
Source :Toyota
D’avril 2019 à juin 2023, le gouvernement du Québec a mené une étude sur l’utilisation des 46 voitures à pile à combustible qu’il possède. On y relève notamment que, si les froids négatifs impactent significativement la consommation d’hydrogène, leur bilan économique et écologique reste néanmoins positif ; et que la majorité des usagers est satisfaite de sa voiture hydrogène. Cependant, le gros point noir, relevé par nombre de conducteurs, reste la fragilité du système de distribution.
Il est rare de pouvoir bénéficier d’un suivi longitudinal de flotte de voitures hydrogène aussi probant que celui réalisé par le gouvernement du Québec sur son propre parc. Au total, quarante-cinq Toyota Mirai et une Hyundai Nexo ont été scrutées dans leurs usages pendant plus de quatre ans et leurs conducteurs régulièrement interrogés. Avec près de 500.000 kilomètres cumulés parcourus, le panel est suffisamment représentatif pour que les conclusions du rapport puissent faire désormais figure de références.

Si cet écart peut paraître important, il est néanmoins à rapprocher de celui des véhicules électriques pour lesquelles il oscille entre 20 et 55 %, mais aussi des voitures thermiques (10 à 20%).
Du côté des usagers, la majorité des personnes interrogées ont également déclaré qu'elles aimaient conduire leur voiture à pile à combustible, une grande partie d'entre elles considérant les voitures comme fiables et plus de la moitié ayant déclaré être insatisfaites de l'autonomie.
Seul point noir évoqué, la question du ravitaillement. Outre la très faible densité des stations-service hydrogène au Québec, l’unique qui dessert la ville de Québec a connu de nombreux incidents de fonctionnement, avec un pic de 500 pannes entre janvier et mars 2022. Conséquence, les conducteurs interrogés dans le cadre de l'étude ont généralement fait état d'une expérience négative en matière de ravitaillement, en partie à cause des indisponibilités répétées et de l'inconvénient de dépendre d'un seul point de ravitaillement pour leurs trajets.

Au final, les auteurs du rapport notent que « après avoir participé au banc d'essai, la majorité des personnes interrogées ont déclaré que leurs connaissances sur les technologies de l'hydrogène s'étaient quelque peu ou beaucoup améliorées. Cependant, en raison des problèmes liés à la station de ravitaillement, les appréhensions initiales des participants à l'égard des technologies de l'hydrogène ne se sont généralement pas dissipées et leurs opinions se sont également détériorées dans l'ensemble. Seuls quatre répondants sur dix ont déclaré que leur opinion n’avait pas changé, et aucun d’entre eux n’a déclaré que son opinion s’était améliorée ». On le savait, mais cette étude confirme que, désormais, les voitures étant à maturité commerciale, c’est de la qualité du réseau de distribution que dépend le développement de la voiture à hydrogène.
Il est rare de pouvoir bénéficier d’un suivi longitudinal de flotte de voitures hydrogène aussi probant que celui réalisé par le gouvernement du Québec sur son propre parc. Au total, quarante-cinq Toyota Mirai et une Hyundai Nexo ont été scrutées dans leurs usages pendant plus de quatre ans et leurs conducteurs régulièrement interrogés. Avec près de 500.000 kilomètres cumulés parcourus, le panel est suffisamment représentatif pour que les conclusions du rapport puissent faire désormais figure de références.
Des écarts importants sur la consommation
Premier point mis en évidence, les véhicules hydrogène ont révélé une efficacité énergétique moyenne variable selon les saisons et les températures, avec des performances optimales atteignant 95 kilomètres parcourus pour un kilogramme d’hydrogène en été contre environ 70 km/kg d’hydrogène en moyenne en hiver. Moyenne qui cache de fortes disparités, puisque l’étude a révélé que des températures inférieures à moins 6°C augmentent la consommation d'hydrogène de plus de 40 % par rapport aux spécifications de performance du fabricant.
Si cet écart peut paraître important, il est néanmoins à rapprocher de celui des véhicules électriques pour lesquelles il oscille entre 20 et 55 %, mais aussi des voitures thermiques (10 à 20%).

Un prix de l'hydrogène stable, mais élevé
Au global, ce sont six tonnes d'hydrogène vert qui ont été utilisées entre avril 2019 et juin 2023. La bonne surprise, compte-tenu des incertitudes et interrogations qui concernent le marché de l’hydrogène vert, c’est que son prix de production est resté « relativement stable » autour de 9,10 $CA/kg (autour de 6 € par kilogramme). On reste, certes, loin du prix cible de 1 € /kg, régulièrement évoqué pour l’hydrogène vert, mais cependant sa stabilité offre une réelle visibilité sur le TCO d’une voiture hydrogène. À la pompe, le coût de production s’est traduit par un prix moyen de 17,30 $CA (11,50 €/kg), soit en moyenne 27 $CA (18 €) aux 100 kilomètres.Du côté des usagers, la majorité des personnes interrogées ont également déclaré qu'elles aimaient conduire leur voiture à pile à combustible, une grande partie d'entre elles considérant les voitures comme fiables et plus de la moitié ayant déclaré être insatisfaites de l'autonomie.
Le ravitaillement pour gros point noir
Seul point noir évoqué, la question du ravitaillement. Outre la très faible densité des stations-service hydrogène au Québec, l’unique qui dessert la ville de Québec a connu de nombreux incidents de fonctionnement, avec un pic de 500 pannes entre janvier et mars 2022. Conséquence, les conducteurs interrogés dans le cadre de l'étude ont généralement fait état d'une expérience négative en matière de ravitaillement, en partie à cause des indisponibilités répétées et de l'inconvénient de dépendre d'un seul point de ravitaillement pour leurs trajets.
Au final, les auteurs du rapport notent que « après avoir participé au banc d'essai, la majorité des personnes interrogées ont déclaré que leurs connaissances sur les technologies de l'hydrogène s'étaient quelque peu ou beaucoup améliorées. Cependant, en raison des problèmes liés à la station de ravitaillement, les appréhensions initiales des participants à l'égard des technologies de l'hydrogène ne se sont généralement pas dissipées et leurs opinions se sont également détériorées dans l'ensemble. Seuls quatre répondants sur dix ont déclaré que leur opinion n’avait pas changé, et aucun d’entre eux n’a déclaré que son opinion s’était améliorée ». On le savait, mais cette étude confirme que, désormais, les voitures étant à maturité commerciale, c’est de la qualité du réseau de distribution que dépend le développement de la voiture à hydrogène.