Energie
Hydrogène : face aux incertitudes, DNV revoit ses prévisions à la baisse

Dans son rapport annuel "Energy Transition Outlook 2024", DNV a revu à la baisse ses prévisions pour l’utilisation de l’hydrogène. Citant des coûts en forte hausse et un manque de politiques publiques adaptées pour soutenir le développement de la filière, l’organisme estime que l'hydrogène et ses dérivés représenteront seulement 3,9 % du mix énergétique mondial d'ici 2050, contre 5 % estimés dans le rapport de 2023.
Le rapport souligne que les coûts croissants des premiers projets d’hydrogène énergétique et l’absence de subventions suffisantes expliquent cette révision. DNV anticipe désormais une utilisation de 188 millions de tonnes d'hydrogène pour des usages énergétiques d'ici 2050, soit une diminution de 21 % par rapport aux 238 millions de tonnes projetés l’an dernier. Les perspectives à court terme ont également été révisées. La part d’hydrogène dans le mix-énergétique passe ainsi de 0,4 à 0,2 % en 2030 et de 2,6 à 1,5 % en 2040.
Un réajustement justifié par les retards sur de nombreux projets. « Le producteur d’électricité norvégien Statkraft a réduit ses ambitions en matière de capacité d’hydrogène renouvelable de 2 GW d’ici 2030 à 1 à 2 GW d’ici 2035, invoquant des coûts plus élevés que prévu. De même, l’entreprise énergétique française Engie a reporté de cinq ans son objectif de 4 GW d’hydrogène vert en raison de la lenteur de l’évolution de la demande » cite en exemple le rapport.
Pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, DNV prévient que l'hydrogène et ses dérivés devront représenter au moins 15 % de la demande énergétique mondiale d'ici 2050.
Aujourd’hui, le coût de l’hydrogène renouvelable dépasse fréquemment les 5 $ par kilogramme. Bien que DNV prévoit une baisse significative des coûts d’ici à 2030, avec un prix estimé à environ 3 $/kg pour l’hydrogène renouvelable. « Les coûts diminueront encore à environ 2 $/kg d'ici 2050, avec quelques projets à venir à moins d’un dollar du kilo » détaille le rapport.
L’organisme s’attend ainsi à ce que les véhicules électriques à batteries représentent 97 % des ventes de voitures particulières dans le monde d’ici à 2050, contre 0.2 % pour les modèles à pile à combustible. A cet horizon, l’hydrogène représentera environ 1 % de la demande globale en énergie des transports avec une forte concentration des usages sur le transport lourd. Dans le domaine de l’aviation, la filière devrait gagner du terrain dans les années 2030 en fonction de « facteurs de coûts et de disponibilité » mais aussi des politiques publiques mises en œuvre. A horizon 2050, l’hydrogène pourrait ainsi représenter 12 % du mix énergétique du secteur.
Le rapport souligne que les coûts croissants des premiers projets d’hydrogène énergétique et l’absence de subventions suffisantes expliquent cette révision. DNV anticipe désormais une utilisation de 188 millions de tonnes d'hydrogène pour des usages énergétiques d'ici 2050, soit une diminution de 21 % par rapport aux 238 millions de tonnes projetés l’an dernier. Les perspectives à court terme ont également été révisées. La part d’hydrogène dans le mix-énergétique passe ainsi de 0,4 à 0,2 % en 2030 et de 2,6 à 1,5 % en 2040.
Un réajustement justifié par les retards sur de nombreux projets. « Le producteur d’électricité norvégien Statkraft a réduit ses ambitions en matière de capacité d’hydrogène renouvelable de 2 GW d’ici 2030 à 1 à 2 GW d’ici 2035, invoquant des coûts plus élevés que prévu. De même, l’entreprise énergétique française Engie a reporté de cinq ans son objectif de 4 GW d’hydrogène vert en raison de la lenteur de l’évolution de la demande » cite en exemple le rapport.
Pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, DNV prévient que l'hydrogène et ses dérivés devront représenter au moins 15 % de la demande énergétique mondiale d'ici 2050.
« Les acheteurs potentiels sont réticents à payer »
« L’hydrogène reste une option coûteuse, même si la technologie est prête à l'emploi. Les acheteurs potentiels sont réticents à payer les prix élevés liés à l’utilisation de l’hydrogène comme carburant », précise le rapport.Aujourd’hui, le coût de l’hydrogène renouvelable dépasse fréquemment les 5 $ par kilogramme. Bien que DNV prévoit une baisse significative des coûts d’ici à 2030, avec un prix estimé à environ 3 $/kg pour l’hydrogène renouvelable. « Les coûts diminueront encore à environ 2 $/kg d'ici 2050, avec quelques projets à venir à moins d’un dollar du kilo » détaille le rapport.
Perspectives pour le transport
Face aux incertitudes politiques,DNV met également en garde contre le risque d’un recours accru à des solutions alternatives, en particulier dans le secteur du transport routier. « A l’heure actuelle, nous voyons bien plus d’options électriques disponibles pour les camions que d’alternatives à l’hydrogène » souligne le rapport.
