Energie
Géant du pétrole, Equinor investit massivement dans l'hydrogène

Equinor ASA, le géant norvégien du pétrole et du gaz, compte investir plus de 10 milliards d’euros dans l'hydrogène bleu en faisant le pari qu'il peut produire ce carburant plus proprement que quiconque. Objectif : détenir 10 % du marché mondial de l'hydrogène en 2035.
L’hydrogène bleu, souvent présenté comme la clé de la décarbonation d'industries (notamment dans le secteur de l’acier, le ciment ou l'aviation), est fabriqué à partir de gaz naturel. Pourtant, il suscite de nombreuses critiques, car sa production libère du dioxyde de carbone qui doit être capturé et stocké, tandis que son processus d'extraction et de transport émet du méthane, un gaz à effet de serre encore plus puissant.
Henrik Solgaard Andersen, vice-président chez Equinor des technologies à faible émission de carbone, compte bien lever ces réserves et précise que son objectif est de parvenir à capter 95 % des rejets CO2 résultants de la technologie employée. Si Equinor, société norvégienne, mise sur la production d’hydrogène à partir de gaz c’est qu’elle peut compter sur un approvisionnement abondant et bien maîtrisé du point de vue de son impact environnemental: la Norvège est le quinzième producteur mondial et affirme que son taux de fuite de méthane est inférieur à 0,03 %.
Bien que le marché de l'hydrogène n’en soit qu’aux prémices de son développement, Equinor mise sur une forte évolution de la demande d’ici une vingtaine d’années. Elle rejoint en cela le cabinet de conseil norvégien DNV GL AS qui prévoit que « l'hydrogène n'entrera dans le paysage à grande échelle qu'à la fin des années 2030 ».
De plus, même si de nombreux secteurs investissent dans l'électrification (via des batteries rechargeables), des transports à la production de métaux en passant par le chauffage domestique, il paraît aujourd’hui évident que cela ne suffira pas pour atteindre les réductions d'émissions nécessaires exigées par l'Accord de Paris. Equinor en est convaincue et souligne que « l'hydrogène entre en jeu ici, car l’on peut en produire en grandes quantités sur une longue période ».
Au-delà de préoccupations environnementales affichées, la véritable ambition de ce projet est parfaitement résumée par Henrik Solgaard Andersen : « nous aurons de l'hydrogène bleu aussi longtemps que nous aurons du gaz naturel et la possibilité de stocker du CO2. Le développement de l'industrie de l’hydrogène bleu pourrait être une force motrice pour exploiter plus de gaz dans le secteur norvégien, ce qui nous permettra de maintenir l'industrie pétrolière et gazière pendant une plus longue période ».
L’hydrogène bleu, souvent présenté comme la clé de la décarbonation d'industries (notamment dans le secteur de l’acier, le ciment ou l'aviation), est fabriqué à partir de gaz naturel. Pourtant, il suscite de nombreuses critiques, car sa production libère du dioxyde de carbone qui doit être capturé et stocké, tandis que son processus d'extraction et de transport émet du méthane, un gaz à effet de serre encore plus puissant.
Henrik Solgaard Andersen, vice-président chez Equinor des technologies à faible émission de carbone, compte bien lever ces réserves et précise que son objectif est de parvenir à capter 95 % des rejets CO2 résultants de la technologie employée. Si Equinor, société norvégienne, mise sur la production d’hydrogène à partir de gaz c’est qu’elle peut compter sur un approvisionnement abondant et bien maîtrisé du point de vue de son impact environnemental: la Norvège est le quinzième producteur mondial et affirme que son taux de fuite de méthane est inférieur à 0,03 %.
Bien que le marché de l'hydrogène n’en soit qu’aux prémices de son développement, Equinor mise sur une forte évolution de la demande d’ici une vingtaine d’années. Elle rejoint en cela le cabinet de conseil norvégien DNV GL AS qui prévoit que « l'hydrogène n'entrera dans le paysage à grande échelle qu'à la fin des années 2030 ».
De plus, même si de nombreux secteurs investissent dans l'électrification (via des batteries rechargeables), des transports à la production de métaux en passant par le chauffage domestique, il paraît aujourd’hui évident que cela ne suffira pas pour atteindre les réductions d'émissions nécessaires exigées par l'Accord de Paris. Equinor en est convaincue et souligne que « l'hydrogène entre en jeu ici, car l’on peut en produire en grandes quantités sur une longue période ».
Maintenir l'industrie pétrolière et gazière pendant une plus longue période
Déjà très active dans l'industrie de l'hydrogène au Royaume-Uni, en développant le projet H2H Saltend et en convertissant un énorme site de stockage de gaz, le géant pétrolier norvégien mobilise donc 10 milliards d’euros pour tenter de détenir 10 % du marché mondial d’ici 2035, ce qui correspond à une production de huit gigawatts.Au-delà de préoccupations environnementales affichées, la véritable ambition de ce projet est parfaitement résumée par Henrik Solgaard Andersen : « nous aurons de l'hydrogène bleu aussi longtemps que nous aurons du gaz naturel et la possibilité de stocker du CO2. Le développement de l'industrie de l’hydrogène bleu pourrait être une force motrice pour exploiter plus de gaz dans le secteur norvégien, ce qui nous permettra de maintenir l'industrie pétrolière et gazière pendant une plus longue période ».