La Banque européenne de l'Hydrogène prête à assouplir ses règles

La Banque européenne de l'Hydrogène prête à assouplir ses règles
Dans le cadre du troisième appel d’offres de la Banque européenne de l’hydrogène, la Commission propose pour la première fois de subventionner des projets de production d’hydrogène bas carbone ne répondant pas aux strictes règles RFNBO. Une avancée majeure pour certains industriels.

La Commission européenne prépare un troisième appel d’offres de 1,1 milliard d’euros dans le cadre de sa Banque européenne de l’hydrogène. Particularité notable : Bruxelles prévoit cette fois de subventionner de l’hydrogène propre ne respectant pas les règles strictes des carburants renouvelables d’origine non biologique (RFNBO - Renewable Fuels of Non Biological Origin). En d’autres termes, l’Europe pourra élargir l’éligibilité de son dispositif aux projets de production utilisant de l’électricité non entièrement renouvelable. Seule condition : que l’hydrogène produit affiche une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 70 % par rapport aux combustibles fossiles.

Ce revirement n’est pas le fruit du hasard. Il résulte de pressions de certains industriels réclamant des règles plus souples. Pour rappel, le régime RFNBO impose des critères extrêmement stricts : à partir de 2028, les producteurs devront utiliser uniquement de l’électricité issue de nouvelles capacités renouvelables, situées dans la même zone de réseau, avec une correspondance horaire entre production d’électricité et d’hydrogène. Des exigences vivement critiquées pour leur complexité et leur effet dissuasif pour de nombreux projets industriels.

Les aides prendront la forme de primes fixes par kilogramme d’hydrogène produit, versées pendant 10 ans, avec un plafond fixé à 4 €/kg. Les projets devront disposer d'une capacité minimale de 5 MW d’électrolyse et seront classés selon le prix proposé.

Une consultation en cours

Daté du 30 juillet, le projet de règlement fait actuellement l’objet d’une consultation publique ouverte jusqu’au 14 septembre.

Cette troisième vague d’enchères fait suite à deux premiers appels d’offres très sollicités. Les secondes enchères, dont les résultats avaient été officialisés en mai, avaient attiré 61 candidatures. 15 projets ont été finalement sélectionnés pour un financement total de 992 millions d’euros.


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