Quels écosystèmes pour les acteurs de la mobilité hydrogène ?

Quels écosystèmes pour les acteurs de la mobilité hydrogène ?
HYVIA, Hysetco, Hyliko, Atawey et GCK... A l’occasion du Forum Hydrogen Business for Climate, cinq acteurs ont pu partager leur vision et leur approche du marché de la mobilité hydrogène.
 
Cet article est le second volet des interventions réalisées lors du Forum Hydrogen Business for Climate. Alors que notre premier sujet était consacré à l’intervention de Nicolas Brahy, conseiller juridique pour le fonds d’investissement Hy24, ce nouvel article revient sur les prises de parole de cinq sociétés spécialisées dans la mobilité hydrogène : Hyvia, Hysetco, Hyliko, Atawey et GCK.

Les acteurs de la mobilité hydrogène étaient réunis le 3 octobre dernier lors d'une table-ronde organisée dans le cadre du Forum Hydrogen Busines for Climate, à Montbéliard
 

HYVIA : « On ne fait pas de mobilité s’il n’y a pas de stations de recharge »

Structure née de la rencontre du groupe Renault et du spécialiste américain de la pile hydrogène Plug Power, HYVIA profite du développement des écosystème H2. A la tête de l’entreprise, Nicolas Champetier a expliqué : « On ne fait pas de mobilité s’il n’y a pas de route, et on ne fait pas de mobilité s’il n’y a pas de stations de recharge. On est autour de quelques oasis. Déjà l’oasis parisien, tout de même assez captif car essentiellement destiné à la flotte de Hysetco et à celle de Hype, et l’oasis de la région Rhône-Alpes, pas aussi dense au niveau du nombre d’utilisateurs ».
 
Il a soulevé ce changement de paradigme pas si évident pour les transporteurs qui ne souhaitent pas forcément opérer des stations : « Faire basculer un business model de ‘Je peux me recharger partout sur la route’ à ‘J’utilise des réseaux propriétaires’ n’est pas simple. Dans les premières années, ça va d’abord être dans ces oasis, ces hubs plutôt métropolitains que régionaux parce qu’on n’a pas la possibilité de mettre des stations partout ».


 
Pour lui, le plus bel écosystème en la matière est localisé aux Pays-Bas : « C’est à l’échelle d’une région, ça fonctionne, il y a des stations suffisamment denses et vous pouvez opérer dans tout le pays. Nous avons des clients qui travaille depuis plusieurs mois sur place de façon intensive. Ils font 600-700 km par jour, 10 000 km en 6 semaines, c’est encore plus intensif que les taxis parisiens. Mais il y a une infrastructure ». Pour Nicolas Champetier, il est clair qu’il « faut amener les usages et les stations hydrogène à un endroit donné en même temps. Sans cet alignement des planètes, il n’y a pas de solution ».


 

Atawey et GCK : Deux acteurs embarqués

Rémi Berger est directeur de l’innovation chez GCK qui compte parmi ses compétences la conception de solutions innovantes pour la mobilité hydrogène. Concernant les oasis H2 à Paris et Lyon, il a indiqué :
 
« Sur la partie ventes de véhicules, nous devons nous greffer sur ces oasis-là pour avoir une réalité de fonctionnement. Toutes les oasis sont bonnes à prendre. Les systèmes régionaux qui se développent ou sont encore en attente des appels d’offre de l’Ademe sont pour nous des opportunités de déployer des véhicules. Nous espérons donc davantage d’oasis et le réseau structurel de l’Afir pour les lier ».
 
Concevant, fabricant, et commercialisant des stations hydrogène, Atawey a repris en juillet dernier l’activité de distribution de McPhy. L’entreprise installée en Savoie travaille désormais avec
La suite de cet article est réservée à nos abonnés
Il vous reste 79 % du contenu à lire...


Annonces