Energie
L'hydrogène vert moins cher à l'importation que celui produit en Europe ?
L' hydrogène vert importé en Europe sera moins onéreux que celui produit localement, lorsque les importations massives sur le continent commenceront en 2024. C’est le résultat de l'analyse du Rocky Mountain Institute (RMI), une organisation non gouvernementale américaine.
Si l'hydrogène renouvelable pourrait mettre fin à la dépendance de l'UE à l'égard du gaz naturel russe, il risque dans un premier temps de créer une sujétion à de nouveaux acteurs (Maroc, Arabie saoudite, États-Unis, Chili, Brésil ou Australie...) . En effet, selon l’étude menée par RMI, l’hydrogène vert importé coûtera nettement moins cher que celui produit en Europe : 3,60 €/kg en 2024 (puis 1,90 €/kg en 2030) versus 3,80 €/kg.
Même si l’écart de coût est appelé à se réduire au fil du temps, c’est un élément important que les États européens doivent prendre en compte dans leur stratégie de décarbonation de toutes leurs activités. Ce d’autant que les autres modes de production de l’hydrogène offrent, selon le rapport publié par RMI, des perspectives économiques peu intéressantes.
Sur la base des prévisions actuelles pour 2026 concernant le gaz fossile et le carbone européen, RMI prévoit que la production d'hydrogène bleu coûtera environ 4,40 € par kilogramme en 2024, avant de diminuer de près de moitié pour atteindre 2,40 € par kilogramme en 2030. Coté hydrogène gris, la taxe sur les émissions de carbone le place carrément hors de toute viabilité économique de long terme : à plus de 6,20 €/kg aujourd’hui, son coût de production risque de se traduire par un faible usage.
Si RMI souligne que « l’hydrogène vert est le seul moyen logique pour " casser " le niveau final des importations de gaz naturel russe en Europe », l’ONG souligne dans le même temps que « l'hydrogène vert seul n'est pas en mesure de briser la dépendance. Mais toutes les autres mesures collectives envisagées ne le sont pas non plus, y compris une efficacité énergétique très agressive, l'électrification et la diversification des sources de gaz naturel importé ». Néanmoins, les nouveaux acteurs de l’interdépendance énergétique européenne semblent plus fréquentables que la Russie de Vladimir Poutine.
Aller plus loin : accéder au rapport
Si l'hydrogène renouvelable pourrait mettre fin à la dépendance de l'UE à l'égard du gaz naturel russe, il risque dans un premier temps de créer une sujétion à de nouveaux acteurs (Maroc, Arabie saoudite, États-Unis, Chili, Brésil ou Australie...) . En effet, selon l’étude menée par RMI, l’hydrogène vert importé coûtera nettement moins cher que celui produit en Europe : 3,60 €/kg en 2024 (puis 1,90 €/kg en 2030) versus 3,80 €/kg.
Même si l’écart de coût est appelé à se réduire au fil du temps, c’est un élément important que les États européens doivent prendre en compte dans leur stratégie de décarbonation de toutes leurs activités. Ce d’autant que les autres modes de production de l’hydrogène offrent, selon le rapport publié par RMI, des perspectives économiques peu intéressantes.
Sur la base des prévisions actuelles pour 2026 concernant le gaz fossile et le carbone européen, RMI prévoit que la production d'hydrogène bleu coûtera environ 4,40 € par kilogramme en 2024, avant de diminuer de près de moitié pour atteindre 2,40 € par kilogramme en 2030. Coté hydrogène gris, la taxe sur les émissions de carbone le place carrément hors de toute viabilité économique de long terme : à plus de 6,20 €/kg aujourd’hui, son coût de production risque de se traduire par un faible usage.
Une dépendance temporaire à des États plus fréquentables ?
Cette étude tranche avec les précédentes. En 2021 encore, avant que la forte hausse des prix du gaz naturel ne soit prise en compte dans ses modèles, l'Agence Internationale de l’Energie estimait que le coût nivelé de la production d' hydrogène gris et bleu serait respectivement au maximum de 1,60 €/kg et 1,90 €/kg. Même la modélisation réalisée en 2021 par BloombergNEF prévoyait que l'hydrogène vert ne concurrencerait pas l' hydrogène bleu avant 2030.Si RMI souligne que « l’hydrogène vert est le seul moyen logique pour " casser " le niveau final des importations de gaz naturel russe en Europe », l’ONG souligne dans le même temps que « l'hydrogène vert seul n'est pas en mesure de briser la dépendance. Mais toutes les autres mesures collectives envisagées ne le sont pas non plus, y compris une efficacité énergétique très agressive, l'électrification et la diversification des sources de gaz naturel importé ». Néanmoins, les nouveaux acteurs de l’interdépendance énergétique européenne semblent plus fréquentables que la Russie de Vladimir Poutine.
Aller plus loin : accéder au rapport
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