Energy Observer : le bateau à hydrogène rejoint l'océan Arctique

Mis à jour le 12.08.2019 à 09:02
Energy Observer : le bateau à hydrogène rejoint l'océan Arctique
Considérée comme une étape historique, cette arrivée de l’Energy Observer en Arctique est le point d’orgue de trois années et 15.000 milles nautiques de navigation à travers l’Europe.

Arrivé ce samedi 10 août aux îles du Spitzberg à 78° de latitude nord dans l'archipel du Svalbard, l’Energy Observer a navigué en autonomie énergétique totale et atteint cette région située à l’est du Groenland et considérée comme "l'épicentre du changement climatique" au terme d’un périple de 5700 kilomètres réalisé depuis Saint-Pétersbourg. « En moins de 20 ans, l’Arctique a perdu 1,6 million de mètres carrés de glace » souligne le communiqué d’Energy Observer.

« dans une région si éloignée et pourtant profondément impactée par le changement climatique, c’est un symbole fort d’arriver avec ce navire sans aucun moteur thermique, sans utilisation de diesel contrairement à tous les autres navires, voiliers compris » a déclaré Victorien Erussard, Capitaine d’Energy Observer.

«  Atteindre l’Arctique grâce aux énergies renouvelables et à l’hydrogène pouvait sembler irréalisable mais nous l’avons fait. Au-delà du challenge technologique, c’est un message politique que nous souhaitons transmettre. Le Spitzberg représente le ground zero, l’épicentre du changement climatique, c’est là que l’on constate de manière la plus évidente les effets dévastateurs de l’humanité sur le climat et la biodiversité » complète Jérôme Delafosse, chef de l'expédition.



 

Tests en conditions extrêmes

Pour les membres de l’expédition, ce trajet jusqu’à l’océan Arctique était également l’occasion de tester le fonctionnement des différents équipements du navire en conditions extrêmes. 

« Dans des eaux à 5°C, il a fallu tirer parti de chaque brique technologique. Cela constitue une réelle première que de tester les systèmes dans des conditions si froides et de gérer les dépenses énergétiques pour la vie à bord et la propulsion » commente Hugo Devedeux, ingénieur systèmes du navire.

Au cours de cette traversée depuis Saint-Pétersbourg, l’équipage et les ingénieurs ont notamment travaillé sur les « Oceanwings ». Testées pour la première fois depuis leur installation à la mi-avril, ces ailes automatisées et rotatives de 12 mètres d’envergure se servent de la force du vent pour aider le navire à prendre de la vitesse et réduire la consommation des moteurs. 

« Le défi de la dernière phase de navigation, de 600 milles nautiques entre Tromso et Longyearbyen, a été de valider le bon fonctionnement des ailes et de pousser le bateau et toute la chaîne énergétique dans ses retranchements dans des conditions très rudes ! Un vrai jeu de stratégie avec des vents qui tournent, un ensoleillement très faible, des courants changeants » commente Marin Jarry, Directeur d’armement et capitaine en second de l’Energy Observer.
 
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