Station hydrogène : TSG prêt à monter en puissance

Mis à jour le 04.03.2025 à 14:05
Station hydrogène : TSG prêt à monter en puissance
A l’occasion du salon Hyvolution Paris, H2 Mobile a pu échanger avec Bertrand Leroy, Directeur  H2 & Gaz au sein du groupe TSG. Aujourd’hui en grande partie concentrée sur des activités de maintenance de stations hydrogène, l’entreprise compte multiplier les déploiements au cours des prochaines années.
 
Quel est l'historique du groupe TSG dans la mobilité ?
 
Bertrand Leroy : Depuis une quarantaine d'années, TSG adresse différents sujets sur la mobilité avec une activité historique autour du fioul. Sur les énergies alternatives, on a démarré avec le GPL, le gaz liquide issu du pétrole. L'activité GNC a commencé en 2018 en France avec des applications pour la RATP et GRTgaz. S'est ensuite ajouté le gaz naturel liquéfié (GNL) à travers un partenariat privilégié avec Cryostar et d'autres partenaires pour lesquels on assure la maintenance des stations.

Bertrand Leroy, Directeur  H2 & Gaz au sein du groupe TSG. 

Depuis deux ans maintenant, nous nous sommes positionnés sur les activités hydrogène. Notre ADN étant essentiellement tourné sur la maintenance, nous avons commencé par accompagner les constructeurs qui nous ont fait confiance - McPhy, Resato et autres – ainsi que nos clients historiques - Shell, TotalEnergies - dans la transformation de leurs stations que nous avons soutenu dans cette phase de maintenance en fournissant des collaborateurs compétents et formés aux règles QHSE.

Comme pour le GNV, nous fournissons, installons et maintenons des solutions adaptées aux besoins de nos clients. Nous assurons également l’installation et la maintenance de stations pour le compte des constructeurs. Aujourd'hui, TSG compte environ 300 techniciens dédiés sur les activités gaz, sur les 25 pays européens sur lesquels nous sommes présents.

 
Un technicien intervenant sur le GNV peut-il également intervenir sur l'hydrogène ?
 
BL : Chaque gaz a ses spécificités. Sur l'hydrogène, nous sommes sur du 350-700 bars avec des équipements à hauts taux de compression qui nécessitent des compétences et des règles de sécurité particulières. Il y a des formations et des habilitations que l'on déploie en fonction des sites sur lesquels nous sommes appelés à intervenir. Dans le cadre d'une maintenance 24/h24, l'idée est d'avoir trois à cinq techniciens autour de la station.

 
Vous avez donc commencé par la maintenance, mais TSG a aussi un rôle d'intégrateur en tant qu'EPC. Quelle est votre approche aujourd'hui ? Avez-vous des fournisseurs attitrés ?

BL : Notre approche est agnostique sur le marché. Nous mettons à disposition nos experts pour accompagner les projets, leur réalisation, leur installation et leur maintenance. Nous sommes là pour accompagner l'évolution du marché et pouvons être force de proposition. C'est tout l'intérêt des partenariats que l'on monte avec les constructeurs pour proposer des installations complètes avec un lead TSG. C'est notamment le cas d'une station que nous avons réalisé pour Stellantis avec Resato à Gliwice, en Pologne.

Sur l'hydrogène, nous sommes encore en phase de découverte et de compréhension des marchés. En marge d'Hyvolution, nous avons organisé des ateliers avec notre réseau international. L'idée était de partager ces retours d'expérience : ce qui a bien fonctionné, quelles difficultés on a rencontrées, comment on les a résolues etc...
Sur l’H2, nous offrons des solutions fiables en sélectionnant des constructeurs qui répondent aux plus hauts standards en matière de sécurité, d’éthique et de performance. Nous veillons à ce que le niveau de performance soit toujours aligné à celui fixé par le groupe TSG.


Certaines stations hydrogène proposent également un volet production. Vous êtes également positionné sur le sujet ?
 
BL : Absolument, nous intervenons sur l'ensemble de la chaîne. Au départ, le business-model était plutôt orienté sur de petites stations avec de petits électrolyseurs, d'où l'objet du partenariat avec McPhy qui nous a fait confiance dès 2021. On se rend compte que ce n'est plus vraiment la tendance. Aujourd'hui, nous sommes plutôt sur de gros électrolyseurs qui vont alimenter des stations filles.
 
Que représente l'activité hydrogène au sein du groupe TSG ?

BL : Aujourd'hui, l'activité hydrogène est à 80 % concentrée sur des activités de maintenance. On maintient une vingtaine de stations sur les pays dans lesquels nous sommes présents. Sur la construction, on a déployé avec McPhy une station pour Stellantis à Hordain, dans le Nord de la France. Elle est installée en bout de ligne de production et sert à charger les véhicules utilitaires avant leur mise en stationnement et livraison. Nous avons également déployé une station sur leur site en Pologne.
 
Quand on sait que le groupe TSG réalise plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires et assure la maintenance de 44 000 stations à travers l'Europe, nous en sommes encore aux balbutiements.


 
L'idée c'est donc d'arriver à vous positionner sur d'autres marchés ?

BL : C'est ça. Si possible avec un lead sur la fourniture, mais sinon en co-traitance avec le constructeur pour amener les compétences en installation. Aujourd'hui, nous sommes en mesure d'absorber la montée en puissance très attendue sur l'hydrogène. On a déjà les outils qui permettent de faire le suivi, les call center etc.... Une partie de notre personnel est déjà formée et on peut continuer à accompagner cette montée en compétence.
 
Vous positionnez-vous aussi sur l'hydrogène liquide ?

BL : Nous sommes déjà engagés sur cette partie "gaz froid" avec Cryostar, qui fait partie du groupe Linde, sur le GNL.  On a exploré le sujet pour certaines applications. Mais nous n'en sommes qu'aux balbutiements et, pour l'instant, on ne voit pas le step au-dessus.
 

TSG

TSG conçoit, réalise et entretient tous types d'infrastructures de distribution d'énergie : recharge électrique, énergie solaire, gaz (GNC, GNL, GPL, hydrogène), carburants traditionnels et biocarburants.

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