Ces chercheurs veulent produire de l'hydrogène naturel artificiellement

Ces chercheurs veulent produire de l'hydrogène naturel artificiellement
Chercheurs à l'Université du Texas, Esti Ukar (à gauche) et Toti Larson dirigent un projet visant à produire de l'hydrogène géologique à partir de roches.
Une équipe de scientifiques de l’Université du Texas à Austin (UT Austin) cherche à reproduire l’un des processus qui conduisent à la formation d’hydrogène naturel sous terre. A l’aide de différents catalyseurs, ils espèrent recréer les conditions de formation d’hydrogène blanc dans le sous-sol, pour ensuite créer artificiellement  des gisements plus facilement exploitables.
 
Les réserves d’hydrogène blanc ont été qualifiées de « colossales » par  l’US Geological Survey et chaque jour révèle un nouveau gisement. France, Albanie,… Encore dernièrement, les Philippines ont ouvert les enchères pour l’exploration de réserves d’hydrogène naturel situées à proximité de Manille.
 
Certes, les réserves sont abondantes, mais, comme le souligne Esti Ukar (professeur associé travaillant sur le projet),  « dans la plupart des cas, elles sont petites et non rentables, même si l'exploration se poursuit ». D’où l’idée de tenter de reproduire artificiellement les conditions de formation de l’hydrogène blanc sous -terre, pour ensuite décider d’en produire dans des volumes et des configurations de forage susceptibles d’en faciliter l’exploitation.
 

Produire de l’hydrogène naturel à des profondeurs moindres

Si l’idée n’est pas nouvelle, elle a récemment été évoquée par le PDG de Koloma, les chercheurs de l'UT Jackson School of Geosciences veulent tirer parti de leur compréhension du processus de formation d’hydrogène souterrain, à partir de roches riches en fer, pour le reproduire à des profondeurs moindres et avec davantage d’efficacité que Mère Nature.
 
En effet, la serpentinisation (nom scientifique du mécanisme physico-chimique) se produit à des températures élevées. Avec des catalyseurs naturels comprenant du nickel et d'autres éléments du groupe du platine, l'équipe s'efforce de stimuler la production d'hydrogène à des températures plus basses et à des profondeurs facilement accessibles.
 
Les premiers travaux en laboratoire  doivent permettre à l’équipe de chercheur d’étudier l’utilisation des catalyseurs sur une gamme de roches riches en fer trouvées en Amérique du Nord : basaltes mafiques dans l’Iowa, formations de fer rubanées dans le Wyoming et roches ultramafiques (pauvres en silice mais très riches fer et magnésium) dans le Midwest.
 
 

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