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Adapter les réseaux de gaz à l'hydrogène : cette étude démontre que ce n'est pas si simple !
« La réutilisation des canalisations de gaz naturel pour transporter de l’hydrogène comporte de graves risques pour la sécurité et l'environnement, ainsi que des défis techniques et économiques ». La conclusion de la récente étude menée par un collectif international de chercheurs jette un pavé dans la mare, alors que l’hydrogène est un levier clé de la décarbonation de nombreuses activités et que sa distribution massive future est souvent appuyée sur les anciens réseaux de gaz naturel. En cause les propriétés physico-chimiques différentes des deux gaz et leurs interactions avec les pipelines, conduits et autres dispositifs de gestion de réseau.
Parmi les difficultés régulièrement pointées dans le développement des usages de l’hydrogène, la question des infrastructures de distribution au plus près des usagers est récurrente. L’exemple le plus évident étant, par exemple, dans le cas de la voiture à hydrogène, celui de la faiblesse du réseau de stations-service qui pénalise sa commercialisation à large échelle (au-delà même de la faiblesse de l’offre).
Or pour y répondre, la majorité des pays qui investissent dans la filière misent sur le déploiement de réseaux en partie appuyé sur les ex-conduites de gaz naturel. L’étude « A review of challenges with using the natural gas system for hydrogen », récemment publiée par la revue « Energy Sciences & Engineering », interroge sérieusement cette hypothèse. La structure physico-chimique des deux gaz et la nature même des réseaux (longue-distance ou locaux) amène l’équipe de scientifiques à penser que cela ne pourra se faire que sous réserve de coûteux investissements… sauf à prendre des risques qu’ils qualifient d’inconsidérés.
Parmi les difficultés régulièrement pointées dans le développement des usages de l’hydrogène, la question des infrastructures de distribution au plus près des usagers est récurrente. L’exemple le plus évident étant, par exemple, dans le cas de la voiture à hydrogène, celui de la faiblesse du réseau de stations-service qui pénalise sa commercialisation à large échelle (au-delà même de la faiblesse de l’offre).
Or pour y répondre, la majorité des pays qui investissent dans la filière misent sur le déploiement de réseaux en partie appuyé sur les ex-conduites de gaz naturel. L’étude « A review of challenges with using the natural gas system for hydrogen », récemment publiée par la revue « Energy Sciences & Engineering », interroge sérieusement cette hypothèse. La structure physico-chimique des deux gaz et la nature même des réseaux (longue-distance ou locaux) amène l’équipe de scientifiques à penser que cela ne pourra se faire que sous réserve de coûteux investissements… sauf à prendre des risques qu’ils qualifient d’inconsidérés.
Les différences de propriétés entre l’hydrogène et le gaz naturel posent des problèmes
Si à l’origine, l’ancien « gaz de ville » contenait de fortes concentrations de H2, ce n’est plus le cas depuis plusieurs décennies et, au fil du temps les alliages utilisés pour les conduites ont été adaptés au fait que le gaz naturel « moderne » comprend principalement du méthane (75 % à 90 % en volume) et très peu, ou pas, de H2. Le choix desLa suite de cet article est réservée à nos abonnés
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