Etude
L'hydrogène pourrait fournir jusqu'à 30 % du besoin en énergie pour les transports d'ici 2050
Les chercheurs de l’Institut allemand pour le climat (Potsdam) ont modélisé la demande énergétique dans l’Union Européenne. Il ressort de leurs six scénarii que l’hydrogène jouera un rôle capital dans la décarbonation des activités, mais dans un nombre restreint de secteurs : le transport lourd routier et aérien, et certaines industries. Pour les autres, l’utilisation directe de l’électricité paraît plus probable, tant d’un point de vue économique, qu’en terme de rapidité de déploiement.
Il semble désormais acquis, que les secteurs de la voiture particulière (bien que des constructeurs poursuivent des développements autour de véhicules à pile à combustible ou à moteur à combustion d’hydrogène) et du chauffage des habitations passeront par l’utilisation directe d’électricité. Voitures à batteries rechargeables, pompes à chaleur… représenteront, à terme, l’essentiel du marché.
La récente étude publiée par l’Institut pour le climat de Potsdam a confirmé que, compte tenu de leurs différents scenarii « le meilleur moyen d'atteindre l'objectif de neutralité climatique de l'UE [atteindre zéro émission nette d'ici à 2050] est que les décideurs politiques donnent la priorité à l'électrification directe des voitures particulières et au chauffage à basse température, et l’électrification indirecte via l’hydrogène et les carburants synthétiques pour l’aviation, le transport maritime, l’industrie chimique et le stockage d’électricité ».
Il ressort de ce document des préconisations claires : les décideurs politiques doivent se concentrer sur l'électrification directe et ne donner la priorité au H2 que dans des secteurs tels que le transport routier lourd, l’aviation (via notamment les carburants) et certains secteurs industriels très énergivores.
De fait, si les solutions électriques à batterie dans les transports présentent un rendement élevé, « elles sont confrontées à des limites pour les applications sur de longues distances » ; laissant les carburants liquides – fossiles, biosourcés ou synthétiques à base d’hydrogène – comme seules options.
Pour les chercheurs de l’Institut du climat, « la part de l’électricité dans l’énergie finale [dans les transports] (y compris l’aviation et le transport maritime internationaux) en 2050 se situe entre 28 % et 41 % et la part des transporteurs à base d’hydrogène entre 13 % et 32 % ».
Le secteur des poids lourds sera, lui aussi, particulièrement dépendant de l’hydrogène, et de nombreuses avancées techniques laissent à penser que le déploiement commercial pourrait s’accélérer. Néanmoins, l’étude ne parvient pas à des conclusions définitives, soulignant qu’elle a constaté une « forte variation » selon les scénarii, en grande partie en fonction des évolutions futures sur les batteries, du déploiement de la recharge des véhicules électriques à l’échelle du mégawatt ; mais aussi de la vitesse de structuration du réseau de distribution de l’hydrogène.
Il semble désormais acquis, que les secteurs de la voiture particulière (bien que des constructeurs poursuivent des développements autour de véhicules à pile à combustible ou à moteur à combustion d’hydrogène) et du chauffage des habitations passeront par l’utilisation directe d’électricité. Voitures à batteries rechargeables, pompes à chaleur… représenteront, à terme, l’essentiel du marché.
La récente étude publiée par l’Institut pour le climat de Potsdam a confirmé que, compte tenu de leurs différents scenarii « le meilleur moyen d'atteindre l'objectif de neutralité climatique de l'UE [atteindre zéro émission nette d'ici à 2050] est que les décideurs politiques donnent la priorité à l'électrification directe des voitures particulières et au chauffage à basse température, et l’électrification indirecte via l’hydrogène et les carburants synthétiques pour l’aviation, le transport maritime, l’industrie chimique et le stockage d’électricité ».
La priorité au H2 ne doit être donnée que dans les secteurs où cela apparaît pertinent
L’objectif de cette étude — intitulée « Distinct role of direct and indirect electrification in paths to a renouvelables-dominate European energy system » et publiée dans la revue One Earth — précise bien qu’il ne s’agit pas d’opposer l'électrification directe (systèmes à batteries rechargeables sur le réseau) et indirecte (par exemple, par utilisation d’hydrogène pour produire de l’électricité via une pile à combustible) ; mais de donner aux dirigeants des clés pour engager l’Europe dans les choix les plus pertinents au regard des enjeux.Il ressort de ce document des préconisations claires : les décideurs politiques doivent se concentrer sur l'électrification directe et ne donner la priorité au H2 que dans des secteurs tels que le transport routier lourd, l’aviation (via notamment les carburants) et certains secteurs industriels très énergivores.
Graphique extrait de l’étude qui précise les parts relatives de l’hydrogène et de l’électricité en fonction de différents scénarii. Source : One Earth
De fait, si les solutions électriques à batterie dans les transports présentent un rendement élevé, « elles sont confrontées à des limites pour les applications sur de longues distances » ; laissant les carburants liquides – fossiles, biosourcés ou synthétiques à base d’hydrogène – comme seules options.
Pour les chercheurs de l’Institut du climat, « la part de l’électricité dans l’énergie finale [dans les transports] (y compris l’aviation et le transport maritime internationaux) en 2050 se situe entre 28 % et 41 % et la part des transporteurs à base d’hydrogène entre 13 % et 32 % ».
Le secteur des poids lourds sera, lui aussi, particulièrement dépendant de l’hydrogène, et de nombreuses avancées techniques laissent à penser que le déploiement commercial pourrait s’accélérer. Néanmoins, l’étude ne parvient pas à des conclusions définitives, soulignant qu’elle a constaté une « forte variation » selon les scénarii, en grande partie en fonction des évolutions futures sur les batteries, du déploiement de la recharge des véhicules électriques à l’échelle du mégawatt ; mais aussi de la vitesse de structuration du réseau de distribution de l’hydrogène.
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