Feu vert pour le premier navire transporteur d'hydrogène comprimé au monde

Le constructeur australien Provaris Energy vient de recevoir l'approbation de l'ABS (American Bureau of Shipping) pour concevoir le premier navire dédié au transport d'hydrogène comprimé au monde.

Alors que certains armateurs travaillent sur des hydrogéniers, équivalent des méthaniers pour le transport par voir maritime de l'hydrogène liquide, l'australien Provaris mise sur le transport d'hydrogène comprimé. 

Baptisé H2Neo, le futur navire de Provaris pourra transporter 26 000 m³ d'hydrogène. Il est entré en phase de développement en octobre 2020 avec le H2Max, un autre navire doté d'une capacité de 120 000 m³. Selon Provaris, le H2Neo entamera sa construction en 2023 pour une mise en service trois ans plus tard, en 2026.




"Les prochaines étapes consistent à construire et à tester un prototype de réservoir d'hydrogène, et préparer la construction navale avec un ou plusieurs chantiers navals sélectionnés" résume Provaris qui se fera accompagner par la société britannique Clarksons pour l'aider à sélectionner un chantier naval.

Deux réservoirs d'hydrogène

Le transporteur sera équipé de deux grands réservoirs cylindriques brevetés (l'un installé dans une cale à bâbord et l'autre à tribord) dont la pression maximale s'élèvera à 250 bars. Ces réservoirs seront conçus de manière à résister aux chocs les plus intenses. Leur paroi sera constituée de plusieurs couches d'acier au carbone et d'une couche intérieure en acier inoxydable destinée à protéger les autres contre les fragilisations occasionnées par l'hydrogène.

Afin de sécuriser au maximum le stockage de l'hydrogène sur le H2Neo, Provaris a également mis au point un système de surveillance continu qui sera installé sur la paroi externe des réservoirs.



Le chargement de l'hydrogène comprimé dans les réservoirs pourra être effectué au moyen de compresseurs existants et éprouvés et sera associé à une solution de production d' hydrogène vert par électrolyse installée à quai. Cela permettra d'éviter de stocker de l'hydrogène à terre et de mettre en place des installations portuaires convertissant l'hydrogène en ammoniac (ou en d'autre formes d'hydrogène).

La livraison de l'hydrogène aux clients sera quant à elle réalisée via une simple décompression des réservoirs du navire sans utiliser d'installations spéciales au terminal de réception pour stocker ou regazéifier le produit avant sa distribution.