Mobilité
Chine : les provinces se ruent sur les subventions pour le développement du véhicule à hydrogène
A coup de centaines de millions de dollars, la Chine soutient le développement de la pile à combustible dans l’industrie automobile. Les différentes provinces candidatent les unes après les autres pour bénéficier de cette manne. Bonne nouvelle pour le gouvernement qui vise la vente de prés de 40.000 voitures à hydrogène sur son marché intérieur dans les mois qui viennent... et pour Toyota principal pourvoyeur de véhicules à pile à combustible dans l’Empire du Milieu.
Le gouvernement chinois subventionne la mobilité hydrogène depuis un certain temps. Un bus fonctionnant à l'hydrogène, par exemple, peut dans certains cas bénéficier d'incitations pouvant aller jusqu'à 100 000 dollars de la part des autorités locales et centrales. Pourtant, en juillet dernier, seuls 7.200 véhicules à pile à combustible avaient été vendus. Le gouvernement vient donc de changer son fusil d’épaule et lance un nouveau programme : certaines municipalités seront désignées comme "villes modèles", chacune recevant jusqu'à 1,7 milliard de yuans (220 millions d’euros) de financement pour le développement de véhicules à pile à combustible sur quatre ans.
En l’espace de quelques semaines, les villes de Chongqing et de Chengdu ont déjà soumis une demande commune. Leur objectif établir un «corridor hydrogène» entre les deux mégalopoles. Shanghai, Guangzhou, Guangdong et Pékin devraient également présenter leur candidature. Au-delà des financements du gouvernement central, les autorités locales prévoient de compléter les financements par des subventions propres.
Néanmoins certains au Japon considèrent avec inquiétude les progrès de la Chine sur ce front, qui pourrait devenir à terme un potentiel concurrent. Et effectivement, sous l’impulsion des subsides d’État, les acteurs chinois de l’industrie automobile n’ont pas tardé à changer de braquet. L'entreprise publique SAIC Motor, par exemple, basée à Shanghai, a ainsi récemment annoncé vouloir lancer au moins 10 modèles et atteindre une capacité de production de 10.000 véhicules par an d'ici 2025 ; puis se tourner vers l'approvisionnement intérieur pour devenir compétitif au niveau mondial d'ici 2030.
La voiture à hydrogène est un outil parmi d’autres qui doit permettre à la Chine d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée en termes de décarbonation, et notamment un objectif zéro émission nette de carbone d'ici 2060. Au rythme des investissements du gouvernement central dans le domaine de la pile à combustible, mais aussi dans d’autres secteurs de la production d’énergie, il y a fort à parier que cette longue marche forcée portera ses fruits.
Le gouvernement chinois subventionne la mobilité hydrogène depuis un certain temps. Un bus fonctionnant à l'hydrogène, par exemple, peut dans certains cas bénéficier d'incitations pouvant aller jusqu'à 100 000 dollars de la part des autorités locales et centrales. Pourtant, en juillet dernier, seuls 7.200 véhicules à pile à combustible avaient été vendus. Le gouvernement vient donc de changer son fusil d’épaule et lance un nouveau programme : certaines municipalités seront désignées comme "villes modèles", chacune recevant jusqu'à 1,7 milliard de yuans (220 millions d’euros) de financement pour le développement de véhicules à pile à combustible sur quatre ans.
En l’espace de quelques semaines, les villes de Chongqing et de Chengdu ont déjà soumis une demande commune. Leur objectif établir un «corridor hydrogène» entre les deux mégalopoles. Shanghai, Guangzhou, Guangdong et Pékin devraient également présenter leur candidature. Au-delà des financements du gouvernement central, les autorités locales prévoient de compléter les financements par des subventions propres.
Une bonne nouvelle pour Toyota... quoique
La politique volontariste de la Chine autour du développement des piles à combustible est une bonne nouvelle pour Toyota Motor, pionnier dans ce domaine qui a également de nombreuses entreprises partenaires à Pékin et dans la province de Guangdong. La société japonaise a notamment formé une coentreprise en août dernier avec FAW et quatre autres constructeurs automobiles pour développer des piles à combustible pour les véhicules commerciaux. Les premières Pac devraient équiper des bus et des camions chinois au cours de l'exercice 2022.Néanmoins certains au Japon considèrent avec inquiétude les progrès de la Chine sur ce front, qui pourrait devenir à terme un potentiel concurrent. Et effectivement, sous l’impulsion des subsides d’État, les acteurs chinois de l’industrie automobile n’ont pas tardé à changer de braquet. L'entreprise publique SAIC Motor, par exemple, basée à Shanghai, a ainsi récemment annoncé vouloir lancer au moins 10 modèles et atteindre une capacité de production de 10.000 véhicules par an d'ici 2025 ; puis se tourner vers l'approvisionnement intérieur pour devenir compétitif au niveau mondial d'ici 2030.
La voiture à hydrogène est un outil parmi d’autres qui doit permettre à la Chine d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée en termes de décarbonation, et notamment un objectif zéro émission nette de carbone d'ici 2060. Au rythme des investissements du gouvernement central dans le domaine de la pile à combustible, mais aussi dans d’autres secteurs de la production d’énergie, il y a fort à parier que cette longue marche forcée portera ses fruits.
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