Maritime : l'hydrogène exclu du transport longue distance

Maritime : l'hydrogène exclu du transport longue distance
Selon la société de normalisation maritime DNV (Det Norske Veritas), l’hydrogène pur jouera un rôle insignifiant dans le transport maritime intercontinental dans les années futures. Toutefois, il pourrait être utile pour remplacer les carburants actuels pour les courtes distances.

L'Organisation maritime internationale (OMI) a estimé qu’en 2020, le transport maritime a généré environ 2,89 % du total des émissions de gaz à effet de serre au monde. Alors que l’objectif du secteur est de réduire ses émissions de 50 % d’ici à 2050 par rapport aux niveaux estimés en 2008, DNV a analysé 24 scénarios possibles pour essayer de déterminer quelle sera la source de carburant utilisée dans les décennies à venir.

Plusieurs schémas ont été élaborés en tenant compte de différents facteurs comme la disponibilité des combustibles fossiles, l’augmentation des prix des carburants, le développement des énergies renouvelables, l’évolution de la technologie portant sur la synthèse et le stockage des nouveaux carburants ainsi que la volonté politique des différents gouvernements à réduire leur émission de gaz à effet de serre.


 

L’électrique à batteries et l’ hydrogène liquide hors-jeu

DNV a exclu la possibilité d’utiliser l’électricité comme moyen de propulsion des navires. Dans l’optique d’une décarbonation totale du transport maritime, la démocratisation des biocarburants, des carburants synthétisés à partir de biomasse comme le gazole biomarin (bio-MGO), le bio-GNL (Bio- Gaz Naturel Liquéfié) ou le bio-méthanol restent de meilleures solutions.

Intéressante sur le papier en raison de ses émissions nulles, l’hydrogène a également été écarté des hypothèses de DNV pour le transport longue distance. En cause, les problématiques logistiques de l’hydrogène liquide, qui doit être stocké à – 253 °C. A cela s’ajoute une densité énergétique volumique relativement faible qui impose l’utilisation de très grands réservoirs de stockage au sein des navires.

D’après la DNV, les dérivés de l’hydrogène comme l'ammoniac et le méthanol sont potentiellement de meilleurs candidats pour alimenter les cargos sur de longues distances. L’hydrogène pur pourrait quand même être utile comme carburant pour le transport maritime à courte distance.

Actuellement, trois navires propulsés à l'hydrogène pur sont en commande, mais les fabricants se heurtent à un obstacle : aucune directive ne régit les normes de construction de tels navires. Un problème qui se posera aussi pour l’ammoniac et le méthanol.

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