Luca de Meo, Directeur Général de Renault et Président de l'ACEA
Dans une lettre ouverte adressée aux candidats aux futures élections européennes, Luca de Meo liste une série de recommandations pour garantir la compétitivité de la filière automobile. Alertant quant à la montée en puissance de la Chine, le Directeur Général du groupe Renault et actuel président de l’ACEA invite à continuer d'explorer le potentiel de l’hydrogène.
A l’approche des élections de juin, Luca de Meo compte bien faire pression sur l’Union européenne. Dénonçant les « symptômes d’un affaiblissement », le patron du groupe Renault et actuel président de l’association européenne des constructeurs (ACEA) appelle à prendre des mesures pour inverser la tendance.
Un constat auquel s’ajoute la montée en puissance inquiétante des acteurs chinois sur le marché européen avec le retour de MG, marque britannique désormais aux mains main du groupe SAIC, mais aussi du géant BYD qui arrive avec des véhicules électriques bien plus abordables que ceux proposés par les constructeurs européens. « Les importations européennes en provenance de Chine ont été multipliées par 5 depuis 2017 » chiffre Luca de Meo.
A cette émergence des acteurs chinois s’ajoute l’arrivée de nouveaux défis pour l’industrie automobile comme la voiture électrique ou encore le software qui impose aux constructeurs de maîtriser de nouvelles disciplines. « Le nouveau monde automobile exige une approche horizontale et écosystémique » résume le patron de Renault.
Centrée sur l’hydrogène, la dixième proposition propose la mise en place d’un master plan identifiant les zones les plus prometteuses. Sans entrer dans les détails, la lettre de Luca de Meo appelle à concentrer les efforts sur les territoires les plus favorables à l’émergence d’un écosystème : stations, pipelines, production…
S’il invite à « inclure les petites mobilités dans les projets », le patron de Renault rappelle que les systèmes hydrogène peuvent « fournir des autonomies plus grandes » tout en réduisant la taille de la batterie. « Cette énergie est particulièrement avantageuse pour les poids lourds et les bus et, d’une façon générale, pour tous les véhicules qui doivent effectuer de très longs parcours » résume-t-il.
Luca de Meo n’est pas le seul à prendre la parole sur le sujet. En fin d’année dernière, le patron de Stellantis, Carlos Tavares, insistait déjà sur la nécessité de rendre la technologie hydrogène abordable, invitant les gouvernements à maintenir leurs aides à l’achat.
A l’approche des élections de juin, Luca de Meo compte bien faire pression sur l’Union européenne. Dénonçant les « symptômes d’un affaiblissement », le patron du groupe Renault et actuel président de l’association européenne des constructeurs (ACEA) appelle à prendre des mesures pour inverser la tendance.
La menace chinoise
« La gravité du marché mondial de l’automobile s’est déplacée vers l’Asie » souligne le dirigeant de Renault. « 51,6 % des voitures particulières neuves sont vendues dans cette partie du monde. C’est deux fois plus que dans les Amériques du Nord et du sud réunies (23,7 %) et qu’en Europe (19,5 %) » détaille-t-il.Un constat auquel s’ajoute la montée en puissance inquiétante des acteurs chinois sur le marché européen avec le retour de MG, marque britannique désormais aux mains main du groupe SAIC, mais aussi du géant BYD qui arrive avec des véhicules électriques bien plus abordables que ceux proposés par les constructeurs européens. « Les importations européennes en provenance de Chine ont été multipliées par 5 depuis 2017 » chiffre Luca de Meo.
A cette émergence des acteurs chinois s’ajoute l’arrivée de nouveaux défis pour l’industrie automobile comme la voiture électrique ou encore le software qui impose aux constructeurs de maîtriser de nouvelles disciplines. « Le nouveau monde automobile exige une approche horizontale et écosystémique » résume le patron de Renault.
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Booster le potentiel de l’hydrogène
Promouvoir les petites voitures, réduire la dépendance aux matériaux critiques, accélérer le renouvellement du parc, unifier le recyclage des batteries… dans son document, Luca de Meo liste une série de 10 mesures censées permettre à l’Europe de rattraper son retard.Centrée sur l’hydrogène, la dixième proposition propose la mise en place d’un master plan identifiant les zones les plus prometteuses. Sans entrer dans les détails, la lettre de Luca de Meo appelle à concentrer les efforts sur les territoires les plus favorables à l’émergence d’un écosystème : stations, pipelines, production…
S’il invite à « inclure les petites mobilités dans les projets », le patron de Renault rappelle que les systèmes hydrogène peuvent « fournir des autonomies plus grandes » tout en réduisant la taille de la batterie. « Cette énergie est particulièrement avantageuse pour les poids lourds et les bus et, d’une façon générale, pour tous les véhicules qui doivent effectuer de très longs parcours » résume-t-il.
Luca de Meo n’est pas le seul à prendre la parole sur le sujet. En fin d’année dernière, le patron de Stellantis, Carlos Tavares, insistait déjà sur la nécessité de rendre la technologie hydrogène abordable, invitant les gouvernements à maintenir leurs aides à l’achat.
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