Energie
Non, la filière l'hydrogène n'est pas en train de s'effondrer !

CEO de l’Australian Hydrogen Council, Fiona Simon défend dans une tribune la viabilité de la filière hydrogène sur le long terme malgré les retards et annulations de projets.
Ne pas sombrer dans la morosit ! Si les récents retards et annulations de projets hydrogène ont alimenté des spéculations sur un effondrement du secteur, Fiona Simon, CEO de l’Australian Hydrogen Council, estime que les fondamentaux de l’hydrogène restent solides.
« Soyons clairs : l’industrie n’est pas en train de s’effondrer. Les projets d’hydrogène continuent de progresser, et nombre d’entre eux sont encore au stade de l’ingénierie, comme on peut s’y attendre pour des projets complexes et inédits » insiste-t-elle dans une tribune publiée sur le site HydrogenInsight.
« Nous devons construire un écosystème pour le produire et un marché pour le vendre », résume-t-elle, reconnaissant que la production que la production d’hydrogène bas-carbone restait à la fois coûteuse et « non viable commercialement » à ce stade.
Pour la représentante de l’Australian Hydrogen Council, différents facteurs expliquent cette situation. Alors que l’absence de prix du carbone empêche l’hydrogène de rivaliser avec les énergies fossiles, rendant crucial le soutien public pour attirer les investissements privés, la hausse des coûts de production, notamment lié à l’augmentation du prix de l’électricité, a remis en cause la viabilité de certains projets.
S’y ajoute un ralentissement mondial des actions liées à la transition énergétique, de nombreux gouvernements et entreprises renonçant à leurs engagements en matière de climat. « La transition énergétique a un coût, et certains ont peut-être supposé que quelqu’un d’autre qu’eux ou leurs parties prenantes seraient prêtes à payer davantage pour ce changement » pointe Fiona Simon.
Elle rappelle toutefois que tous les projets annoncés ne se concrétisent pas nécessairement. « Beaucoup d’entre nous savaient que tous les protocoles d’accord ne mènent pas à des projets majeurs », admet-elle, déplorant cette tendance à considérer l’hydrogène comme une solution universelle avant de le rejeter dès qu’une initiative échoue.
La représentante de l’Australian Hydrogen Council pointe toutefois la forte la concurrence internationale pour attirer les investisseurs. Elle appelle donc les autorités australiennes à accélérer le développement des infrastructures et le déploiement des politiques nécessaires pour soutenir l’industrie. « Nous devons cesser le pessimisme opportuniste sur la valeur de l’industrie, car cela nuit à nos efforts collectifs de décarbonation », conclut-elle.
Ne pas sombrer dans la morosit ! Si les récents retards et annulations de projets hydrogène ont alimenté des spéculations sur un effondrement du secteur, Fiona Simon, CEO de l’Australian Hydrogen Council, estime que les fondamentaux de l’hydrogène restent solides.
« Soyons clairs : l’industrie n’est pas en train de s’effondrer. Les projets d’hydrogène continuent de progresser, et nombre d’entre eux sont encore au stade de l’ingénierie, comme on peut s’y attendre pour des projets complexes et inédits » insiste-t-elle dans une tribune publiée sur le site HydrogenInsight.
« Nous devons construire un écosystème pour le produire et un marché pour le vendre », résume-t-elle, reconnaissant que la production que la production d’hydrogène bas-carbone restait à la fois coûteuse et « non viable commercialement » à ce stade.
Pour la représentante de l’Australian Hydrogen Council, différents facteurs expliquent cette situation. Alors que l’absence de prix du carbone empêche l’hydrogène de rivaliser avec les énergies fossiles, rendant crucial le soutien public pour attirer les investissements privés, la hausse des coûts de production, notamment lié à l’augmentation du prix de l’électricité, a remis en cause la viabilité de certains projets.
S’y ajoute un ralentissement mondial des actions liées à la transition énergétique, de nombreux gouvernements et entreprises renonçant à leurs engagements en matière de climat. « La transition énergétique a un coût, et certains ont peut-être supposé que quelqu’un d’autre qu’eux ou leurs parties prenantes seraient prêtes à payer davantage pour ce changement » pointe Fiona Simon.

Fiona Simon, Présidente de l'Australian Hydrogen Council - Source : Linkedin, Australian Hydrogen Council
L’impact des turbulences en Australie
En Australie, plusieurs projets ont récemment été ralentis ou annulés. Fiona Simon attribue ces décisions à des événements imprévisibles, qu’elle qualifie de « cygnes noirs ». Par exemple, dans le Queensland, un changement de gouvernement a conduit à l’abandon d’un projet majeur pour des raisons politiques. En Australie-Méridionale, des fonds destinés à un projet hydrogène ont été réaffectés au sauvetage d’une aciérie.Elle rappelle toutefois que tous les projets annoncés ne se concrétisent pas nécessairement. « Beaucoup d’entre nous savaient que tous les protocoles d’accord ne mènent pas à des projets majeurs », admet-elle, déplorant cette tendance à considérer l’hydrogène comme une solution universelle avant de le rejeter dès qu’une initiative échoue.
Une filière à fort potentiel
Fiona Simon reste optimiste sur le développement de la filière hydrogène en Australie. « Nous avons un énorme potentiel pour générer des quantités massives d’électricité renouvelable », affirme-t-elle, soulignant l’opportunité de produire et d’exporter de l’hydrogène, de l’ammoniac ou du méthanol.La représentante de l’Australian Hydrogen Council pointe toutefois la forte la concurrence internationale pour attirer les investisseurs. Elle appelle donc les autorités australiennes à accélérer le développement des infrastructures et le déploiement des politiques nécessaires pour soutenir l’industrie. « Nous devons cesser le pessimisme opportuniste sur la valeur de l’industrie, car cela nuit à nos efforts collectifs de décarbonation », conclut-elle.