Bientôt une station hydrogène à Lorient ?

Bientôt une station hydrogène à Lorient ?
Morbihan Energies vient d’ouvrir une enquête pour identifier les besoins en hydrogène du secteur et les possibilités d’investissement pour ce domaine des entreprises et collectivités intéressées et installées sur le territoire.

Avant de s’engager dans la construction d’une unité de production avec station de distribution d’hydrogène, le syndicat départemental de l’énergie, mais aussi l’agglomération lorientaise qui s’associe à la démarche, souhaitent évaluer la pertinence de ce projet. Dans son édition du 14 octobre 2020, le quotidien Ouest-France indique que cette enquête sera confiée au regroupement de cabinets grenoblois Sofresid Engineering, Nass & Wind et Enerka. Financée avec l’aide de la région Bretagne et de l’Ademe, l’étude comptera une phase de consultation auprès des entreprises locales et des 25 communes implantées sur le territoire de Lorient Agglomération potentiellement utilisatrices d’hydrogène vert.

Objectif 2022

Très dynamique sur la mobilité électrique, mais aussi sur le GNV et l'hydrogène, Morbihan Energies a demandé aux enquêteurs de réduire la durée de leur prestation afin d’embrayer plus rapidement sur un plan d’action. A ce stade, courant 2021, le type d’établissement (simple activité de distribution ou en association avec une production locale d’hydrogène vert), sa dimension (capacité de l’électrolyseur, volume quotidien d’H2 à produire et/ou à distribuer), et la feuille de route pour l’acquisition de véhicules (bus, bateaux, etc.) fonctionnant grâce à cette énergie devront avoir été définis. Le site pourrait alors être opérationnel l’année suivante, en 2022. Ce programme s’inscrit dans le Plan climat air énergie territorial (PCAET) qui prévoit d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Conversion symbolique d’une navette

Mise en service commercialement mi-septembre 2013, l’Ar Vag Tredan (« Bateau électrique » en breton) est une navette qui sillonnait jusqu’à l’automne 2019 la rade de Lorient, depuis le quai des Indes, jusqu’à l’arrêt « Pen Mané » de Locmiquélic. Equipé de 128 supercondensateurs tout droit sortis de l’usine Bolloré Blue Solutions d’Ergué-Gabéric, le navire a enchaîné les pannes à cette période au point d’avoir été mis à l’arrêt.

Le surcoût d’un million d’euros par rapport à une navette fonctionnant au gazole devait être gommé grâce à une durée d’exploitation estimée plus longue. En 2013, une durée de vie de 20/30 ans des supercapacités avait été mise en avant. Il semblerait pourtant que les nombreux cycles quotidiens de recharge/décharge rapides aient eu raison de cette configuration. En plus de ce problème, s’ajoute une usure prématurée des propulseurs à l’arrière du bateau. Et, par endroits, sous l’effet probable d’une électrolyse accidentelle due à des pertes électriques, une altération de la coque en aluminium. Si la station H2 est bien créée sur le territoire, Lorient Agglomération envisage de convertir à l’hydrogène l’Ar Vag Tredan.
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