Ultra-efficiente, cette micro-voiture à hydrogène promet plus de 2000 km d'autonomie

Constituée de 24 étudiants issus de l'université de technologie de Delft, aux Pays-Bas, la team Eco-Runner a présenté début mai sa toute nouvelle création : une micro voiture à hydrogène ultra-efficiente baptisée ERXII.
 
Dans le cadre de leur cursus, les groupes d’étudiants sont nombreux à travailler sur des concepts ultra-efficients capables d'atteindre des niveaux de consommation record. Alors que certaines écoles mises sur le bioGNV ou l’électrique, d’autres s’intéressent à la solution hydrogène. C’est le cas de la team Eco-Runner. Composée de 24 étudiants de l’université néerlandaise de Delft (Technische Universiteit Delft), celle-ci vient de présenter son tout nouveau prototype : l’ERXII (Eco-Runner XII).



 

Une consommation et une autonomie record

Selon ses concepteurs, cette micro-voiture à pile à combustible peut effectuer un trajet supérieur à 2 000 km avec seulement 1 kg d'hydrogène, soit l'équivalent d'un aller-retour entre Paris et Barcelone.

Misant sur une aérodynamique particulièrement poussée, le véhicule fait appel à une carrosserie en fibre de carbone. Stricte monoplace, il ne pèse que 80 kg. Il sera testé pour la première fois cette semaine dans le cadre de l’Eco-Marathon organisé par Shell à Nogaro, en France. Eco-Runner y affrontera d'autres groupes universitaires provenant de plusieurs pays européens.

Fin juin, les étudiants tenteront de battre le record planétaire du plus long trajet effectué par une micro-voiture avec un seul plein d'hydrogène. Celui-ci est détenu par une Renault Zoe équipée d'une pile à combustible au méthanol qui a parcouru 2056 km sans ravitaillement en 2022.

"Cette année, nous avons développé ce nouveau prototype de l'ERXII en nous focalisant sur sa fiabilité et son efficacité. À une vitesse de 45 km/h, il devrait être en mesure de parcourir 2056 km en 3 jours" a affirmé Julian de Klerk, le chef de l'équipe.
 
Eco-Runner pense que les véhicules électriques doivent servir à décarboner les villes, mais que ceux qui sont alimentés par de l'hydrogène doivent être plus sérieusement considérés. Selon le groupe d'étudiants néerlandais, les deux solutions doivent être utilisées en complémentarité et non en opposition.