Interview HyLight : comment ce dirigeable à hydrogène révolutionne la surveillance des réseaux

Interview HyLight : comment ce dirigeable à hydrogène révolutionne la surveillance des réseaux
La lutte contre le réchauffement climatique prend de nombreuses formes, et les gaz à effet de serre sont l’un de ses chevaux de bataille. La start-up française HyLight a développé une solution innovante qui va transformer la manière dont les infrastructures énergétiques sont inspectées, ciblant plus facilement les fuites de gaz grâce à une technologie de drones dirigeables propulsés à l’hydrogène. Thomas Laporte, cofondateur et CBO de HyLight, nous raconte la genèse de l’entreprise, qui a déjà signé des contrats prometteurs avec de grands acteurs de l’écosystème énergétique français.  
 

Quel est le concept de HyLight ?
 
Thomas Laporte : HyLight propose un service d’inspection d’infrastructures énergétiques basé sur la technologie d'un drone dirigeable à longue autonomie, capable de récupérer des données très précises. Sans personne à bord, il est rempli de gaz plus léger que l’air, donc il n’a pas besoin d’énergie pour rester en l’air, contrairement aux hélicoptères. Nous avons déjà inspecté des lignes électriques et des pipelines, et nous nous concentrons sur ces infrastructures pour l’instant, car il y a un besoin énorme et les opérateurs sont enclins à innover. Par exemple, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, les réglementations sur les infrastructures gazières ont énormément changé : elles doivent désormais être inspectées à intervalles réguliers pour la détection des fuites de méthane à cause de son fort effet de serre. Pour trouver des fuites sur les 5 millions de kilomètres de pipelines dans le monde, il est nécessaire de pouvoir voler au-dessus, car certaines sont indétectables par satellite. Notre solution peut voler longtemps, lentement, et transporter des charges utiles importantes – et donc beaucoup de capteurs.
 
La team HyLight
 
Comment HyLight a-t-il été créé ?
 
T.L. : Avec Martin Bocken et Josef Rokusek, nous avons lancé le projet de drone à hydrogène pendant nos études de commerce, qui s’est transformé en l’idée d’un drone dirigeable. L’hydrogène est génial car il permet de compresser beaucoup d’énergie, mais les réservoirs sont très lourds, ce qui n’est pas idéal pour une utilisation aérienne. Comme l’hydrogène est très peu dense, nous avons eu l’idée de faire voler… un réservoir ! Remplacer les hélicoptères qui tournent au gazole par des dirigeables électriques est une bonne manière de participer à la réduction des gaz à effet de serre, mais le véritable impact, c’est de détecter les fuites de méthane dues aux infrastructures oil&gaz, qui sont responsables de 6 % du réchauffement climatique.

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