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Hydrogène en compétition : les perspectives et enjeux expliqués par l'ACO
Mis à jour le 05.07.2024 à 18:40
Source : Mission H24
Respectivement responsables du Pôle Innovation de Mission H24 et de la communication hydrogène pour l’ACO, Bernard Niclot et Carole Capitaine étaient les invités du Pôle Véhicule du Futur ce jeudi 27 juin 2024. Au programme : la vision de l’association organisatrice des 24 Heures du Mans sur les perspectives de l’hydrogène en compétition.
Jamais l’espace d’exposition dédié à l’hydrogène n’avait était aussi vaste lors des 24 Heures du Mans. « Nous avons eu un village de 2 500 m2 étalé sur trois sites », a souligné Carole Capitaine. Ce qui a donné l’occasion à l’ACO de passer un cran au-dessus en matière de communication : « Comme nous voulons partager le fait que l’hydrogène, ce n’est pas de la science-fiction et que ça fonctionne, l’année dernière nous avions des véhicules de constructeurs exposés, et là, cette année, les prototypes ont quitté leur village pour faire une première démonstration sur le circuit des 24 Heures. C’était une première au monde ».
Les 300 000 visiteurs ont pu aussi découvrir l’avitaillement du prototype H24 de l’ACO. « Pour la première fois, nous avions une station mobile hydrogène, de TotalEnergies notre partenaire, au milieu du village. On a pu réaliser cinq ravitaillements pendant la semaine des 24 Heures au milieu du public, en faisant respecter les normes d’un ravitaillement classique. Ils ont pu voir comment ça fonctionnait. C’est une étape importante parce que ce n’est pas forcément des choses qui sont visibles comme ça du grand public ».
Cette évolution de la place prise par le village d’exposition de l’hydrogène depuis sa création en 2021, illustre le choix réalisé par l’ACO au lancement du programme Mission H24 : « La communication de l’Automobile Club de l'Ouest sur sa stratégie hydrogène a été assez simple et transparente dès le départ. Comme c’était quelque chose d’assez pionnier, il fallait vraiment expliquer au public les enjeux de l’introduction d’une catégorie hydrogène aux 24 Heures du Mans, le pourquoi, décarboner la course, et comment on allait le faire ».
Le nom « Mission H24 » est symbolique à plus d’un titre : « ’24 H’ pour ‘24 Heures’, ‘H2’ pour ‘Hydrogène’ et ‘Mission’ pour expliquer que l’on sait où on va ». Nous pourrions même y lire notre année 2024 qui marque la levée du voile sur le nouveau prototype H24Evo : « Elle évoluera en 2025. Ce sera une voiture de course construite avec des éléments hydrogène conçus pour la course ». Le nouveau format du village a permis de multiplier les points d’informations. Déjà avec les partenaires engagés autour du programme MissionH24 : Michelin, TotalEnergies, Symbio, OP Mobility (anciennement Plastic Omnium), Richard Mille, etc.
Des professionnels extérieurs confrontés à l’hydrogène sont intervenus, comme les pompiers et du personnel d’Ariane Group venu avec un moteur de fusée. Souvent, une touche ludique bien préparée aide à séduire le public. C’est ce qu’a fait l’ACO en proposant différentes activités : courses de miniatures H2 radiocommandées, piste pour essayer un tricycle et un tuk-tuk fonctionnant avec cette molécule, jeu de production du gaz, alimentation avec une PAC de Toyota Mirai d’écrans d’ordinateurs et d’une machine à barbe à papa.
« L’idée était d’apporter au public des réponses sérieuses sur les courses et compétitions, de partager l’état de nos recherches et de faire toucher sous une forme ludique l’hydrogène. Nous avons eu du monde, toujours beaucoup de questions et beaucoup de bienveillance », s’est réjouie Carole Capitaine visiblement émue.
Actuellement, l’association poursuit deux voies : « Le programme Mission H24 sert à montrer la faisabilité technique de l’emploi de l’hydrogène avec une voiture de course. Notre objectif est d’avoir une catégorie hydrogène pour les 24 Heures du Mans. Nous travaillons aussi avec la FIA et des constructeurs pour préparer un règlement technique sportif et développer le ravitaillement en hydrogène ».
A lui seul, ce dernier point impose de relever nombre de défis : « Les infrastructures de ravitaillement en hydrogène ont un coût important. En championnat, il faudrait que huit circuits investissent dans des structures qui ne seraient pas beaucoup utilisées. Afin de diminuer ces coûts tout en disposant de solutions de ravitaillement, nous avons pensé à une station transportable dans un conteneur maritime ».
De son côté, la FIA veut imposer l’ hydrogène liquide après 2026, entérinant la marche vers une architecture avec moteur à combustion hydrogène. Une orientation qui donne du fil à retordre à l’ACO.
Jamais l’espace d’exposition dédié à l’hydrogène n’avait était aussi vaste lors des 24 Heures du Mans. « Nous avons eu un village de 2 500 m2 étalé sur trois sites », a souligné Carole Capitaine. Ce qui a donné l’occasion à l’ACO de passer un cran au-dessus en matière de communication : « Comme nous voulons partager le fait que l’hydrogène, ce n’est pas de la science-fiction et que ça fonctionne, l’année dernière nous avions des véhicules de constructeurs exposés, et là, cette année, les prototypes ont quitté leur village pour faire une première démonstration sur le circuit des 24 Heures. C’était une première au monde ».
Les 300 000 visiteurs ont pu aussi découvrir l’avitaillement du prototype H24 de l’ACO. « Pour la première fois, nous avions une station mobile hydrogène, de TotalEnergies notre partenaire, au milieu du village. On a pu réaliser cinq ravitaillements pendant la semaine des 24 Heures au milieu du public, en faisant respecter les normes d’un ravitaillement classique. Ils ont pu voir comment ça fonctionnait. C’est une étape importante parce que ce n’est pas forcément des choses qui sont visibles comme ça du grand public ».
Cette évolution de la place prise par le village d’exposition de l’hydrogène depuis sa création en 2021, illustre le choix réalisé par l’ACO au lancement du programme Mission H24 : « La communication de l’Automobile Club de l'Ouest sur sa stratégie hydrogène a été assez simple et transparente dès le départ. Comme c’était quelque chose d’assez pionnier, il fallait vraiment expliquer au public les enjeux de l’introduction d’une catégorie hydrogène aux 24 Heures du Mans, le pourquoi, décarboner la course, et comment on allait le faire ».
Le nom « Mission H24 » est symbolique à plus d’un titre : « ’24 H’ pour ‘24 Heures’, ‘H2’ pour ‘Hydrogène’ et ‘Mission’ pour expliquer que l’on sait où on va ». Nous pourrions même y lire notre année 2024 qui marque la levée du voile sur le nouveau prototype H24Evo : « Elle évoluera en 2025. Ce sera une voiture de course construite avec des éléments hydrogène conçus pour la course ». Le nouveau format du village a permis de multiplier les points d’informations. Déjà avec les partenaires engagés autour du programme MissionH24 : Michelin, TotalEnergies, Symbio, OP Mobility (anciennement Plastic Omnium), Richard Mille, etc.
Multiplier les vecteurs de communication
De nombreuses nouveautés au village hydrogène 2024 pour intéresser les visiteurs. Ainsi l’espace dédié à la formation pour répondre aux « questions des jeunes générations sur les métiers de l’hydrogène », avec l’Université du Mans qui abrite une chaire de recherche dédiée, France Hydrogène, et la Commission européenne.Des professionnels extérieurs confrontés à l’hydrogène sont intervenus, comme les pompiers et du personnel d’Ariane Group venu avec un moteur de fusée. Souvent, une touche ludique bien préparée aide à séduire le public. C’est ce qu’a fait l’ACO en proposant différentes activités : courses de miniatures H2 radiocommandées, piste pour essayer un tricycle et un tuk-tuk fonctionnant avec cette molécule, jeu de production du gaz, alimentation avec une PAC de Toyota Mirai d’écrans d’ordinateurs et d’une machine à barbe à papa.
« L’idée était d’apporter au public des réponses sérieuses sur les courses et compétitions, de partager l’état de nos recherches et de faire toucher sous une forme ludique l’hydrogène. Nous avons eu du monde, toujours beaucoup de questions et beaucoup de bienveillance », s’est réjouie Carole Capitaine visiblement émue.
Construire l’avenir de la compétition H2 avec la FIA
Si l’ACO s’intéresse et maintient le cap sur l’hydrogène, c’est pour des raisons précises que Bernard Niclot a expliqué pendant le webinaire : « Ce que l’on veut faire, c’est développer le zéro émission. L’hydrogène permet une autonomie et des temps de ravitaillement que l’on ne peut pas avoir aujourd’hui avec l’électrique à batterie ».Actuellement, l’association poursuit deux voies : « Le programme Mission H24 sert à montrer la faisabilité technique de l’emploi de l’hydrogène avec une voiture de course. Notre objectif est d’avoir une catégorie hydrogène pour les 24 Heures du Mans. Nous travaillons aussi avec la FIA et des constructeurs pour préparer un règlement technique sportif et développer le ravitaillement en hydrogène ».
A lui seul, ce dernier point impose de relever nombre de défis : « Les infrastructures de ravitaillement en hydrogène ont un coût important. En championnat, il faudrait que huit circuits investissent dans des structures qui ne seraient pas beaucoup utilisées. Afin de diminuer ces coûts tout en disposant de solutions de ravitaillement, nous avons pensé à une station transportable dans un conteneur maritime ».
De la pile au moteur à combustion
Au lancement du programme Mission H24, l’ACO a fait un choix qui s’imposait alors, celui d’un groupe motopropulseur électrique à pile hydrogène : « Avant 2018, le moteur à combustion hydrogène faisait juste l’objet d’articles universitaires, mais sans application. Les développements sont devenus de plus en plus importants, en particulier avec Bosch et Toyota. Les progrès réalisés ont été énormes. Devant cette maturité acquise, nous avons pris la décision d’accepter le thermique ».De son côté, la FIA veut imposer l’ hydrogène liquide après 2026, entérinant la marche vers une architecture avec moteur à combustion hydrogène. Une orientation qui donne du fil à retordre à l’ACO.
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