Cette invention va révolutionner la production d'hydrogène bleu

Cette invention va révolutionner la production d'hydrogène bleu
Société américaine spécialisée dans les centrales électriques au gaz sans émission de GES, 8 Rivers vient de breveter une innovation qui pourrait révolutionner la production d’hydrogène bleu.  Le processus élaboré permet de capter 99 % des émissions de CO2 lors de la transformation de gaz en hydrogène. De plus, la méthode étant très économique et efficace, l’ hydrogène bleu produit l’est à un coût particulièrement bas.
 
Rodney Allam, cofondateur de la société et scientifique à l'origine du processus, modestement baptisé cycle d'Allam (utilisé dans les chaudières 8 Rivers), l’a adapté à la production d’hydrogène.
 
Dans le cycle d'Allam, du gaz naturel est brûlé avec de l'oxygène, produisant un flux de CO2 « supercritique » à haute pression qui est utilisé pour la production d'électricité dans le système - tandis que la petite quantité de CO2 émise à chaque cycle peut être facilement capturée en raison de sa pression et de sa pureté. La technologie « 8RH2 » en dérive et est utilisée pour fabriquer de l’hydrogène bleu en recyclant le CO2 : une « chambre de combustion oxygénée », permet, via la combustion du gaz naturel, la production d’un gaz de synthèse (un mélange de monoxyde de carbone et d'hydrogène) qui est ensuite séparé.
 

De l'hydrogène moins cher et plus vert

Pour 8 Rivers, sa technologie « est moins chère et plus propre que les méthodes traditionnelles de reformage du méthane à la vapeur, car  [elle] a optimisé le rendement thermique pour améliorer les taux de conversion, minimiser les besoins en énergie et augmenter le taux de captage du CO2 à une concentration élevée et à la pression du pipeline ».
 
Alors que la plupart des technologies de production de l'hydrogène bleu visent des taux de piégeage du CO2 de l'ordre de 90 à 96 % en fonction de la méthode, 8 Rivers annonce un taux supérieur à 99 %. L’écart d’efficacité est encore plus marqué par rapport au reformage traditionnel du méthane par la vapeur (qui est le mode le plus répandu de production d’hydrogène bleu) puisque, dans ce cas, la captation n’est que de 60 %. Les 40 % restants sont contenus dans les gaz de combustion qui sortent à basse pression et à haute température, ce qui rend le CO2 difficile à capturer sans recourir à d'autres procédés de postcombustion onéreux et gourmands en énergie.
 
L'entreprise devrait développer cette nouvelle technologie à l’échelle industrielle sous peu : une usine pilote, dont le site devrait être choisi d'ici à la fin de l'année, est en cours de conception et le groupe sud-coréen SK a décidé d’y investir 100 millions de dollars.
 
 
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