A Francfort, les trains à hydrogène d'Alstom connaissent des débuts difficiles

Le lancement des premiers trains à hydrogène de la région du Taunus située dans le Land allemand de Hesse s'avère cahoteux.
 
A Francfort, en Allemagne, les premiers trains à hydrogène du réseau Taunus subissent quelques problèmes à l’allumage. En raison de soucis techniques, seuls deux des six trains à piles à combustible qui devaient circuler dans le Land allemand de Hesse peuvent en effet être mis en service. Reconnaissant des « problèmes techniques », l'opérateur Start, filiale de la Deutsche Bahn (DB), a indiqué rencontrer des difficultés sur l'approvisionnement des trains à piles à combustible fournis par Alstom.
 
"Le Coradia iLint aurait dû normalement circuler sur la ligne RB15 entre Francfort, Bad Homburg et Waldsolms-Brandoberndorf", explique le quotidien Hessenschau. "C'est pour le moment impossible, raison pour laquelle a été mis en place un service de substitution qui couvre près de 50 % des trajets initialement prévus."

Au-delà de ces problématiques techniques, c'est aussi un souci de calendrier qui affecte le projet. Filiale de RMV, Fahma avait en 2019 27 exemplaires du train à pile à combustible d'Alstom. Selon RMV, tous n'ont pas encore été livrés à temps. 
 

Les bus à hydrogène de la ville de Wiesbaden abandonnés

La Deutsche Bahn n’est pas la seule entreprise à connaitre sur ses véhicules à piles à combustible. A Wiesbaden, seconde plus grande ville de la Hesse, ESWE a décidé de se débarrasser des bus à hydrogène mis en service il y a seulement un an. Justifiant sa décision par un « réalignement stratégique », l’opérateur a expliqué vouloir réorienter sa flotte vers des modèles de 19 mètres, segment où l’hydrogène n’est pas présent. Selon Hessenschau, l’opérateur devrait acheter 36 nouveaux bus diesel d'ici à 2024. Un retour en arrière que l’opérateur promet de compenser par l’acquisition de bus électriques supplémentaires à compter de 2025.
 
Pour les élus, la pilule a du mal à passer. Spécialement construite pour le ravitaillement de ces nouveaux bus et désormais laissée à l’abandon, la station hydrogène a nécessité deux millions d’euros d’argent public.