Energie : toute l'actu en continu https://www.h2-mobile.fr H2 Mobile - Information en continu sur la mobilite hydrogene fr-FR hourly 1 https://www.h2-mobile.fr/img/logo-h2mob.png H2-mobile.fr https://www.h2-mobile.fr L'hydrogène, formidable levier économique pour l'Afriquehttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-formidable-levier-croissance-afrique/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-formidable-levier-croissance-afrique/Wed, 27 Mar 2024 11:00:00 +0100
Développer la production d’hydrogène renouvelable en Afrique permettrait aux pays africains de répondre à leurs besoins nationaux en électricité et créerait de nombreux emplois qui favoriseraient le développement économique du continent. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Hydrogen Council.
 
L’Hydrogen Council, initiative mondiale qui regroupe des dirigeants de grandes entreprises du secteur de secteur de l’hydrogène, souligne, dans son dernier rapport «Africa Hydrogen Opportunity», que l’Afrique possède de nombreux atouts pour devenir un acteur majeur de la production d’hydrogène renouvelable.
 
L’ampleur de ses ressources solaires, éoliennes, géothermiques et hydroélectriques doit permettre au continent de devenir un des leaders mondiaux de la production d’hydrogène vert. Si tel était le cas, l’Afrique pourrait à la fois accélérer son électrification, créer de l’emploi, mais aussi exporter une part de sa production, créant un flux vertueux de rentrée de devises contribuant à financer sa transition écologique et dynamisant son développement économique.
 
Le potentiel de production d’hydrogène renouvelable sur le continent africain (en millions de tonnes par an (Mtpa))
 
Ainsi, l’Hydrogen Council, avec l’appui des consultants de McKinsey & Company qui ont contribué la rédaction du document, évaluent à plus de 13 millions le nombre d’emplois qui pourraient être créés d’ici le milieu du siècle.  Rien qu'en Afrique du Sud, l'économie de l'hydrogène pourrait accroître de 3,6 % le PIB du pays d'ici à 2050 et créer plus de 370 000 emplois, comme l'a souligné le ministère de la Science et de l'Innovation de l'Afrique du Sud lors de la récente réunion de l’Hydrogen Council à Johannesburg.
 

400 milliards d’euros nécessaires pour engager une dynamique autour de l’hydrogène vert en Afrique

Cependant, le rapport révèle que les coûts de financement plus élevés, ainsi que le manque de disponibilité des infrastructures et de main-d'œuvre qualifiée, constituent actuellement un obstacle en Afrique. Au final, le coût de production de l’hydrogène vert dans les pays africains est plus élevé que celui du Moyen-Orient  ou de l'Australie, par exemple. Pour les membres de l’Hydrogen Council, qui évaluent à plus de 400 milliards d’euros le besoin de financement pour initier une véritable dynamique autour de l’hydrogène vert, il est nécessaire que le continent africain soit aidé financièrement pour pouvoir pleinement tirer parti de ses atouts.
 
La balle est donc désormais dans le camp des pays les plus favorisés et comme le souligne Sanjiv Lamba, PDG de Linde et coprésident de l'Hydrogen Council, « libérer le potentiel de l'hydrogène renouvelable en Afrique nécessitera des efforts coordonnés entre les secteurs public et privé. En travaillant ensemble pour créer un cadre économique et juridique favorable qui contribue à atténuer les risques et permet les investissements, nous pouvons réaliser des avantages économiques tout en accélérant la transition énergétique dans le monde entier ». ]]>
Produire de l'hydrogène sur la Lune : le pari fou de cette entreprise japonaisehttps://www.h2-mobile.fr/actus/produire-hydrogene-lune-pari-fou-entreprise-japonaise/https://www.h2-mobile.fr/actus/produire-hydrogene-lune-pari-fou-entreprise-japonaise/Wed, 20 Mar 2024 07:00:26 +0100
L’entreprise aérospatiale Ispace prévoit de produire pour la première fois de l’hydrogène sur la Lune dans le cadre d’une mission qui devrait être lancée en fin d'année.
 
L’hydrogène est partout et y compris… sur la Lune ! C’est en tout cas le souhait de Ispace, une société japonais spécialisée dans l’exploration lunaire, qui prévoit le lancement d’une première mission cet hiver.
 
Associée au projet dans le cadre d'un accord remontant à 2019, la société japonaise Takasago Thermal Engineering a remis cette semaine un électrolyseur spécialement adapté pour l'occasion. Conçu pour fonctionner à un sixième de la gravité terrestre, celui-ci sera lancé sur la Lune en fin d’année lors de la deuxième mission Hakuto-R à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, société propriété d’Elon Musk. Monté au sommet de l’atterrisseur, le système sera associé à des panneaux solaires pour produire son propre hydrogène. Concernant l’eau, l'idée est de la collecter directement sur la surface lunaire.

Un test à (très petite) échelle

 Particulièrement compact, l'appareil utilisé mesure 30 cm de long, 45 cm de large et 20 cm de haut. Pour assurer le fonctionnement de l'électrolyseur en milieu lunaire, de nombreuses adaptations ont dû être réalisées, notamment pour que le système resiste aux chocs et aux vibrations des phases de décollage et d'atterrissage. Pour Ispace, l’idée est de valider un processus visant à la fois à générer et à comprimer l’hydrogène, le tout en lien avec le centre de contrôle à Tokyo.
 
Utilisé comme carburant, l’hydrogène généré sur place pourrait également servir à prolonger certaines missions tandis que l'oxygène. Reste à savoir si Ispace parviendra à tester son démonstrateur. En avril 2023, la première mission Hakuto-R d'Ispace s’était soldée par un échec, l’atterrisseur s’étant écrasé sur la surface de la Lune lors de sa descente.

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Mars en ligne de mire

Au centre des attentions de nombreux projets, la Lune est aujourd'hui considérée comme un laboratoire pour expérimenter des technologies appelées à être exploitées sur des destinations bien lointaines, dont mars en premier lieu sur Mars.

Car s'il est possible de produire de l'hydrogène directement sur la Lune en utilisant les ressources à disposition, le modèle pourrait être dupliqué à bien plus grande échelle. De quoi envisager des écosystèmes autonomes tout en réduisant drastiquement les coûts de l'exploration spatiale... 



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Hydrogène vert : Lhyfe annonce un méga-projet au Havrehttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-lhyfe-annonce-mega-projet-havre/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-lhyfe-annonce-mega-projet-havre/Tue, 19 Mar 2024 07:00:06 +0100
Doté d’une capacité de 100 MW, le futur site de Lhyfe a reçu la confirmation du soutien financier de l’Etat français via une subvention qui pourrait atteindre 149 millions d’euros.

Le soutien de l’Etat au projet de Lhyfe a été officialisé par Roland Lescure, Ministre délégué à l’Industrie et à l’Energie, dans le cadre des 7ᵉ rencontre de l’Axe Seine.

Plus de 12 000 tonnes d’hydrogène vert par an

Situé près de l’usine Yara du Havre, sur le territoire de la commune de Gonfreville-l’Orcher, le site devrait voir le jour dès 2028. Un projet subordonné à l’octroi des autorisations d’exploitation, à l’obtention du permis de construire ainsi qu’aux différentes décisions finales d’investissement de Lhyfe et de ses partenaires. Doté d’une capacité de 100 MW, le site pourra produire 34 tonnes d’hydrogène vert/jour, soit plus de 12 000 tonnes par an.

Lhyfe n’est pas le seul industriel français à s’intéresser au secteur du Havre. A travers le projet Normand’Hy, Air Liquide et Siemens comptent exploiter un premier site de 200 MW dans le port de Saint Jérôme à horizon 2026.

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Hydrogène bas carbone : pour le CEA, l'Europe risque de rater ses objectifshttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-bas-carbone-cea-europe-risque-rater-objectifs/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-bas-carbone-cea-europe-risque-rater-objectifs/Thu, 14 Mar 2024 08:40:23 +0100
Baptisée SISYPHE, l’étude du CEA estime que la demande actuelle des industriels pourrait être en deçà des objectifs européens et liste les leviers permettant d’inverser la tendance.  

Alors que la Commission européenne affiche des ambitions fortes pour la production d’hydrogène renouvelable dans le cadre de son plan REPowerEU, la nouvelle étude Sisyphe du CEA jette un pavé dans la mare.

Dans le cadre du projet, le CEA a interrogé 70 industriels européens pour évaluer leurs besoins potentiels en hydrogène. La demande annuelle en hydrogène électrolytique projetée par l’étude s’élèverait ainsi de 2,5 millions de tonnes en 2030 et de 9 millions de tonnes en 2040. Une projection bien en deçà des 20 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable visés par l’Europe en 2030.
 
Mobilité : l’utilitaire léger à hydrogène pour levier de croissance

S’intéressant aux perspectives des différents secteurs, le CEA estime que la sidérurgie et le transport aérien seraient les deux principaux moteurs de la demande en hydrogène électrolytique d’ici à la fin de la décennie. 

Concernant la mobilité terrestre, les projections sont contrastées. Alors que l’électrique à batteries s’impose aujourd’hui sur le véhicule particulier et que le développement des poids lourds à hydrogène reste balbutiant, l’utilitaire léger à hydrogène est considéré comme le principal levier de croissance d’ici à 2030, sous réserve que le développement des stations soit aussi au rendez-vous.

Le rapport aborde également le transport maritime, évoquant « une volonté de transition » du secteur mais des cibles réglementaires trop éloignées qui limiteraient le développement sur la décennie actuelle.

Des freins identifiés…

Si de nombreux industriels souhaitent passer à l’hydrogène produit par électrolyse, l’étude du CEA met en avant plusieurs freins. Alors que le coût, aujourd’hui bien plus élevé que le fossile, est naturellement mis en avant, le rapport pointe également une réglementation jugée à la fois trop contraignante et fluctuante par les industriels sondés. A cela s’ajoutent les problématiques d’approvisionnement liées à l’absence d’infrastructures de transport et au manque d’électrolyseurs grande puissance.

« Ces freins pourraient entraîner la délocalisation hors d’Europe non seulement de la production d’hydrogène et de ses molécules dérivées, mais également de certaines productions « finales » (engrais azotés, acier...) plus faciles à transporter » note l’étude Sysyphe qui souligne le risque de désindustrialisation et de perte de souveraineté de l’Europe.

… et des leviers à activer

Pour atteindre les objectifs projetés, l’étude du CEA estime que l’activation de plusieurs leviers sera nécessaire, dont le « passage à l’échelle » des installations en appuyant la R&D pour accompagner le développement et l’industrialisation d’électrolyseurs de forte puissance.

Les mécanismes de soutien doivent également être clarifiés avec des dotations financières en cohérences avec les objectifs. « Les acteurs interrogés plaident pour des règles s’inspirant des dispositifs de l’IRA (Inflation Reduction Act) qui sont perçus comme beaucoup plus simples et incitatifs » note le rapport du CEA.
 
La question des importations

Si l’étude reste essentiellement concentrée sur la production interne, elle évoque également la question des importations avec une approche à deux niveaux :
  • Pour les pays disposant d’une électricité faiblement carbonée ou à fort potentiel de développement des ENR, la production locale pourra être envisagée
  • Pour les pays où le développement des ENR est plus limité, notamment le Benelux et l’Europe centrale, la stratégie s’oriente davantage vers les importations, mais avec des enjeux forts en matière d’infrastructures.
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Hydrogène vert : le Maroc franchit une étape décisivehttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-maroc-franchit-etape-decisive/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-maroc-franchit-etape-decisive/Tue, 12 Mar 2024 11:00:02 +0100
S’ouvrant aux investisseurs nationaux et internationaux, le Maroc vient d’officialiser une première offre visant à développer des capacités d’hydrogène vert sur son territoire.

Régulièrement présenté comme un futur exportateur majeur d’hydrogène vert, le Maroc franchit une nouvelle étape en publiant les premiers éléments de sa future « offre hydrogène ».

Selon les informations détaillées dans une circulaire du bureau du Premier ministre, Aziz Akhannouch, le Maroc prévoit d’allouer jusqu'à un million d'hectares (10 000 kilomètres carrés) de terrains à des projets d'hydrogène vert dans le cadre de son « Offre hydrogène ».

Un « vif intérêt » des investisseurs

Dans une première phase, l’Etat marocain prévoit de mettre à disposition des investisseurs 300 000 hectares. Ces derniers seront répartis dans des lots de 10 000 à 30 000 hectares selon la taille des projets prévus.
Dans son communiqué, le Maroc indique avoir reçu des manifestations d’intérêt d’une centaine d’investisseurs nationaux et internationaux.

En matière d'hydrogène, le Maroc chiffre sa demande intérieure à 4 TWh/an d’ici à 2030. Au même horizon, le pays vise un volume d’exportation de 10 TWh (environ 300 000 tonnes par an).
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Avec Bloom Energy, Shell mise sur l'électrolyse à oxyde solidehttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-shell-rapproche-bloom-energy/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-shell-rapproche-bloom-energy/Fri, 08 Mar 2024 12:00:43 +0100
L’américain Bloom Energy a signé un accord avec Shell pour étudier la mise en place de projets d'envergure reposant sur sa technologie d’électrolyseurs à oxydes solides.

Selon les termes de l’accord, Bloom Energy et Shell collaboreront sur la mise en place de systèmes d'électrolyseurs à oxyde solide (SOEC) à grande échelle qui produiraient de l'hydrogène pour une utilisation potentielle dans les actifs de Shell en remplacement de l’hydrogène gris aujourd’hui utilisé.

Reposant un procédé haute température, la technologie proposée par Bloom affiche un rendement supérieur aux électrolyseurs PEM et Alcalin. Le fabricant opère déjà le plus grand démonstrateur au monde en Californie où un site de 4 MW produit 2,4 tonnes par jour.

Si aucun projet n’est encore réellement acté, cette collaboration avec Shell pourrait permettre à Bloom Energy de changer d’échelle. ]]>
Avec AdvancedH2Valley, la mobilité hydrogène avance dans l'Ouesthttps://www.h2-mobile.fr/actus/advancedh2valley-mobilite-hydrogene-avance-ouest/https://www.h2-mobile.fr/actus/advancedh2valley-mobilite-hydrogene-avance-ouest/Wed, 06 Mar 2024 12:23:48 +0100
Regroupant 18 membres, le consortium AdvancedH2Valley vient de recevoir une subvention de 8.9 millions d’euros de la Commission européenne pour déployer un écosystème d’hydrogène vert dans l’Ouest de la France.

Coordonné par Lhyfe, le projet AdvancedH2Valley vise à introduire jusqu’à 11.5 MW de nouvelles capacités de production d’hydrogène vert.

Camions, applications maritimes, utilitaires légers, taxis… En matière d’usages, AdvancedH2Valley promet de faire avancer la mobilité hydrogène grâce à des partenaires comme Hype, Hyliko ou Jacky Perrenot.

Dans leur communiqué commun, les membres du consortium évoquent le déploiement de deux nouvelles stations publiques en plus des 5 stations déjà en activité et la mise en place d’une « chaîne d'approvisionnement adaptée ». Pour l'heure, le calendrier n'est pas précisé. Affaire à suivre !



 
Les membres et partenaires associés du consortium AdvancedH2Valley
Lhyfe - EnR44 - Teréga Solutions - Hyliko - Département de Loire-Atlantique - SAS Terminal du Grand Ouest - TGO - Fraikin France - Zamenhof Exploitation - Hype - Fundacion Tecnalia Research & Innovation - Université D’Orleans - Université Bretagne Sud - Warrant Hub Spa - Automobile Club de l’Ouest – Région Pays de la Loire - Région Normandie – Angers Loire Métropole - Conférence des Régions Périphériques Maritimes d’Europe
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Hydrogène vert : pourquoi le coût des électrolyseurs continue à augmenterhttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-pourquoi-cout-electrolyseurs-continue-augmenter/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-pourquoi-cout-electrolyseurs-continue-augmenter/Tue, 05 Mar 2024 13:00:03 +0100
Le coût de production et d'installation d'électrolyseurs pour la production d'hydrogène vert dans le monde (y compris en Chine) a augmenté de plus de 50 % par rapport à l'année dernière. Ce constat du bureau d’étude Bloomberg New Energy Finance (BNEF), contredit toutes les prévisions antérieures. En cause, l’inflation et le retard des subventions.
 
« [En 2022] BNEF prévoit une réduction de 30 % des investissements au niveau EPC [ingénierie, approvisionnement et construction] sur trois ans après 2022 avec un taux constant d'une année sur l'autre – soit une réduction de 8 à 10 % par rapport aux investissements totaux du système en 2023. avec 2022 — grâce aux économies d'échelle, aux améliorations technologiques, à l'intégration verticale et à des marges plus faibles ». Force est de constater que cette prévision d’évolution à la baisse d’évolution des coûts de production des électrolyseurs, faite par BNEF, dans un rapport publié 2022 ne s’est pas confirmée.
 
C’est ce que constate le bureau d’étude dans son nouveau rapport « Electrolyser Price Survey 2024 », qui pointe l’inflation et le retard de versement des subventions prévues comme causes principales de cette situation. Conséquence, la production d’hydrogène vert n’atteindra probablement pas les niveaux initialement attendus pour 2030, voire 2050, ce que l’Agence internationale de l’énergie a récemment souligné dans son dernier rapport.
 
Les dirigeants de la cinquantaine d’entreprises, interrogés par BNEF, sont unanimes. L’inflation, et plus particulièrement le surenchérissement des matériaux, de l’eau et de l’électricité, se traduit par une augmentation significative de tous les coûts de fabrication des électrolyseurs.
 

Un électrolyseur occidental reste quatre fois plus cher que son homologue chinois

En conséquence, le coût se situe désormais dans la fourchette moyenne de 550 €/kW pour un électrolyseur fabriqué en Chine, tandis qu’il est de 2 300 €/kW en Europe ou aux États-Unis. Bien loin des estimations antérieures, qui projetaient une diminution des coûts de 10 % par an de 2022 à 2025. Non seulement les prix n’ont pas baissé, mais ils ont augmenté de 57 % (en médiane) ; mais surtout l’écart entre les électrolyseurs chinois et les autres ne s’est pas réduit : un modèle occidental reste quatre fois plus cher que son homologue chinois.
 
Au-delà des coûts directs de fabrication des électrolyseurs, la lenteur de mise en place des subventions promises, notamment par l’Union européenne (à titre d’exemple, les fonds de la Banque Européenne promis en 2023 ne sont encore pas disponibles), est aussi évoquée par les dirigeants interrogés comme une des raisons de cette situation.
 
En effet, à défaut de visibilité de l’engagement des instances politiques et de disponibilité de la manne financière ; peu de projets sont en phase de décision finale d'investissement. Conséquence directe, les économies d’échelle prévues ne sont pas au rendez-vous. ]]>
Comment cette technologie base d'eau supercritique va révolutionner la production d'hydrogènehttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-eau-supercritique-technologie-revolutionnaire/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-eau-supercritique-technologie-revolutionnaire/Sat, 02 Mar 2024 17:00:06 +0100
Le projet X-SEED, de production d’hydrogène vert à partir d’eau supercritique, vient de recevoir un financement de l’Union européenne de trois millions d’euros. Cette technologie d’un rendement exceptionnel doit entrer dans sa phase d’exploitation opérationnelle d’ici juin 2027.
 
L’Espagne est au cœur de nombreuses initiatives innovantes en termes de production d’hydrogène vert. Dernière en date, X-SEED qui doit permettre, par électrolyse d’eau supercritique, de produire de l’hydrogène avec une efficacité énergétique supérieure à 42 kWh/kg d’hydrogène.
 
L’eau supercritique est un état de l’eau qui présente à la fois des propriétés liquides et gazeuses à des températures supérieures à 374°C et à des pressions supérieures à 221,1 bars. Sous ces conditions, la technologie développée par X-SEED vise à diviser les molécules d'eau en hydrogène et oxygène sans avoir à recourrir à des membranes, améliorant ainsi l'efficacité énergétique, mais surtout prolongeant la durée de vie du système (les membranes étant l’élément de fragilité des piles à combustible à membranes échangeuses de proton).


 

Des résultats prometteurs

La démonstration en laboratoire d'une pile à cinq cellules ayant déjà donné des résultats exceptionnels, le projet entre désormais dans une phase plus industrielle. L’objectif fixé est de produire les premiers kilogrammes d’hydrogène vert d’ici juin 2027.
 
C’est dans ce cadre que le consortium d’entreprise et d’institutions européennes parties prenantes, coordonné par l'entité espagnole Leitat, vient de se voir attribuer un financement de trois millions d’euros.
 
Un projet supplémentaire qui témoigne de la volonté européenne résolue de soutenir toutes les initiatives qui visent à développer les sources d'énergie renouvelables et à réduire la dépendance aux combustibles fossiles. ]]>
Hydrogène vert : pourquoi Engie revoit ses objectifs à la baisse ?https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-pourquoi-engie-revoit-objectifs-baisse/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-pourquoi-engie-revoit-objectifs-baisse/Thu, 29 Feb 2024 11:00:07 +0100
Engie retarde de 2030 à 2035 son objectif de construction de 4 GW de projets d’hydrogène vert. En cause, le marché qui est plus lent à se développer que prévu et le retard pris dans les mesures de soutien économique à la filière.
 
La dernière étude l’AIE (Agence internationale de l’énergie) l’avait souligné : au niveau mondial, les projets de construction d’installations de production d’hydrogène vert prennent du retard. Le géant français de l’énergie Engie l’illustre avec la récente annonce de sa PDG, Catherine MacGregor, qui déclare que « la mise en place des bonnes conditions pour l'investissement dans l'hydrogène vert progresse plus lentement que nous le voudrions ».
 
« L’hydrogène reste un catalyseur fondamental de la transition énergétique »
 
Au final, compte tenu du retard pris dans les différents projets, Engie ne tiendra pas l’objectif qu’il s’était fixé de disposer de 4 GW d’hydrogène vert à l’horizon 2030. Si, comme le rappelle cependant Catherine  MacGregor, « l’hydrogène reste un catalyseur fondamental de la transition énergétique », il est évident que (comme le souligne un de ses collaborateurs) « le marché de l'hydrogène renouvelable et de ses dérivés est encore émergent, son développement et sa structuration sont plus lents que ce qui était envisagé il y a un an ».

Constat étayé par la réalité de terrain. Bien que le site Internet d’Engie mentionne un total de 3,9 GW projets hydrogène vert, force est de constater que certains sont devenus très incertains. Par exemple, Power 2 Méthanol en Belgique, a déjà été abandonné ; certains très gros projets sont suspendus à l’attribution de subventions, tel Columbus en Belgique (100 MW). Au final, les rares projets qui ont franchi le stade de la décision finale d’investissement ou sont en cours de construction sont relativement petits (de l’ordre de la dizaine de MW, comme Yuri et Hydrogen Park Murray Valley, tous deux en Australie).


 

 

Les fonds de la Banque européenne de l’hydrogène ne sont toujours pas débloqués

Au-delà de la demande qui émerge plus lentement que prévu, les retards d’investissement d’Engie dans la production d’hydrogène vert va peut-être permettre aux acteurs politiques de prendre conscience qu’un changement de braquet doit être opéré. En effet, si les intentions sont là, la lenteur de mise en œuvre ne peut s’accorder avec les besoins de visibilité des industriels.
 
A titre d’exemple, le crédit d’impôt pour l’hydrogène vert de 2,8 euros/kg voté aux États-Unis en 2022, n’est toujours pas entré en vigueur, faute d’accord sur ses modalités de mise en œuvre. L’Europe, n’est pas mieux lotie : les 800 millions d’euros de la Banque européenne de l’hydrogène qui auraient dû être débloqués en 2023 ne le seront, au plus tôt, qu’en novembre 2024. ]]>
Hydrogène vert : un premier projet pour Lhyfe au Royaume-Unihttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-premier-projet-lhyfe-royaume-uni/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-premier-projet-lhyfe-royaume-uni/Tue, 27 Feb 2024 11:15:54 +0100
Baptisée Lhyfe Wallsend, la première usine britannique de Lhyfe pourra produire jusqu’à 8 tonnes d’hydrogène vert par jour.

Lhyfe continue de s’étendre à l’international. Après l’annonce d’un méga-projet de 800 MW en Allemagne et un premier site en Espagne, l’entreprise nantaise pose ses bases au Royaume-Uni où elle vient d’annoncer le lancement d’un premier projet.

Situé dans le nord-est du pays, le projet est soutenu par Shepherd Offshore, l'un des principaux fournisseurs de services dans les domaines maritimes et énergétiques. Encore soumis à approbation, l’usine britannique de Lhyfe sera située sur la friche industrielle historique de la centrale électrique de Neptune Bank à Wallsend (North Tyneside).

Jusqu’à 8 tonnes par jour

Baptisée Lhyfe Wallsend, elle sera dotée d’une capacité d’électrolyse initiale de 20 MW et pourra produire jusqu’à 8 tonnes d’hydrogène vert par jour. En matière d’approvisionnement, Lhyfe indique être en « discussions avancées » avec plusieurs acteurs de la région, notamment des entreprises de transport ou qui possèdent des flottes de véhicules susceptibles d'utiliser l'hydrogène dans leurs activités.

Lhyfe, qui dispose déjà d’une filiale britannique dont le siège est implanté à Newcastle, présentera au printemps le calendrier précis du projet aux autorités administratives du territoire. Une concertation publique a également été lancée. ]]>
A Monaco, ce ponton solaire produit son propre hydrogènehttps://www.h2-mobile.fr/actus/monaco-ponton-solaire-produit-son-propre-hydrogene/https://www.h2-mobile.fr/actus/monaco-ponton-solaire-produit-son-propre-hydrogene/Mon, 26 Feb 2024 07:00:13 +0100
Amarré dans la marina du Yacht Club de Monaco, cet électrolyseur flottant produit son propre hydrogène grâce à 20 m² de panneaux photovoltaïques.  

C’est un dispositif un peu particulier qui flotte depuis quelques jours dans la marina du Yacht Club de Monaco. Officiellement inauguré le 21 février dernier, ce petit ponton associé à des panneaux solaires est capable de produire son propre hydrogène.

Monaco Energy Boat Challenge

Déjà utilisé lors du Monaco Energy Boat Challenge pour assurer le ravitaillement des prototypes hydrogène participant à la compétition, le ponton est associé à 20 m² de panneaux flottants. Ces derniers produisent des électrons verts qui sont ensuite stockés dans des batteries puis transformés en hydrogène via un électrolyseur.

Equipé d’un ensemble de capteurs permettant une surveillance à distance, le dispositif intègre également une petite solution de distribution. Sans préciser la capacité de stockage, le Yacht Club de Monaco annonce un débit de remplissage de 1 l/min.

Amarrée dans la YCM Marina depuis le mois de janvier, cette unité de production et de distribution d’hydrogène a pour objectif d’alimenter huit équipes en amont du Monaco Energy Boat Challenge, dont l’édition 2024 sera organisée du 1ᵉʳ au 6 juillet prochains.

« À l’occasion de ce 11ᵉ Monaco Energy Boat Challenge 2024, les équipes participantes auront le choix entre des bouteilles d’hydrogène de 9 litres ou 13 litres. Chaque équipe sera libre d’estimer sa consommation en fonction de son choix énergétique, avec le droit de produire de l’énergie pendant la course » explique le Yacht Club de Monaco dans son communiqué. ]]>
AmpCart H2 : la réponse d'Universal Hydrogen au défi de l'électrification des aéroportshttps://www.h2-mobile.fr/actus/ampcart-h2-reponse-universal-hydrogen-defi-electrification-aeroports/https://www.h2-mobile.fr/actus/ampcart-h2-reponse-universal-hydrogen-defi-electrification-aeroports/Sun, 25 Feb 2024 11:00:17 +0100
Universal Hydrogen vient d'achever les premiers essais de son prototype de station hydrogène mobile au sein de l'aéroport Hawthorne de Los Angeles, aux USA.

Le développement de ce système, baptisé "AmpCart", a été réalisé en partenariat avec Oshkosh AeroTech (anciennement JBT AeroTech). Il est basé sur la technologie d'approvisionnement modulaire d'Universal Hydrogen, qui permet d'éviter la construction de stations d'hydrogène dans les zones aéroportuaires.

L'essai a consisté à recharger deux tracteurs électriques de DHL grâce au prototype. La station mobile est désormais en bonne voie pour être déployée de manière opérationnelle avant janvier 2025.

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"Au cours des dix dernières années environ, les compagnies aériennes, les aéroports et les prestataires de services au sol ont fait preuve d'une forte volonté d'électrifier les équipements d'assistance au sol des aéroports. Malheureusement, l'infrastructure de recharge est considérablement à la traîne, ce qui a conduit à l'adoption de générateurs diesel pour les applications au sol" justifie Arnaud Namer, directeur général d’Universal Hydrogen. 

En 2023, Universal Hydrogen a effectué un vol d'essai de vingt minutes à 5 000 pieds avec son avion à hydrogène au Mojave Air & Space Port en Californie. La prochaine phase de ce projet, qui durera deux ans, consistera à installer sur l'appareil un turbocompresseur conçu sur mesure qui permettra des vols à 25 000 pieds. ]]>
Hydrogène vert : ce projet de stockage est le plus grand des Etats-Unishttps://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-projet-stockage-plus-grand-etats-unis/https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogene-vert-projet-stockage-plus-grand-etats-unis/Sat, 24 Feb 2024 08:33:13 +0100
Conçu pour couvrir les besoins d’une ville californienne en cas de coupure de réseau, le système associant batterie et hydrogène pourra garantir jusqu'à 48 heures d’autonomie.

En Californie, les feux de forêts sont devenus de plus en plus fréquents. Dans le Nord de l’Etat, la ville de Calistoga a régulièrement recours à des générateurs pour éviter les coupures d’électricité lorsque les réseaux doivent être arrêtés pour des raisons de sécurité. Fonctionnant aujourd’hui au diesel, ces derniers vont être remplacés par un nouveau dispositif associant batteries et hydrogène. 

Développant 8.5 MW de puissance, celui-ci utilisera de l’hydrogène vert pour alimenter des piles à combustible qui chargeraient ensuite des batteries lithium-ion (293 MWh au total). L’électricité stockée sera ensuite acheminée vers quelque 2000 clients de PG&E, le plus grand service public de fourniture d’énergie de Californie.

Baptisé Calistoga Resiliency Center, le site est présenté comme le plus grand projet de stockage d'hydrogène vert des États-Unis.

48 heures d’autonomie  

Porté par le groupe suisse Energy Vault, qui assurera son exploitation pour une durée de 10.5 ans, le projet devrait être terminé d’ici à la fin du mois de juin.

« Le système sera prêt à alimenter le centre-ville de Calistoga et ses environs pendant 48 heures maximum » chiffre l’entreprise dans son communiqué.
 
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L'Allemagne lorgne sur l'hydrogène vert algérienhttps://www.h2-mobile.fr/actus/allemagne-lorgne-hydrogene-vert-algerien/https://www.h2-mobile.fr/actus/allemagne-lorgne-hydrogene-vert-algerien/Mon, 19 Feb 2024 18:00:01 +0100
L'Allemagne et l'Algérie viennent de conclure un accord pour créer un groupe de travail commun sur l'hydrogène vert.

L'objectif de ce partenariat consiste à mettre en place des conditions-cadres pour la production, le stockage et le transport d'un hydrogène propre et de ses dérivés.

"Cette initiative renforcera la sécurité énergétique européenne, tout en contribuant à la concrétisation de l'Accord de Paris sur le climat", explique Robert Habeck, le ministre fédéral de l'Économie et du Climat germanique. "D'après nos estimations, l'Algérie peut fournir 10 % de l'hydrogène dont a besoin l'UE d'ici à 2040."

Usine pilote

L'accord inclut la construction d'une usine pilote d'hydrogène vert d'une capacité de 50 MW à Oran. Celle-ci sera subventionnée à hauteur de 20 millions d'euros par le gouvernement allemand.

Celui-ci allouera également 9 milliards d'euros au développement des technologies liées à l'hydrogène et à la promotion de partenariats internationaux. Une part importante de cette somme proviendra des fonds de relance et de résilience du programme européen Next Generation.

L'année dernière, les deux pays avaient discuté d'un projet visant à convertir et à élargir un corridor de gazoducs existant. L'objectif était d'acheminer de l'hydrogène de l'Algérie vers l'Allemagne en passant par la Tunisie, l'Italie et l'Autriche.

Durant cet échange, les dirigeants allemands et algériens avaient évoqué de potentielles collaborations concernant la production d'énergies renouvelables, d'hydrogène et de gaz naturel.

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