Hydrogène et énergies renouvelables : pourquoi l'intermittence pose problème ?

L’ hydrogène vert est produit par des électrolyseurs alimentés par des énergies renouvelables qui fournissent une alimentation électrique qui peut varier. En compilant 130 études, sur l'électrolyse alcaline et PEM, parues dans l'International Journal of Hydrogen Energy, des chercheurs français, du Engie Lab Crigen et de l'Université de Franche-Comté, ont analysé les conséquences de ces variations. Si cela nuit globalement à leur efficacité, des effets bénéfiques ont aussi été identifiés. Un constat néanmoins, l’absence de réelles données dynamiques collectées, ne permet pas de mener une analyse complète.
 
Un accent fort est mis sur l’hydrogène vert dans le processus de décarbonation des activités humaines. Les règles pour accéder aux subventions indispensables aux États-Unis et dans l'UE (selon les directives actuelles) amènent les porteurs de projets à se tourner vers l’éolien ou le solaire pour alimenter électriquement leurs installations.
 
L’analyse des 130 études, conduite par les chercheurs du Engie Lab CRIGEN (le centre R&D et d’expertise du Groupe Engie dédié aux nouvelles sources d’énergie), a mis en lumière un certain nombre de points résultant de cette situation ; certains déjà identifiés et d’autres moins bien cernés jusqu’alors.
 
Ainsi, « les performances et la durabilité des électrolyseurs sont affectées par la fréquence des cycles intermittents lors d'un fonctionnement intermittent ; leur rendement moyen est inférieur à celui des conditions nominales stables ». Mais, de plus, « les études s'accordent unanimement sur le fait que les variations de température et de charge électrique ont un impact important sur l'efficacité, la pureté du gaz et la durabilité ».



  L’électrolyseur n’est pas le seul...