Réservoirs et stockage
Avec ses cartouches d'hydrogène, Toyota veut révolutionner la mobilité
Présenté dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, dont le constructeur est partenaire officiel, ce triporteur à pile à combustible conçu avec le français Pragma est doté de cartouches à hydrogène facilement interchangeables. Un système désormais homologué en Europe qui pourrait couvrir de nombreuses applications.
Exposé à Dreux, où la marque tenait sa base arrière (nous y reviendrons bientôt), mais aussi au Mobility Park, au niveau du métro Bir Hakeim, ce triporteur frigorifique a été développé en partenariat avec la PME française Pragma, spécialisée dans le vélo à hydrogène. C’est cette dernière qui a fourni les deux piles à combustible qui servent à alimenter le système. La première est destinée à l’alimentation d’un moteur électrique Bafang, intégré au pédalier, tandis que la seconde sert à alimenter la caisse réfrigérée. De son côté, Toyota a développé les deux réservoirs hydrogène qui, facilement extractibles, représentent le cœur de l’innovation.
Quid du ravitaillement ? « Comme on est encore sur un système prototype, on remplit aujourd'hui à la main » nous confie l’ingénieur de Toyota. « L’idée est de développer une station, une sorte de mur sur lequel on pourra recharger et changer les cartouches » poursuit-il.
Issues de travaux dont le constructeur parlait déjà en 2022, les cartouches imaginées par Toyota ont franchi une nouvelle étape puisqu’elles sont désormais certifiées pour un usage sur le territoire européen. En l’occurrence, c’est la norme NF EN 12245 relative aux bouteilles de gaz transportables qui a été obtenue juste avant les JO. « Lors de cette certification, il nous a notamment fallu réaliser des tests de chute. En prenant des positions et des angles différents, la bouteille a dû montrer sa résistance à dix chutes consécutives à une hauteur de 1.20 m » nous explique Julien Salvat.
« Il fallait aussi que la pression de rupture soit toujours trois fois au-dessus de la pression d'utilisation. Cela veut dire que toute la rupture doit être au-dessus de 1 050 bars ! La norme est assez sévère. A titre de comparaison, ce n’est que 2.25 fois pour les réservoirs embarqués à bord d'une voiture. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour une homologation en 350 plutôt qu’en 700 bars pour l’Europe » détaille notre interviewé. « Au Japon, Toyota a eu la certification pour du 700 bars, ce qui permet d’aller jusqu’à 200 g/bouteille » complète-t-il.
Si le démonstrateur laisse entrevoir différents usages pour la mobilité légère, qu’il s’agisse de deux roues, de quadricycles ou de chariots logistiques, le champ d’application se révèle beaucoup plus large. Il y a l'industrie et, plus globalement, l'ensemble du stockage énergie. Pour une utilisation domestique, ces cartouches d’hydrogène pourraient même remplacer nos bouteilles de gaz conventionnelles. Mais ce ne sera sans doute pas pour tout de suite !
Exposé à Dreux, où la marque tenait sa base arrière (nous y reviendrons bientôt), mais aussi au Mobility Park, au niveau du métro Bir Hakeim, ce triporteur frigorifique a été développé en partenariat avec la PME française Pragma, spécialisée dans le vélo à hydrogène. C’est cette dernière qui a fourni les deux piles à combustible qui servent à alimenter le système. La première est destinée à l’alimentation d’un moteur électrique Bafang, intégré au pédalier, tandis que la seconde sert à alimenter la caisse réfrigérée. De son côté, Toyota a développé les deux réservoirs hydrogène qui, facilement extractibles, représentent le cœur de l’innovation.
Développé avec le français Pragma, ce triporteur à pile à combustible intègre deux cartouches d'hydrogène.
Des cartouches d’hydrogène homologuées pour l’Europe
En pratique, le triporteur à hydrogène co-développé par Toyota et Pragma embarque deux cartouches. Chacune pèse 8.5 kg et affiche une capacité de 4.7 litres, soit 110 grammes d’hydrogène à 350 bars. « Avec deux cartouches, on a environ 8 à 10 heures d’autonomie sur le système congélateur. Sur le système de propulsion, cela pourrait fonctionner jusqu’à 50 km » nous confie Julien Salvat, ingénieur de l’équipe hydrogène de Toyota Motor Europe basé à Bruxelles.Quid du ravitaillement ? « Comme on est encore sur un système prototype, on remplit aujourd'hui à la main » nous confie l’ingénieur de Toyota. « L’idée est de développer une station, une sorte de mur sur lequel on pourra recharger et changer les cartouches » poursuit-il.
En 350 bars, le système Toyota Cartbridge peut embarquer jusqu'à 110 grammes d'hydrogène.
Issues de travaux dont le constructeur parlait déjà en 2022, les cartouches imaginées par Toyota ont franchi une nouvelle étape puisqu’elles sont désormais certifiées pour un usage sur le territoire européen. En l’occurrence, c’est la norme NF EN 12245 relative aux bouteilles de gaz transportables qui a été obtenue juste avant les JO. « Lors de cette certification, il nous a notamment fallu réaliser des tests de chute. En prenant des positions et des angles différents, la bouteille a dû montrer sa résistance à dix chutes consécutives à une hauteur de 1.20 m » nous explique Julien Salvat.
« Il fallait aussi que la pression de rupture soit toujours trois fois au-dessus de la pression d'utilisation. Cela veut dire que toute la rupture doit être au-dessus de 1 050 bars ! La norme est assez sévère. A titre de comparaison, ce n’est que 2.25 fois pour les réservoirs embarqués à bord d'une voiture. C’est la raison pour laquelle nous avons opté pour une homologation en 350 plutôt qu’en 700 bars pour l’Europe » détaille notre interviewé. « Au Japon, Toyota a eu la certification pour du 700 bars, ce qui permet d’aller jusqu’à 200 g/bouteille » complète-t-il.
De nombreuses applications
Les cartouches hydrogène sont produites sur le même site que le petit réservoir de la Toyota Mirai, qui prend place à l’arrière (le grand est réalisé ailleurs). L’industrialisation est réalisée par Toyoda Gosei, une filiale de la marque.Si le démonstrateur laisse entrevoir différents usages pour la mobilité légère, qu’il s’agisse de deux roues, de quadricycles ou de chariots logistiques, le champ d’application se révèle beaucoup plus large. Il y a l'industrie et, plus globalement, l'ensemble du stockage énergie. Pour une utilisation domestique, ces cartouches d’hydrogène pourraient même remplacer nos bouteilles de gaz conventionnelles. Mais ce ne sera sans doute pas pour tout de suite !
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