Nomade : un réservoir à hydrogène liquide dédié aux transports

L’Institut de recherche technologique Jules Verne s’est engagé dans le développement d’un réservoir à hydrogène liquide. Le projet, baptisé Nomade, permettrait de stocker de l’hydrogène cryogénisé (-253°C) dans des réservoirs embarqués et intéresse particulièrement les secteurs aéronautique, automobile et naval.
 
« L’ hydrogène liquide est plus adapté que l’hydrogène gazeux pour des applications qui demandent des autonomies importantes : pour l’équivalent d’un litre d’essence, il faut compter sept litres d’hydrogène gazeux, contre seulement quatre litres d’hydrogène liquide » souligne Thomas Pannelier, chef du projet Nomade à l’IRT Jules Verne, institut de recherche technologique rattaché à l’Université de Nantes. Ainsi, l’autonomie d’un camion LH2 (hydrogène liquide) est supérieure de 66 % à celle de sa version H2 (hydrogène gazeux). On comprend d’autant mieux l’intérêt que suscite cette technologie dans tous les secteurs liés à la mobilité. 
 
Reste néanmoins un problème de taille : comment maintenir en toute sécurité, dans une version embarquée, un réservoir à -253 ° C. C’est à la résolution de cette problématique que s’attaque le projet Nomade. Étalé sur une durée de 36 mois et bénéficiant d’un budget global de 5 millions d’euros. Il est financé à 45 % par l’IRT (notamment via le programme d'investissements d'avenir (PIA)), le solde étant pris en charge par les industriels partenaires du programme.
 

De nombreuses applications

Parmi les parties-prenantes, potentielles bénéficiaires des avancées technologiques résultant de Nomade, on retrouve des avionneurs tels qu’Airbus et Daher, l’équipementier automobile Faurecia ; mais aussi le constructeur naval Naval Group et le fabricant de ballons dirigeables Flying Whales.
 
 

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