2024 13:00:02 +0100
  Appelée à fonctionner à l’hydrogène à compter de 2025, la drague Hydromer vient de prendre le départ de Concarneau pour rejoindre le port de Sète-Frontignan pour y débuter son exploitation. Visant à faire de l’Occitanie la première région à énergie positive d’Europe, le projet Hydromer vient de franchir une nouvelle étape. Représentant un investissement de 29 M€ (Région : 25,75 M€ ; État : 2,25 M€ ; Ademe : 1 M€), cette drague unique au monde a pris le départ de Concarneau ce mardi 27 février pour rejoindre le port de Sète-Frontignan en Occitanie où elle est attendue le 6 mars prochain. Elle sera ensuite mise en service dans le courant du mois de mars pour assurer l’entretien des profondeurs des trois ports régionaux (ports de commerce de SèteFrontignan et de Port-La Nouvelle, port de pêche du Grau du Roi).

A l’hydrogène en 2025

Mesurant 70 mètres de long, l’Hydromer peut accueillir un équipage de 10 personnes et peut transporter jusqu’à 1 500 m³ de sédiments. Elle débutera son exploitation avec un système à priori hybride diesel. Attendue dans un second temps, la conversion à l’hydrogène interviendra à partir de septembre 2025 sur la base d’une solution technique proposée par le fournisseur d’hydrogène Hyd’Occ, composé de Qair et de l’Agence Régionale de l’Energie et du Climat (AREC). La pile sera fournie par Helion Hydrogen Power, propriété du groupe Alstom. « Il s’agira alors d’une première mondiale que de disposer sur un navire de 4 conteneurs d’hydrogène marinisés (pour une quantité approchant les 1,6 tonnes) participant à sa propulsion » souligne le communiqué de la Région.
 
Produit localement, l’hydrogène qui alimentera la barge sera produit au sein de l’usine Hyd’Occ de Port-La-Nouvelle dont la construction est en cours. ]]>
A Monaco, ce ponton solaire produit son propre hydrogènehttps://www.h2-mobile.fr/actus/monaco-ponton-solaire-produit-son-propre-hydrogene/https://www.h2-mobile.fr/actus/monaco-ponton-solaire-produit-son-propre-hydrogene/Mon, 26 Feb 2024 07:00:13 +0100
Amarré dans la marina du Yacht Club de Monaco, cet électrolyseur flottant produit son propre hydrogène grâce à 20 m² de panneaux photovoltaïques.  

C’est un dispositif un peu particulier qui flotte depuis quelques jours dans la marina du Yacht Club de Monaco. Officiellement inauguré le 21 février dernier, ce petit ponton associé à des panneaux solaires est capable de produire son propre hydrogène.

Monaco Energy Boat Challenge

Déjà utilisé lors du Monaco Energy Boat Challenge pour assurer le ravitaillement des prototypes hydrogène participant à la compétition, le ponton est associé à 20 m² de panneaux flottants. Ces derniers produisent des électrons verts qui sont ensuite stockés dans des batteries puis transformés en hydrogène via un électrolyseur.

Equipé d’un ensemble de capteurs permettant une surveillance à distance, le dispositif intègre également une petite solution de distribution. Sans préciser la capacité de stockage, le Yacht Club de Monaco annonce un débit de remplissage de 1 l/min.

Amarrée dans la YCM Marina depuis le mois de janvier, cette unité de production et de distribution d’hydrogène a pour objectif d’alimenter huit équipes en amont du Monaco Energy Boat Challenge, dont l’édition 2024 sera organisée du 1ᵉʳ au 6 juillet prochains.

« À l’occasion de ce 11ᵉ Monaco Energy Boat Challenge 2024, les équipes participantes auront le choix entre des bouteilles d’hydrogène de 9 litres ou 13 litres. Chaque équipe sera libre d’estimer sa consommation en fonction de son choix énergétique, avec le droit de produire de l’énergie pendant la course » explique le Yacht Club de Monaco dans son communiqué. ]]>
Yamaha dévoile le premier moteur hors-bord à hydrogène au mondehttps://www.h2-mobile.fr/actus/yamaha-devoile-premier-moteur-hors-bord-hydrogene-monde/https://www.h2-mobile.fr/actus/yamaha-devoile-premier-moteur-hors-bord-hydrogene-monde/Fri, 16 Feb 2024 11:00:00 +0100
Dédié à la plaisance, le premier moteur hors-bord à hydrogène de Yamaha a été présenté à l’occasion du salon nautique de Miami.

Des deux-roues aux véhicules lourds, le moteur à combustion hydrogène est en train d’investir tous les segments de la mobilité. Si les applications commerciales n’ont pas encore réellement démarré, les concepts se multiplient. Chez Yamaha, c’est un moteur hors-bord à combustion hydrogène qui, déjà annoncé il y a quelques semaines, vient d’être officiellement révélé à l’occasion du Miami International Boat Show, en Floride.



Pour développer son nouveau moteur, Yamaha s'est associé à Roush, un spécialiste des systèmes hydrogène. « Yamaha essaie de déterminer si l'hydrogène peut être utilisé avec succès sur ce marché. Je pense que nous découvrirons que la réponse est oui » a expliqué Matt Van Benschoten, vice-président de Roush en charge de l’ingénierie.

Pour mieux présenter son concept, Yamaha s’est également associé au constructeur Regulator Marine. Partenaire de longue date du groupe nippon, Regulator a repris la base de son bateau  26XO pour l’adapter au test du prototype et à l’intégration des différents composants, notamment les réservoirs d’hydrogène.

Pour intégrer les réservoirs hydrogène, Regulator Marine a dû adapter la coque de son bateau

Premiers tests en 2024

Ensemble, les différents partenaires prévoient de commencer à tester la viabilité du prototype sur l’eau à l’été 2024.

Malheureusement, et c’est devenu récurrent sur les concepts Yamaha, aucun détail technique n’a été communiqué sur ce nouveau moteur. On se doute néanmoins qu’il s’agira d’un bloc de forte puissance. Une façon de compléter la gamme électrique de Yamaha qui a récemment fait l’acquisition de Torqeedo, un spécialiste des moteurs électriques pour la puissance.

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FPS lance sa seconde barge à hydrogènehttps://www.h2-mobile.fr/actus/fps-lance-seconde-barge-hydrogene/https://www.h2-mobile.fr/actus/fps-lance-seconde-barge-hydrogene/Thu, 15 Feb 2024 11:00:01 +0100
Future Proof Shipping (FPS) vient de procéder au lancement du H2 Barge 2, son second navire fluvial à pile à combustible, à Werkendam aux Pays-Bas.

Le bateau a été subventionné par l'initiative européenne Flagships H2020 et le projet Zero Emission Ports North Sea d'Interreg. Il s'agissait initialement d'une barge à moteur diesel baptisée FPS Waal qui a ensuite été convertie à l'hydrogène.

La propulsion du H2 Barge 2 est assurée par un groupe motopropulseur électrique alimenté par des batteries installées sous le pont et un ensemble de six piles à combustible PEM fournies par Ballard développant 1,2 MW de puissance. Selon FPS, cette conversion à l'hydrogène devrait permettre d'économiser près de 3 000 tonnes de CO2 chaque année.



Doté d'une capacité de 190 conteneurs maritimes de 20 pieds, le navire transportera des marchandises sur le Rhin sur une importante route de fret reliant la ville néerlandaise de Rotterdam et celle de Duisbourg, en Allemagne.

Il s'agit de la seconde conversion à hydrogène d'un navire fluvial effectuée par FPS. En mai 2023, le H2 Barge 1 avait été lancé pour le compte de Nike. Ce navire fluvial est destiné à transporter les produits de la célèbre marque américaine entre Rotterdam et son campus logistique européen basé en Belgique.

"Le lancement réussi de ce deuxième bateau à hydrogène marque une étape importante pour l'avenir du transport maritime écologique", affirme Richard Klatten, PDG de FPS. "Il établira la norme pour la navigation intérieure du futur." ]]>
Ce navire à moteur diesel-hydrogène va desservir l'éolien offshorehttps://www.h2-mobile.fr/actus/navire-moteur-diesel-hydrogene-servir-eolien-offshore/https://www.h2-mobile.fr/actus/navire-moteur-diesel-hydrogene-servir-eolien-offshore/Sat, 13 Jan 2024 17:00:00 +0100
FWOL (FRS Windcat Offshore Logistics) vient d'annoncer le déploiement du premier navire de transfert d'équipage (CTV) diesel-hydrogène allemand.

Baptisé Hydrocat 55, le bateau est propulsé par un moteur bicarburant fabriqué par MAN Engines et équipé par CMB.TECH (un actionnaire de FWOL) d'un système d'injection d'hydrogène. Celui-ci réduit grandement les émissions de CO2 du navire et diminue jusqu'à 70 % ses émissions d'oxyde d'azote. Aucune modification importante n'est nécessaire à son intégration, ce qui facilite l'entretien et les réparations du moteur, lequel peut continuer à fonctionner avec du diesel lorsque l'hydrogène n'est pas disponible.

Long de 25 mètres, l'Hydrocat 55 peut transporter 24 personnes et jusqu'à 3 membres d'équipage. Son réservoir peut stocker 207 kg d'hydrogène répartis dans 27 cylindres. Sa fabrication est similaire à celle de l'Hydrocat 48, un CTV à hydrogène lancé en Belgique en 2022.

Livré à l'entreprise 50Hertz au printemps 2023, le bateau va débuter ce mois-ci une série de tests qui durera un an avec un usage régulier d'hydrogène vert. Partenaire de FWOL depuis plus de 10 ans, 50Hertz gère le réseau de transport maritime des parcs éoliens situés au large de l'Allemagne dans la mer Baltique. Cinq navires semblables sont en phase de construction en collaboration avec la société néerlandaise Windcat. Plusieurs recherches sont par ailleurs en cours afin de réduire encore davantage les émissions déjà faibles de l'Hydrocat 55.

"Nous sommes certains que l'Hydrocat 55 peut accélérer la décarbonation de la logistique offshore en mer Baltique et au-delà", affirment les représentants de FWOL.

Les essais réalisés sur le navire permettront à l'entreprise de collecter de précieuses informations sur l'utilisation de la propulsion à hydrogène au sein du secteur de la logistique maritime.

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Ce géant de la marine se lance dans les moteurs à hydrogènehttps://www.h2-mobile.fr/actus/yanmar-produire-moteurs-hydrogene-marine/https://www.h2-mobile.fr/actus/yanmar-produire-moteurs-hydrogene-marine/Fri, 12 Jan 2024 08:00:00 +0100
Yanmar, entreprise japonaise spécialisée entre autres dans les motorisations pour bateaux, développe un moteur quatre temps à combustion d’hydrogène destiné aux navires côtiers. Prévu en deux phases, ce nouveau projet se traduira d’abord par un modèle dont l’allumage se fera avec du biocarburant, pour ensuite être totalement alimenté en hydrogène.
 
Le secteur de la marine a été identifié comme un secteur de croissance forte pour l’hydrogène. Que ce soit sous forme de propulsion via une pile à combustible ou d’un moteur à combustion d’hydrogène, les obligations de décarbonation du transport maritime passeront notamment par la conversion d’une partie des flottes à l’hydrogène.
 
C’est la raison pour laquelle de nombreux acteurs déploient, à des niveaux de commercialisation plus ou moins avancés, de nouvelles motorisations sans émission. Après Kawasaki Heavy Industries et Wartsila, c’est désormais à Yanmar de s’engager franchement dans le déploiement d’une gamme de moteurs hydrogène.
 
Comme Wartsila, le motoriste japonais va d’abord déployer un moteur six-cylindres, dit à « allumage piloté », qui utilise une petite quantité de biocarburant pour allumer le moteur et enclencher la combustion de l’hydrogène. L’objectif est de mener les tests sur banc dès 2024, pour réaliser un premier essai grandeur nature courant 2026. Conjointement, le développement d’une version alimentée uniquement en hydrogène sera entrepris.
 
Le test en mer de ce nouveau moteur ne se fera pas sur un navire existant, mais sur un bateau côtier en cours de construction pour la société pétrolière japonaise Uyeno TransTech. Particularité de celui-ci, il devrait être équipé à la fois de moteurs et de batteries, mais aussi d’un générateur d'hydrogène conteneurisé sur son pont supérieur.

 
Yanmar continue de commercialiser des piles à combustible pour les bateaux

Le choix d’un moteur quatre temps pour un navire côtier peut surprendre. En effet, ceux-ci sont d’habitude plutôt équipés de moteurs deux temps beaucoup plus légers. On en trouve l’origine dans un accord coopération signé en 2021 entre trois motoristes japonais. Yanmar et Kawasaki Heavy Industries s’étaient engagées à travailler sur les moteurs à hydrogène quatre temps et Japan Engine Corporation à se concentrer sur les modèles deux temps.
 
Si Yanmar semble vouloir accélérer sur le moteur à combustion d’hydrogène, il n'abandonne pas pour autant la pile à combustible. Associé à Toyota depuis 2020, le motoriste prend depuis l'année dernière des commandes pour un système de propulsion à pile à hydrogène de 300 kW pour les petits navires. ]]>
Le premier remorqueur à moteur hydrogène au monde entre en servicehttps://www.h2-mobile.fr/actus/premier-remorqueur-moteur-hydrogene-monde-entre-service/https://www.h2-mobile.fr/actus/premier-remorqueur-moteur-hydrogene-monde-entre-service/Wed, 13 Dec 2023 16:00:01 +0100
Ce mardi 12 décembre, le port d’Anvers-Bruges a annoncé la mise en service de l’HydroTug 1, le premier remorqueur au monde animé par un moteur à combustion hydrogène. Développé par CMB.Tech, celui-ci opérera dans la zone portuaire.

Mis à l'eau en Espagne en mai 2022, le navire avait ensuite vogué jusqu'en Belgique où a été installé le système à hydrogène et où ont été menés une série de tests.

Désormais opérationnel, le navire fait appel à deux moteurs BeHydro à combustion hydrogène spécialement conçus pour les applications lourdes. Fournis par CMB.Tech, ces derniers développent 2 MW de puissance chacun et offrent une force de traction allant jusqu’à 65 tonnes. 

415 kilos d’hydrogène embarqué

L’hydrogène comprimé qui alimente le navire est réparti dans 54 bouteilles individuelles de type 3. Installées dans 6 supports sur le pont, celles-ci cumulent 415 kilos de capacité. 

« Le port d'Anvers-Bruges s'engage à être un pionnier actif de l'économie de l'hydrogène à l'échelle européenne. Avec l'Hydrotug 1, le premier remorqueur à hydrogène au monde, nous voulons être une source d'inspiration et un exemple pour les autres ports » a déclaré Jacques Vandermeiren, PDG du port d’Anvers-Bruges.



L’HydroTug 1 en bref

  • Dimensions : Largeur : 12,5 m, longueur hors tout : 30 m, profondeur moulée : 5 m, profondeur des hélices : 5,9 m.
  • Total de 415 kg d'hydrogène comprimé stocké dans 54 bouteilles individuelles de type 3 installées dans 6 supports sur le pont.
  • 2 moteurs V12 de 2 MW à double carburant BeHydro avec post-traitement conforme à la phase V de l'UE (SCR et filtre à particules)
  • Force de traction de 65 tonnes
  • Classification par le Lloyd's Register
  • Double coque
  • Volvo Penta D8 MG Stage V pour les auxiliaires

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Hydrogène : Bureau Veritas complète ses normes de sécurité pour le secteur maritimehttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-bureau-veritas-complete-normes-securite-secteur-maritime/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-bureau-veritas-complete-normes-securite-secteur-maritime/Mon, 11 Dec 2023 09:02:26 +0100
Organisme certificateur dans de nombreux secteurs d’activités, Bureau Veritas complète sa note (publiée en 2022) qui réglementait la sécurité à bord des navires hydrogène. À ce premier cahier des charges, sobrement baptisé NR 547, s’ajoute désormais le NR678 qui précise un certain nombre d’éléments et classifie les bateaux hydrogène tout en décrivant les niveaux de sécurité attendus sur chacun des éléments (ravitaillement, stockage, contrôle…).
 
« L'hydrogène a un grand potentiel, mais son utilisation comme carburant par les navires n'est pas encore courante. Il est donc essentiel que toutes les directives soient adaptées aux propriétés spécifiques de l'hydrogène, et cela se reflète dans ces nouvelles règles. À l'heure où la réglementation de l'OMI sur l'hydrogène est encore en cours d'élaboration, Bureau Veritas joue un rôle clé en guidant l'industrie sur les critères techniques et les processus d'évaluation des risques qui doivent être suivis pour permettre l'innovation, tout en garantissant le respect des normes de sécurité les plus élevées ».  Sur le fond, Laurent Leblanc (Vice-président de Bureau Veritas Marine & Offshore) a parfaitement raison (même si la perspective d’un marché émergent très rentable n’est pas étrangère à la mobilisation de Veritas) ; la décarbonation du secteur maritime via l’hydrogène doit s’effectuer dans un cadre réglementaire qui garantisse la sécurité.
 
Le nouveau référentiel de normes édicté par Veritas vise donc à atténuer les risques de fuite d'hydrogène, d'incendie ou d'explosion. Il en résulte une liste d’exigences détaillées concernant la conception des machines et des moteurs, ainsi que la configuration du navire et la disposition des réservoirs de carburant. À cela, s’ajoutent des prescriptions pour la ventilation des zones dangereuses, les systèmes de décompression, ainsi que les systèmes de surveillance et de sécurité, y compris ceux dédiés à la détection des vapeurs et des gaz.
 
Au final, les règles contenues dans le règlement NR 678 décrivent donc toutes les exigences techniques pour le ravitaillement, le stockage, la préparation, la distribution, la surveillance et l’utilisation en toute sécurité de l’hydrogène. Parmi les risques particulièrement observés : le risque d’incendie et d’explosion lié à la haute inflammabilité de l’hydrogène et son stockage à très haute pression.
 
Si le NR678, concerne directement les navires propulsés à l’hydrogène, il inclut aussi dans son champ d’application ceux qui n’utilisent l’hydrogène que pour produire de l’électricité à bord, mais aussi ceux « préparés pour l’hydrogène », conçus pour recevoir ultérieurement un système de propulsion à hydrogène. ]]>
Avec son moteur hors-bord à hydrogène, Yamaha veut révolutionner le nautismehttps://www.h2-mobile.fr/actus/moteur-hors-bord-hydrogene-yamaha-revolutionner-nautisme/https://www.h2-mobile.fr/actus/moteur-hors-bord-hydrogene-yamaha-revolutionner-nautisme/Sun, 10 Dec 2023 11:00:10 +0100
A l’occasion de l’édition 2024 du salon nautique de Miami, la firme nippone présentera un premier prototype de moteur hors-bord à combustion hydrogène.
 
De plus en plus présent dans le domaine de la mobilité terrestre, le moteur à hydrogène s’apprête à investir le secteur maritime. Déjà particulièrement engagé sur le sujet, le constructeur japonais Yamaha présentera en février prochain à l’occasion du salon nautique de Miami un premier concept de moteur hors-bord à combustion hydrogène.
 
Pour l’heure, le constructeur donne pour l’heure pas beaucoup d’information. On sait néanmoins que Yamaha USA aura à charge de développer le bateau sur lequel sera embarqué le concept tandis que Yamaha Japon se concentrera sur la partie moteur.
 
Sur les premières images présentées par le constructeur, on voit également apparaitre l’emblème V8 et la mention 5.6 l ce qui laisse présager un moteur assez puissant.


 

Une voie alternative à l’électrification

Pour Yamaha, le moteur à combustion hydrogène permettrait de compléter l’électrique à batterie sur certaines applications, notamment sur celles nécessitant beaucoup de puissance. Car le principal problème dans le milieu du nautisme reste la résistance à l’eau.
 
Si de nouveaux systèmes à foils permettent de limiter fortement cet impact, la marque estime que l'énergie nécessaire pour réaliser l'électrification dans le secteur maritime est 10 fois supérieure à celle requise pour la mobilité terrestre. Conséquence : cela impose le recours à des quantités importantes de batteries. D’où l’intérêt d’utiliser le moteur à combustion hydrogène qui reste moins soumis à ces contraintes.
 
Rendez-vous en février prochain pour en savoir plus… ]]>
La barge à hydrogène Antonie boucle ses premiers tests !https://www.h2-mobile.fr/actus/barge-hydrogene-antonie-boucle-premiers-tests/https://www.h2-mobile.fr/actus/barge-hydrogene-antonie-boucle-premiers-tests/Sun, 26 Nov 2023 17:00:11 +0100
La première barge à hydrogène de l'histoire a effectué avec succès ses essais techniques en mer, ce qui lui a permis d'obtenir un certificat provisoire pour sa mise en service.

Baptisé Antonie, ce navire de 135 mètres a été construit par le chantier naval néerlandais Concordia Damen pour la compagnie de transports fluviaux Lenten Scheepvaart. Il servira à acheminer du sel pour le fournisseur de produits chimiques Nouryon, depuis son usine de Delfzijl, au nord des Pays-Bas, jusqu'au Botlek, une zone portuaire de Rotterdam.

"Une pile à combustible est déjà installée à bord de la barge", explique Bart van Driel, chef de projet chez Concordia Damen. "Elle alimentera en énergie ses batteries suite à l'installation d'un panneau de distribution et de réservoirs d'hydrogène avant 2024. Le générateur diesel de l'Antonie ne sera alors plus utilisé et il pourra ainsi fonctionner sans émission."

Le ministère néerlandais de l'infrastructure et de la gestion de l'eau a subventionné la construction de la barge à hauteur de 4 millions d'euros. Une station d'hydrogène a également été installée à Delfzijl grâce à cette aide.
 
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Hydrogène dans les navires : l'Europe veut mieux évaluer les risqueshttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-navires-europe-veut-evaluer-risques/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-navires-europe-veut-evaluer-risques/Sun, 19 Nov 2023 17:00:19 +0100
L'Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) a lancé un appel d'offres pour la réalisation d'une étude des risques liés à l'usage de l'hydrogène comme carburant pour les navires.

D'un montant de 450 000 euros, l'appel d'offres lancé par l'AESM vise à mieux cerner les risques spécifiques de l'hydrogène dans le milieu maritime. L'agence souhaite ainsi s'assurer que cette solution de décarbonation ne constitue pas une menace pour la santé des équipages et de l'environnement marin.

Basée à Lisbonne, l'agence explique qu'en raison de sa haute inflammabilité et des risques de fuites dus à sa très faible taille moléculaire, l'hydrogène peut mettre en danger des vies humaines, par exemple, par asphyxie ou par brûlures. Sous forme liquide, sa conservation à une température de - 253 °C peut également entraîner une hypothermie et des gelures en cas d'accidents.

L'AESM souhaite donc analyser les risques inhérents aux propriétés chimiques et physiques de l'hydrogène, y compris sa fragilisation des métaux.

L'étude se focalisera sur l'utilisation de l'hydrogène et non sur celle de dérivés, comme le méthanol et l'ammoniac. Elle abordera toutefois leur conversion en hydrogène à bord des navires.

Le contractant devra évaluer la fiabilité des principaux équipements, systèmes et sous-systèmes présents sur les navires hydrogène. Cela inclut les piles à combustible, les moteurs à combustion interne, les réservoirs et la gestion de l'évaporation de l'hydrogène ("boil-off").

L'étude, qui devrait être livrée d'ici à 2025, compilera par ailleurs les normes et meilleures pratiques existantes afin d'identifier des lacunes réglementaires et de fournir ses propres orientations aux navires européens souhaitant utiliser l'hydrogène comme carburant.

L'appel d'offres est ouvert jusqu'au 4 décembre 2023.


 
 
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