Comment HRS compte devenir leader de la station hydrogène

Comment HRS compte devenir leader de la station hydrogène
Boostée par sa récente introduction en Bourse, Hydrogen Refueling Solutions (HRS) structure son activité avec la construction d'un nouveau site industriel. Un plan que nous expliquent Adamo Screnci et Olivier Dhez, directeurs généraux adjoints de l’entreprise.
 
Dans le domaine de l’hydrogène, la France dispose de nombreuses pépites. Alors que Symbio fait référence dans le domaine des piles à combustible et le duo FaureciaPlastic Omnium dans celui des réservoirs, HRS se positionne avec McPhy sur le marché grandissant des stations à hydrogène.
 
Société 100 % française basée à une vingtaine de kilomètres de Grenoble, HRS a débuté en 2004 par un métier de tuyauteur. L’activité dans les stations hydrogène ne débute que cinq ans plus tard. « En 2009, les équipes d’ Air Liquide nous ont contacté car elles cherchaient des sociétés capables de faire des stations. Cela a été le début de cette nouvelle activité. Au cours de ces 10 années de partenariat, nous avons construit pour le compte d’Air Liquide 34 stations hydrogène, soit 20 % du parc installé en Europe » nous explique Olivier Dhez, Directeur Général Adjoint de HRS. « Fin 2019, il y a eu un changement de stratégie suite à l’arrêt des plans de déploiement avec Air Liquide. HRS a décidé de se lancer dans la conception et l’industrialisation de stations hydrogène avec un plan ambitieux, celui de produire ses propres stations et de parvenir à un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2025. Nous avons introduit la société en Bourse début 2021. Nous sommes parvenus à lever 93 millions d’euros, dont 70 d’augmentation de capital » poursuit-il. 
 
Depuis l’introduction en Bourse, HRS indique avoir recruté plus d’une vingtaine de collaborateurs supplémentaires. En octobre 2021, l’entreprise a également racheté AEI, un spécialiste de l’automatisme, de l’électricité et du monitoring.
 
« Nous sommes aujourd’hui quasiment 70 salariés et allons continuer à grandir.  On garde évidemment notre activité historique. Dans l’hydrogène, le savoir-faire de tuyauterie est clé. Cela donne une formation de base pour accompagner nos clients sur l’installation » précise Olivier Dhez.



Une usine unique au monde

« Pour la filière hydrogène, juin 2020 a été un gros déclencheur avec l’annonce d’un plan allemand qui a été largement suivi. Aujourd’hui, on compte plus de 30 stratégies nationales hydrogène à travers le monde. Avec cette levée de fonds, l’objectif était aussi de se préparer sur le plan industriel » explique Adamo Screnci, passé par Air Liquide, Mc Phy, Thyssenkrupp, et TotalEnergies avant de rejoindre Hydrogen Refueling Solutions en tant que directeur général délégué au 1er septembre 2021. Annoncé comme « unique au monde », le site de production de HRS sera basé à Champagnier, en Isère, sur un terrain de 2.6 hectares cédé par la Métropole. Attendu d’ici à l’automne 2022, cette nouvelle usine représente un investissement de 15 millions d’euros. « Le site pourra assembler jusqu’à 180 stations par an à compter de 2023. Nous avons d’ores et déjà commencé le terrassement. Les travaux vont s’échelonner avec une première zone d’essai puis une zone de production dans les mois à venir. L’idée est de prendre les meilleurs réservoirs, les meilleurs compresseurs etc... Ce qui est important, c’est le rendement énergétique et l’intelligence qui fait fonctionner cet ensemble. Notre rôle c’est de faire la meilleure technologie. Sur cette usine, nous aurons aussi une zone d’essai sur laquelle on pourra collaborer avec d’autres acteurs pour faire des tests et faire évoluer la technologie » explique Adamo Screnci.




« Plus c’est grand, moins c’est cher »

350 ou 700 bars… si HRS sera capable de livrer tous types de station hydrogène, c’est vers les gros déploiements que l’entreprise souhaite s’orienter.
 
« Pour que cela fonctionne et que l’hydrogène devienne une commodité, il faut une mise à l’échelle. Ce que l’on souhaite c’est développer des stations de grande taille. Plus c’est grand, moins c’est cher » souligne Adamo Screnci qui évoque des stations capables de délivrer jusqu’à 3 tonnes par jour. Des volumes conséquents si on les rapporte aux 5-6 kg que contiennent les réservoirs d’une voiture à hydrogène mais qui deviennent plus facilement absorbables dès lors qu’on parle de flottes de véhicules lourds, qu’il s’agisse de poids-lourds, d’autocars ou de trains. 

« Si on veut arriver à un prix de l’hydrogène à 3-4 €/kg, il nous faut des projets structurants et du volume. Il faut créer un business » résume Adamo Screnci.

« L’idéal serait d’avoir un réseau national et un plan européen centré sur les grands hubs logistiques, les ports et les aéroports » complète Olivier Dhez.
 
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