Energie
L'Inde, future championne de l'hydrogène vert low-cost ?
Le cabinet d’étude Wood Mackenzie vient de publier un rapport qui met en évidence que l’Inde, grâce à un fort potentiel solaire et éolien, pourrait produire de l’hydrogène vert à un prix de 4,30 dollars /kg d’ici à 2030. Seule la Chine fait mieux en Asie. Reste désormais au pays atteindre son objectif de fabrication d’hydrogène renouvelable de cinq millions de tonnes d'ici aux années trente. Et ce n’est pas gagné !
On le sait peu, mais l’Inde bénéficie d’un ensoleillement très important, 1 200 à 2 300 kWh/m²/an suivant les régions (en comparaison, la France oscille entre 1 000 et 1 600) ; et d’un vent régulier et puissant , dont la vitesse moyenne oscille entre 4 et 6 mètres par seconde (France 3 à 5 m/s). Si l’on ajoute à cela un réseau hydrographique assez dense, la terre du Mahatma Gandhi, dispose d’un formidable potentiel de production d’énergie renouvelable.
Conséquence de cette situation extrêmement favorable, L’Inde est très bien placée dans la course à la production d’hydrogène vert, tant en volume qu’en termes de coûts. Ce que le gouvernement de New Delhi a parfaitement compris, décidant d’accompagner le développement du nouvel or vert en mobilisant 2,1 milliards de dollars (1,9 milliards d’euros) et en exemptant les producteurs d'hydrogène vert des charges liées aux réseaux d’acheminement.
Cependant, le cabinet Wood Mackenzie souligne que, si ces efforts devraient permettre d’atteindre un prix du kilogramme d’hydrogène vert autour de 4 euros, le niveau de production lui risque de rester bien en deçà des prévisions.
Or, outre le retard pris dans la construction de nouvelles installations, les besoins en électricité du pays tout entier sont énormes et les nouvelles productions devront aussi accompagner la décarbonation de l’électricité produite en Inde.
Au final, « ce sont environ 4 millions de tonnes par an d’hydrogène à faible teneur en carbone qui seront probablement disponibles d’ici 2030, ce qui représente environ 5 % de la production mondiale ». Non seulement l’objectif 2030 risque de ne pas être atteint, mais Wood Mackenzie questionne aussi la viabilité de la trajectoire pour 2050, date à laquelle le pays devra atteindre zéro émission nette.
Compte tenu de ces éléments, Wood Mackenzie ajoute qu’un moyen d’accélérer la transition de l’Inde vers le zéro émission nette serait d’augmenter le prix du carbone (le doubler) pour contraindre les entreprises et industries à investir dans l’hydrogène. Piste qu’explore l’Inde avec prudence, mais qui vient néanmoins de lancer son propre marché de crédits carbone. Plafonnant les émissions de gaz à effet de serre des entreprises de secteurs tels que le raffinage du pétrole, le ciment, le fer et l’acier et les engrais, tout en permettant l’échange de crédits pour les émissions inférieures à ce plafond ; il pourrait contribuer à donner un coup d’accélérateur aux projets hydrogène.
On le sait peu, mais l’Inde bénéficie d’un ensoleillement très important, 1 200 à 2 300 kWh/m²/an suivant les régions (en comparaison, la France oscille entre 1 000 et 1 600) ; et d’un vent régulier et puissant , dont la vitesse moyenne oscille entre 4 et 6 mètres par seconde (France 3 à 5 m/s). Si l’on ajoute à cela un réseau hydrographique assez dense, la terre du Mahatma Gandhi, dispose d’un formidable potentiel de production d’énergie renouvelable.
Conséquence de cette situation extrêmement favorable, L’Inde est très bien placée dans la course à la production d’hydrogène vert, tant en volume qu’en termes de coûts. Ce que le gouvernement de New Delhi a parfaitement compris, décidant d’accompagner le développement du nouvel or vert en mobilisant 2,1 milliards de dollars (1,9 milliards d’euros) et en exemptant les producteurs d'hydrogène vert des charges liées aux réseaux d’acheminement.
Cependant, le cabinet Wood Mackenzie souligne que, si ces efforts devraient permettre d’atteindre un prix du kilogramme d’hydrogène vert autour de 4 euros, le niveau de production lui risque de rester bien en deçà des prévisions.
La production d’hydrogène vert concurrencée par le besoin en électricité du pays
En effet, l’étude Wood Mackenzie « Chance of a lifetime: Can India show the developing world a unique path to net zero ? », confirme l’objectif gouvernemental initial, estimant qu’il faudra 125 GW de nouvelles énergies renouvelables pour atteindre l'objectif de production d'hydrogène vert de cinq millions de tonnes par an du pays d'ici 2030.Or, outre le retard pris dans la construction de nouvelles installations, les besoins en électricité du pays tout entier sont énormes et les nouvelles productions devront aussi accompagner la décarbonation de l’électricité produite en Inde.
Au final, « ce sont environ 4 millions de tonnes par an d’hydrogène à faible teneur en carbone qui seront probablement disponibles d’ici 2030, ce qui représente environ 5 % de la production mondiale ». Non seulement l’objectif 2030 risque de ne pas être atteint, mais Wood Mackenzie questionne aussi la viabilité de la trajectoire pour 2050, date à laquelle le pays devra atteindre zéro émission nette.
L’inde a besoin de 55 millions de tonnes d’hydrogène vert par an
En effet, le cabinet de recherche estime que l’Inde aura besoin de 55 millions de tonnes par an d’hydrogène propre d'ici à 2050. 35 millions seront produites dans le pays tandis que le reste sera importé.Compte tenu de ces éléments, Wood Mackenzie ajoute qu’un moyen d’accélérer la transition de l’Inde vers le zéro émission nette serait d’augmenter le prix du carbone (le doubler) pour contraindre les entreprises et industries à investir dans l’hydrogène. Piste qu’explore l’Inde avec prudence, mais qui vient néanmoins de lancer son propre marché de crédits carbone. Plafonnant les émissions de gaz à effet de serre des entreprises de secteurs tels que le raffinage du pétrole, le ciment, le fer et l’acier et les engrais, tout en permettant l’échange de crédits pour les émissions inférieures à ce plafond ; il pourrait contribuer à donner un coup d’accélérateur aux projets hydrogène.
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