Ces mini réacteurs nucléaires seraient ultra-rentables pour la production d'hydrogène

Ces mini réacteurs nucléaires seraient ultra-rentables pour la production d'hydrogène
Société néerlandaise de développement et de conseil autour du nucléaire, ULC-Energy a finalisé une étude préalable à la construction d’un électrolyseur qui combinerait la technologie de cellule d’électrolyse à oxyde solide et de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR). Conclusion : le coût de l’hydrogène produit devrait avoisiner les 3,50 € par kilogramme, ce qui est particulièrement compétitif.
 
En novembre dernier, ULC-Energy avait annoncé avoir signé un accord avec la société danoise Topsoe et le britannique Rolls-Royce SMR  pour construire un électrolyseur utilisant la technologie SOEC de la première et la chaleur produite par la centrale nucléaire du second. A l’époque, Jack Carstensen (directeur du développement commercial chez Topsoe) était convaincu du bien-fondé économique de la solution et soulignait que « lorsqu'elle est associée à une technologie de production de chaleur telle que le nucléaire, la SOEC permet d'obtenir le coût actualisé de l'hydrogène le plus bas avec le plus haut niveau d'efficacité énergétique ».
 
Encore fallait-il le vérifier, avant d’engager la planification formelle de la première installation, que cette hypothèse se confirmait. C’est désormais chose faite et les résultats sont à la hauteur des performances attendues.
 

De l’hydrogène à 2 euros par kilogramme d'ici à 2050

L’étude, menée par ULC-Energy, confirme que la combinaison SMR-SOEC permettra de produire de l’hydrogène rose pour un coût avoisinant les 3,50 €/kg. Un prix qui pourrait même baisser autour de 2 € par kilogramme à l’horizon 2050. Outre la disponibilité de la centrale électrique Rolls-Royce SMR  (24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec une disponibilité de 95 %), c’est surtout sur la technologie elle-même que reposent ces bons résultats. En utilisant directement la vapeur directement issue des échangeurs à chaleur des centrales nucléaires, l’électrolyse SOEC produit davantage d’hydrogène, par puissance totale absorbée, que les autres technologies.
 
Pour Dirk Rabelink, PDG d'ULC-Energy, « l'étude, qui est maintenant terminée, démontre clairement la capacité du nucléaire à fournir de l'hydrogène propre et à faible coût à une échelle industrielle… [l’avantage de notre solution] basée sur un électrolyseur Topsoe SOEC et un réacteur Rolls-Royce SMR est d’être hautement modulaire, fabriquée en usine et pouvant être mise à l’échelle rapidement ».
 
Prochaines étapes : la sélection du site et la mise en œuvre de la phase réglementaire préalable (certifications, autorisations) ; pour un début de construction de la première installation courant 2027.



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