Voiture hydrogène
Electrovan : il y a 60 ans, GM lançait son premier véhicule à hydrogène

Source : General Motors
En 1966, General Motors présentait l’Electrovan, son premier véhicule propulsé par une pile à combustible. Un démonstrateur qui a ouvert la voie à des recherches plus poussées.
Alors que la NASA exploitait les piles à combustible pour ses missions Apollo, General Motors décidait en 1964 d’explorer leur application automobile. Le projet impliquait plus de 200 personnes. Le résultat fut l’Electrovan, un petit monospace alimenté à l’hydrogène.
Pour le concevoir, GM a collaboré avec le chimiste Union Carbide pour adapter les piles à combustible développées pour les missions spatiales. En janvier 1966, une GMC Handi-Van fut équipée de ce que l’entreprise décrivait comme « le plus grand système pile à combustible hydrogène-oxygène jamais conçu ». Un développement rapide qui n’a toutefois pas été sans risques : une explosion de réservoir est survenue en phase de test, sans faire de victime.
Les performances sont aussi très modestes. L’Electrovan atteint péniblement les 96 km/h en 30 secondes, pour une autonomie théorique de 240 km.
Le coût était également rédhibitoire. Le seul platine utilisé dans les piles aurait permis d’acheter plusieurs véhicules thermiques. Mais l’Electrovan visait surtout à démontrer qu’un véhicule à pile à combustible était techniquement faisable !
Aujourd’hui, GM poursuit ses travaux via sa filiale HYDROTEC. Ses « power cubes », compacts et modulaires, sont destinés à des applications variées : poids lourds, engins miniers, ou stations de recharge mobiles. Depuis 2023, la production commerciale a débuté dans le Michigan, en partenariat avec Honda.
Alors que la NASA exploitait les piles à combustible pour ses missions Apollo, General Motors décidait en 1964 d’explorer leur application automobile. Le projet impliquait plus de 200 personnes. Le résultat fut l’Electrovan, un petit monospace alimenté à l’hydrogène.
Pour le concevoir, GM a collaboré avec le chimiste Union Carbide pour adapter les piles à combustible développées pour les missions spatiales. En janvier 1966, une GMC Handi-Van fut équipée de ce que l’entreprise décrivait comme « le plus grand système pile à combustible hydrogène-oxygène jamais conçu ». Un développement rapide qui n’a toutefois pas été sans risques : une explosion de réservoir est survenue en phase de test, sans faire de victime.

Un travail exploratoire
L’Electrovan n’a jamais été pensé pour la production. Trop encombrant, trop lourd (plus de 3,2 tonnes) et surtout inutilisable sur route ouverte. Le système de propulsion occupait la majeure partie de l’espace intérieur, ne laissant place qu’à deux sièges. L’accélération était lente, et la recharge du carburant quasi impossible dans un contexte civil.Les performances sont aussi très modestes. L’Electrovan atteint péniblement les 96 km/h en 30 secondes, pour une autonomie théorique de 240 km.
Le coût était également rédhibitoire. Le seul platine utilisé dans les piles aurait permis d’acheter plusieurs véhicules thermiques. Mais l’Electrovan visait surtout à démontrer qu’un véhicule à pile à combustible était techniquement faisable !

Le Dr Craig Marks (à gauche), pilote du projet au sein de de General Motors, et le Dr Charles E. Winters d'Union Carbide examinent le cœur du système d'alimentation à pile à combustible hydrogène-oxygène du GM Electrovan
Une nouvelle génération avec Hydrotec
Si l’Electrovan n’a jamais roulé en dehors du campus de General Motors de Warren, dans le Michigan, il a posé les bases d’une technologie qui, six décennies plus tard, connaît une nouvelle jeunesse.Aujourd’hui, GM poursuit ses travaux via sa filiale HYDROTEC. Ses « power cubes », compacts et modulaires, sont destinés à des applications variées : poids lourds, engins miniers, ou stations de recharge mobiles. Depuis 2023, la production commerciale a débuté dans le Michigan, en partenariat avec Honda.
