Avion à hydrogène
Pour Boeing, l'avion à hydrogène ne décollera pas de sitôt
Illustration : projet X-66 A de Boeing
Lors du salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni), le directeur technique de Boeing a réaffirmé la priorité qu’accorde l’avionneur américain aux recherches sur l’emploi des SAF (carburants durables) et l’accroissement des performances aérodynamiques pour réduire l’empreinte carbone de ses avions. S’il n’abandonne pas la piste hydrogène, il considère que celui-ci pose trop de problèmes de sécurité et que son réel impact environnemental n’est pas aussi bon qu’évoqué.
« Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». La récente intervention de Todd Citron, le directeur technique de Boeing, qui n’a eu de cesse de lister les obstacles à l’utilisation de l’hydrogène pour l’aviation, laisse à penser que l’avionneur américain veut justifier ses hésitations à se lancer dans l’avion à hydrogène en alignant les réserves quant à son opportunité technologique.
Pour autant, l’avionneur américain n’a pas déserté le champ d’une aviation plus écoresponsable. Ses expérimentations autour des SAF et le projet X-66 A d’avion à fuselage étroit (pour lequel il promet une efficience accrue de 30 %), doivent lui permettre de contribuer activement et rapidement (le premier prototype X-66A est prévu pour 2028) à la décarbonation du transport aérien.
« Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». La récente intervention de Todd Citron, le directeur technique de Boeing, qui n’a eu de cesse de lister les obstacles à l’utilisation de l’hydrogène pour l’aviation, laisse à penser que l’avionneur américain veut justifier ses hésitations à se lancer dans l’avion à hydrogène en alignant les réserves quant à son opportunité technologique.
L’hydrogène pose des problèmes de sécurité dans le secteur aéronautique
Citron fait feu de tout de bois : doté d’une densité énergétique moindre, contribuant potentiellement à accroître les traînées de condensation qui accentueraient le dérèglement climatique, ou bien encore difficilement certifiable (au sens des standards de l’aviation) de par les problèmes de sécurité qu’il crée ; l’hydrogène pose beaucoup de problèmes à Boeing. Brian Moran, directeur du développement durable chez Boeing, affirme même que « 98 % de l’hydrogène n’est pas vert [et que donc] cela pourrait finir par aggraver le problème au lieu de le résoudre ».Airbus est déjà très engagé dans l’avion hydrogène
Position étonnante quand on sait que la demande est forte en futurs avions hydrogène, mais aussi que son principal concurrent, Airbus, a largement investi le segment et promet un premier avion d'ici à 2035. Mais justement, Boeing, actuellement empêtré dans des problèmes de sécurité de ses appareils, a-t-il peut être d’autres priorités que de se lancer dans la compétition avec Airbus ?Pour autant, l’avionneur américain n’a pas déserté le champ d’une aviation plus écoresponsable. Ses expérimentations autour des SAF et le projet X-66 A d’avion à fuselage étroit (pour lequel il promet une efficience accrue de 30 %), doivent lui permettre de contribuer activement et rapidement (le premier prototype X-66A est prévu pour 2028) à la décarbonation du transport aérien.
Source : Flight Global

