Energie
Avec TotalEnergies, la Tunisie accélère sur l'hydrogène vert
TotalEnergies, Eren Group et le service public autrichien Verbund ont signé un protocole d'accord avec le gouvernement tunisien pour construire une installation de production d'hydrogène vert à l'échelle du gigawatt. Baptisé H2 Notos, ce nouveau projet devrait permettre à la Tunisie d’exporter 200.000 tonnes d’hydrogène vert vers l’Europe en 2030.
La construction du gazoduc SouthH2, qui relierait la Tunisie et l'Algérie à l'Italie, l'Autriche et l' Allemagne stimule les velléités exportatrices de certains pays d’Afrique du Nord qui y voient une opportunité de devenir des acteurs forts de la production d’hydrogène vert .
Projets non dénués de fondement, dans la mesure où, compte-tenu des besoins en hydrogène vert de l’UE, SouthH2 a été répertorié comme projet d'intérêt commun par la Commission européenne et est éligible à une autorisation accélérée de mise à disposition de subsides européens. Conséquence, sa mise en service est prévue dans un délai proche (par comparaison aux autres projets en cours), puisque que planifiée pour 2030.
Mais pour cela, elle doit accélérer la mise en œuvre de sa feuille de route hydrogène vert. En effet, si la nouvelle stratégie nationale tunisienne a fixé un objectif de production annuelle de 8,3 millions de tonnes d'ici 2050, dont 6,3 millions de tonnes seront exportées ; la mise en œuvre opérationnelle tarde.
Baptisée H2 Notos, la nouvelle usine de production s’appuiera sur des électrolyseurs utilisant de l’eau de mer dessalée et alimentés par l’énergie éolienne et solaire terrestre.
Si H2 Notos rend soudainement visibles les ambitions de la Tunisie autour de l’hydrogène vert, traduites récemment dans la déclinaison d’une stratégie nationale ; le pays va devoir cependant s’activer sur le sujet s’il veut obtenir des résultats à hauteur de ses ambitions !
En effet, le cadre réglementaire de définition et d’emploi de l’hydrogène vert n’est pas complètement défini à ce jour. De plus, alors que le Maroc ou l’Égypte, par exemple, ont mis en œuvre un certain nombre d’incitations fiscales pour stimuler la production d’hydrogène vert ; la Tunisie n’en est qu’à envisager cette hypothèse.
La construction du gazoduc SouthH2, qui relierait la Tunisie et l'Algérie à l'Italie, l'Autriche et l' Allemagne stimule les velléités exportatrices de certains pays d’Afrique du Nord qui y voient une opportunité de devenir des acteurs forts de la production d’hydrogène vert .
Projets non dénués de fondement, dans la mesure où, compte-tenu des besoins en hydrogène vert de l’UE, SouthH2 a été répertorié comme projet d'intérêt commun par la Commission européenne et est éligible à une autorisation accélérée de mise à disposition de subsides européens. Conséquence, sa mise en service est prévue dans un délai proche (par comparaison aux autres projets en cours), puisque que planifiée pour 2030.
1,6 million de tonnes de H2 vert fournies à l’UE par les pays d’Afrique du Nord d'ici à 2040
Avec une capacité, à terme, de plus de quatre millions de tonnes d’hydrogène vert, cet « hydrogènoduc », devrait voir transiter 1,6 million de tonnes de H2 vert fournies par les pays d’Afrique du Nord d’ici 2040. La Tunisie espère bien y contribuer à hauteur de 200 000 tonnes d’ici 2030 et 300 000 tonnes d’ici 2040.Mais pour cela, elle doit accélérer la mise en œuvre de sa feuille de route hydrogène vert. En effet, si la nouvelle stratégie nationale tunisienne a fixé un objectif de production annuelle de 8,3 millions de tonnes d'ici 2050, dont 6,3 millions de tonnes seront exportées ; la mise en œuvre opérationnelle tarde.
H2 Notos doit produire un million de tonnes d’hydrogène vert
C’est dans ce contexte que l’État tunisien a signé un accord préliminaire avec une joint-venture soutenue par TotalEnergies et Verbund pour un projet à l'échelle du gigawatt qui puisse, dès 2030, fournir 200.000 tonnes annuelles d’hydrogène vert à destination de l’Europe, puis un million de tonnes en phase d’exploitation optimisée.Baptisée H2 Notos, la nouvelle usine de production s’appuiera sur des électrolyseurs utilisant de l’eau de mer dessalée et alimentés par l’énergie éolienne et solaire terrestre.
La Tunisie va devoir accélérer sur l’hydrogène vert
Au-delà de cette volonté exportatrice, la Tunisie compte bien utiliser l’hydrogène vert sur son marché intérieur, notamment pour produire de l’ammoniac destiné à son industrie des engrais (actuellement extrêmement dépendante du NH3 importé). Le producteur gouvernemental d’engrais GCT prévoit, d’ailleurs, d’installer un projet pilote de conversion d’hydrogène vert en ammoniac dans la ville côtière de Gabès au cours de cette décennie. Cette installation produirait 220 tonnes de H2, dont 70 % seraient destinés à la fabrication de NH 3.Si H2 Notos rend soudainement visibles les ambitions de la Tunisie autour de l’hydrogène vert, traduites récemment dans la déclinaison d’une stratégie nationale ; le pays va devoir cependant s’activer sur le sujet s’il veut obtenir des résultats à hauteur de ses ambitions !
En effet, le cadre réglementaire de définition et d’emploi de l’hydrogène vert n’est pas complètement défini à ce jour. De plus, alors que le Maroc ou l’Égypte, par exemple, ont mis en œuvre un certain nombre d’incitations fiscales pour stimuler la production d’hydrogène vert ; la Tunisie n’en est qu’à envisager cette hypothèse.
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