Voici le premier moteur hydrogène hybride de Ferrari

Mis à jour le 29.03.2024 à 07:46
Voici le premier moteur hydrogène hybride de Ferrari
Ferrari vient de déposer un brevet pour un moteur hybride alimenté à l’hydrogène. Utilisant un turbocompresseur à entraînement électrique, ce premier 6 cylindres en ligne permet de rêver à de futurs moteurs à combustion hydrogène V6, V10, V12.
 
Avec la fin de la commercialisation des moteurs à combustion fossiles programmée (pour l’instant) pour 2035, de nombreux constructeurs automobiles explorent la piste de la voiture hydrogène. Du côté de la compétition avec, par exemple, Toyota et sa Corolla expérimentale et Hyundai et sa N74 ou, en endurance, le projet Mission H24, pile à combustible ou moteur à combustion d’hydrogène sont tous deux testés sur circuit.
 
Sur le segment des voitures routières hypersportives ce sont surtout des néoconstructeurs qui font l’actualité, tel Hopium ou Hyperion. Dans ce contexte, Ferrari, qui par la voix de son PDG Benedetto Vigma, estime que «le moteur à combustion interne à encore beaucoup à faire», a décidé de s’engager dans la voie du moteur à combustion hydrogène ; une manière pour la marque au cheval cabré d’intégrer les contraintes environnementales à venir, tout en restant dans le domaine des b(i)elles mécaniques à cylindre et piston.
 

Un moteur 6 cylindres en ligne à combustion hydrogène

Ainsi, le constructeur italien vient de déposer un brevet qui présente un moteur HICE de 6 cylindres… mais à la sauce Ferrari. Si la traditionnelle architecture en V a (temporairement ?) été abandonnée au profit d’un 6 cylindres en ligne, Ferrari fait néanmoins le choix de l’originalité.
 


 
En effet, la configuration est inversée ; les cylindres sont « tête en bas » et le vilebrequin en haut. Objectif : permettre le regroupement du système d'admission et de deux de réservoirs d'hydrogène, ce que permet architecture inversée, qui réduit la largeur transversale du moteur. Tirant parti de son expérience en Formule 1, le système de suralimentation comprend deux compresseurs et deux turbines, qui ne sont pas reliés mécaniquement. Les compresseurs sont reliés coaxialement par un seul moteur électrique, orienté au-dessus du moteur, tandis que les turbines sont situées en dessous du moteur, côte à côte, avec un entraînement par engrenages vers un second moteur électrique.
 

Ferrari s’intéresse véritablement au moteur hydrogène

Une deuxième configuration est également présentée dans le brevet. Des moteurs séparés sont utilisés pour les deux compresseurs, mais cela complique davantage la mise au point car, dans ce cas, les compresseurs sont liés mécaniquement au moteur à combustion interne via la transmission, sans turbine d'échappement ni moteurs électriques. D’ailleurs, le brevet mentionne que « ce mode de réalisation est énergétiquement un peu moins efficace (ne récupérant pas une partie de l'énergie des gaz d'échappement à travers l'unité turbine 42) mais est plus léger, plus compact et plus simple en éliminant complètement la partie électrique (en fait, ni le générateur électrique 54 de l'unité turbine 42 ni le moteur électrique 50 de l'unité compresseur 37 ne sont présents) ».
 
 
Si l’existence d’une telle option permet de présupposer que tous les choix technologiques n’ont pas encore été arrêtés, le dépôt de ce brevet confirme que Ferrari s’intéresse véritablement au développement d’un moteur HICE… et ça c’est une bonne nouvelle pour les fans des mécaniques sortant de Maranello !



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