Le premier camion Mercedes à moteur hydrogène entame ses tests

Présentée en début d’année, la version à moteur à combustion hydrogène du Mercedes Unimog a débuté sa phase de tests en conditions réelles.
 
Dans le domaine de l’hydrogène, Mercedes ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Alors qu’il continue à travailler sur le développement de la pile à combustible sur un poids lourd alimenté à l’hydrogène liquide, le constructeur s’intéresse également au moteur à hydrogène et vient de débuter les tests d’une version adaptée de l’Unimog, un modèle plutôt destiné aux applications tout-terrain.

Ce véhicule d'essai permet au constructeur d'étudier les conditions dans lesquelles la combustion de l'hydrogène peut être utilisée en complément des systèmes à batteries électriques et à piles à combustible.

Cette version à hydrogène du Mercedes Unimog repose sur le modèle Unimog U 430. Converti à l'hydrogène, son moteur peut délivrer environ 290 ch. Positionnés derrière la cabine, les quatre réservoirs à haute pression (700 bars) contiennent au total près de 14 kg d'hydrogène gazeux. Ces deux réservoirs doubles peuvent fonctionner de manière indépendante grâce à une unité de commande. Les ingénieurs de Mercedes-Benz veulent d'ailleurs augmenter ultérieurement la capacité de ce système de stockage afin de pouvoir couvrir une journée complète de travail. Le prototype est également doté d'une faucheuse frontale à deux têtes.

Des tests sur le réseau autoroutier

Les tests sur le véhicule ont été effectués avec des employés d'Autobahn GmbH sur un tronçon déclassé de l'autoroute reliant Bayreuth à Bamberg, en Allemagne. Ils ont permis aux ingénieurs de collecter différentes données lors des opérations de fauchage de l'accotement mais aussi sur les performances du moteur et les opérations de ravitaillement. Ces informations serviront au perfectionnement de l'Unimog à hydrogène jusqu'à la fin du projet, prévu pour mi-2024.

Le développement du véhicule s'inscrit dans le cadre du projet "WaVe" qui a été lancé en juillet 2021. Subventionné par le ministère fédéral de l'Économie et du Climat, celui-ci regroupe 18 partenaires industriels et scientifiques.