Royaume-Uni : un think thank pour étudier l'hydrogène rose

Créé par la UK Hydrogen and Fuel Cell Association (UK HFCA), ce think tank portera le nom de Nuclear Enabled Hydrogen Working Group. Il sera constitué d'experts provenant du National Nuclear Laboratory, de Petrofac et de Burges Salmon. Sa mission consistera à évaluer les possibilités offertes par l'énergie nucléaire pour générer de l'hydrogène rose et atteindre l'objectif "zéro émission d'ici à 2050" du Royaume-Uni.

Le groupe de réflexion étudiera également le rôle de cet hydrogène dans l'ensemble du système énergétique, y compris au sein des bâtiments, des moyens de transport et de l'industrie.

"Les centrales nucléaires peuvent produire de l'hydrogène rose via différentes méthodes qui permettent de réduire drastiquement les émissions de CO2, tout en générant de l'électricité et de l'énergie thermique", affirme Celia Greaves, PDG de l'UK HFCA.

Source d'énergie non renouvelable, le nucléaire n'émet toutefois pas de carbone. Depuis 1970, son utilisation a permis de réduire les émissions de CO2 de plus de 60 gigatonnes. Autre avantage : le nucléaire pouvant assurer une production à l'échelle du gigawatt, il pourrait permettre d'accélérer la décarbonisation de l'industrie.

Le Royaume-Uni n'est d'ailleurs pas le seul pays à vouloir s'appuyer sur le nucléaire pour produire de l'hydrogène à grande échelle. Lors de la présentation du plan France 2030, en octobre dernier, Emmanuel Macron indiquait également vouloir recourir aux capacités nucléaires du pays pour "produire de l'hydrogène beaucoup plus massivement".